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Le roman

Publié le 25/04/2014

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Dissertation :   Le roman est une œuvre d’imagination dont l’intérêt réside dans la narration d’aventures réelles ou fictives et dans l’analyse des sentiments et des passions. C’est une œuvre de divertissement dont la lecture est individuelle contrairement au conte. Il est donc important de captiver le lecteur.  Le lecteur a t-il donc besoin de s’identifier au personnage principal et de partager ses sentiments pour apprécier un roman?  Nous verrons dans une première partie ce qui le pousse à s’identifier au personnage et dans un second temps, que le lecteur peut aussi trouver de l’intérêt dans les aventures d’un personnage qui ne lui ressemble pas.   En effet, on peut penser que le lecteur a besoin de s’identifier au personnage principal pour apprécier le roman car très souvent les auteurs font tout pour faciliter cette identification.   Notamment, si le texte est écrit à la première personne du singulier. Par exemple dans les textes de Camus et de Victor Hugo. En lisant « j’ai secoué la sueur et le soleil » dans l’Étranger de Camus l29, nous entrons tout de suite plus facilement dans la peau du personnage.  Nous vivons ses s...

« l'auteur.

Ainsi, il est plus difficile de s'identifier à un personnage vivant au Moyen Age comme dans Le  Domaine des murmures qu'à un héros contemporain.  Enfin, une description détaillée du lieu, du contexte, des pensées et des sensations du personnage, nous aide à éprouver de la compassion et de la compréhension pour lui.

On peut observer ce phénomène dans l'extrait de l'Étranger d'Albert Camus de l1-l18 où l'on assiste à une série de descriptions aussi bien physiques que spatiales du moment précédant l'action.   Tous ces procédés de style sont particulièrement utilisés dans certains types de romans.

Donc l'identification ne dépend pas seulement du style de l'auteur mais aussi du genre du roman.

Il est plus facile de s'identifier à un personnage d'un roman réaliste ou engagé qu'a celui d'un roman de Sciences Fiction. Ainsi Émile Zola, figure du roman réaliste, utilise la troisième personne du singulier mais consacre tout un paragraphe à décrire la psychologie du personnage.  Dans La bête humaine, de l14 à l24, le personnage cherche à comprendre d'où lui vienne les pulsions qui échappent à sa raison. D'un autre côté Victor Hugo, écrivain engagé,  va utiliser l'identification pour défendre son idée dans Le dernier jour d'un condamné: lutter contre la peine de mort, en faisant ressentir au lecteur l'horreur de cette condamnation. On constate donc à quel point ce besoin d'identification est induit par l'auteur pour servir son oeuvre.

Le lecteur appréciera le roman dans la mesure où il comprendra le message et ressentira les sentiments du personnage.   Néanmoins on peut, en tant que lecteur, ne pas du tout s'identifier au personnage ni partager ses sentiments et pour autant  apprécier le roman.

En effet dans le verbe apprécier, il n'y a pas simplement l'idée d'aimer mais aussi de donner de la valeur, reconnaitre de l'intérêt a un ouvrage.   Il semble en effet difficile de s'identifier à des personnages monstrueux comme celui de La bête humaine : « il avait bien pris les ciseaux pour lui planter dans la chair, dés qu'il l'avait vue, cette chair, cette gorge, chaude et. »

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