Le siècle des Lumières

« Le Siècle des Lumières Le XV III' siècle est le siècle des Lumières.

Ce fut le temps béni pour les philosophes et les écrivains.

Ils bousculèrent les préjugés religieux et politiques ainsi que l'ordre établi en Europe.

Ils firent triompher le droit à la réflexion individuelle cont re tous les dogmes imposés par les autori(és.

L a floraison d'idées nouvelles qui fait souffler un esprit nouveau sur l'ensemble de l'Eu­ rope est celle d 'une minorité critique d' intel­ lectuels, penseurs, savants et écrivains.

Ell es expriment une attitude intellectuelle nouvelle face aux anciennes certitudes que seules les autorités religieuses prétendaient détenir sur l'homme et sur la nature , certitudes qu 'avait commencé d'ébranler le développement remar­ quable de la science: les travaux de Copernic puis de Galilée bouleversent la compréhension des mouvements de la Terre par rapport au Soleil.

L.:Anglais Isaac Newton (1642-1727), le fondateur de la physique moderne, démontre mathémati­ quement la théorie de l'attraction universelle des corps.

L'idée que la nature obéit à des lois boule­ verse les milieux intellectuels , qui décrivent leur nouvelle manière de penser comme un passage de l'ombre à l'illumina t ion , de l'obscurantisme à la connaissance ration ne lle, aux "lumiè res''· «Sapere aude' Aie le courage de te servir de ton propre entendement' Voilà la devise des Lumières », dit le philosophe allemand Kant en 1784.

L'homme se distingue par ses facultés cognitives , et il doit s'en servir à l'encontre des préjugés et des supersti tions.

Priorité do it être donnée à la raison (le siècle des Lumières est auss i l'Âge de la Raison) et à l'expérience sur la vér ité révé lée: la réfutation de celle-ci rev ient du même coup à critiquer la monarchie de dro it div i n.

Le philosophe ang lais John Locke ( 1632-1704), dans son Essai sur l'ent endement humain ( 1G90 ).

établit que les idées humaines.

donc toutes les sortes de vérités , ne sont pas don- i Réunion des Encyclopédistes A dans le célèbre salon de M"" Geoffrin.

Parmi les questions les plus débattues figuraient la nécessité d'une réforme gouvernementale , d ' une éducation plus large , et l'abolition des privilèges aristocratiques et cléricaux.

~ Un repas des Encyclopédistes.

De gauche à droite: Jean Siffrein Maury , d ' Alembert , La Harpe , Voltaire , Condorcet , Diderot et le père Adam .

Diderot , aidé par d'Alembert, fut le maitre d 'œuvre de l'Encyclopédie.

nées dès la naissance mais qu'elles résultent de l'expérience et de la réflexion.

 son tour , le phi­ losop h e f rançais Condi llac (1714-1780) affirme que l es connaissances de l'homme pr ovienne nt de ses sens (Traité des sensations , 1754).

Dans le domaine politique, l' ouvrage de Montesquieu (1689- 1755) De l'esprit des lois (1748) souligne la relativité des régimes monarchiques en mettant en lum ière les rapports nécessaires qui unissen t l es l o is d ' un pays à son climat, à ses mœurs et à son économ ie.

Les Lumières françaises Des Lettres persanes ( 172 1) du baron de Montes ­ quieu -une audacieuse satire des croyances et des mœurs françaises à la fin du règne de. »