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le roi se meurt

Publié le 15/02/2015

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La didascalie initiale se démarque tout d’abord par sa longueur : même si le mouvement romantique avait déjà donné une importance aux didascalies, le théâtre de l’Absurde leur accorde une place encore plus importante. Par ailleurs, Ionesco entretenait un rapport conflictuel avec les metteurs en scène. Ainsi, il considère que « le metteur en scène doit se laisser faire », qu’il doit être « un parfait réceptacle ». C’est pour cela qu’il développe énormément ses didascalies afin de laisser le moins de marge de manœuvre possible à ceux qui vont représenter ses pièces. Cette didascalie est essentiellement descriptive. En effet, on peut relever divers connecteurs spatiaux : « Au milieu de… », « De part et d’autre… », « à droite de la scène, côté jardin » (rappel : côté jardin = droite de la scène pour le spectateur), etc Si la disposition des trônes est assez habituelle (trône du roi au centre, encadré par des trônes plus petits), symétrique et si le décor gothique confère une certaine majesté à l’ensemble, plusieurs éléments viennent détruire le prestige royal. Les adverbes « vaguement » (2 fois) et « dérisoirement » ainsi que les participes passés employés comme adjectifs « délabrée », « imitée » sont le reflet d’une dégradation ou d’une fausseté : le pouvoir royal n’est qu’apparent. De même, la mention du « vieux » garde confirme cette impression d’un lieu démodé et en perdition. 2.Une présentation comique des personnages Parodie des cérémonies royales où on annonçait l’entrée des personnages importants. Répétition de la didascalie : « Le Garde, annonçant » = répétition de la même situation qui crée un effet mécanique. Présentation comme forcée des personnages, comme pour parodier la fonction informative de la scène d’exposition. Ce procédé semble remplacer la liste traditionnelle des personnages notée avant le début de la pièce. Le comique réside aussi dans la désignation des personnages : -le roi qui a un nom peu noble « Bérenger » et dont les sonorités sont proches de « dérangé » -comique dans la présen...

« d'exposition.

Ce procédé semble remplacer la liste traditionnelle des personnages notée avant le début de la pièce. Le comique réside aussi dans la désignation des personnages : -le roi qui a un nom peu noble « Bérenger » et dont les sonorités sont proches de « dérangé » -comique dans la présentation des deux reines, sous-entend une quasi polygamie du roi, même façon de les désigner, sauf adjectif ordinal qui change « première » / « deuxième » et la précision apportée par l'antithèse « deuxième épouse » « première dans son coeur » qui indique la préférence du roi pour Marie -le médecin est présenté quasiment comme un égal du roi cf « Sa Sommité » qui est très proche de « Sa Majesté » + présentation qui le rend ridicule : il semble assumer des fonctions très hétéroclites : cf énumération « chirurgien, bactériologue, bourreau et astrologue à la Cour » +p 21 didascalie « Il a l'air à la fois d'un astrologue et d'un bourreau.

Il porte sur la tête un chapeau pointu, des étoiles.

Il est vêtu de rouge, une cagoule attachée à son col, une grande lunette à la main » = costume et accessoires qui renforcent cet aspect étrange du à sa polyvalence   3.Un langage absurde Mélange français-anglais :Juliette emploie l'anglicisme « living-room » pour désigner la salle du trône. Comique renforcé par la répétition : en dépit de l'ordre donné par Marguerite, la domestique continue d'appeler cette pièce de la même façon : p 14 l 38 et l 42 + « strip-tease » Personnification du soleil et du chauffage par le garde Anachronismes : le living-room, les mégots La mention des « radiateurs » par le garde renforce cette aberration chronologique.

à vs présence d'éléments anciens : « hallebarde » par exemple = impossible de se situer dans le temps et l'espace  . »

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