Le théâtre entre le spectacle et l'interrogation ?
Publié le 14/02/2011
Extrait du document
Si l'on en croit Aristote, les différents genres dramatiques seraient issus d'un tronc commun — le rituel dionysiaque — puis se seraient diversifiés en tragédie et en comédie : à l'une les sujets et les héros nobles; à l'autre les intrigues et les personnages communs. Au XVIIe siècle aussi Boileau traitait différemment de chaque forme dramatique et la tragédie passait encore pour plus artistique que sa rivale comique. A cette dichotomie formelle est venue, depuis la Révolution, s'en substituer une plus thématique : au théâtre de réflexion — souvent assimilé à de grands noms — on oppose volontiers le théâtre léger, boulevardier. Resterait à voir si une telle scission n'est pas fondamen-talement une aberration qui conduit progressivement le théâtre vers sa propre mort.
Liens utiles
- THÈME DE RÉFLEXION: le théâtre entre le spectacle et l’interrogation.
- théâtre (spectacle).
- « Le spectacle est la seule forme d'éducation morale ou artistique d'une nation », affirme Giraudoux (« Discours sur le théâtre » dans Littérature, 1941).Vous commenterez cette position du dramaturge en vous appuyant sur Électre. ?
- Dans L'Impromptu de Paris, Giraudoux fait dire à l'un de ses personnages : « Le théâtre n'est pas un théorème, mais un spectacle, pas une leçon, mais un filtre.» La tragédie d'Électre vous paraît-elle correspondre à cette définition ?
- En prenant des exemples précis, vous commenterez et discuterez cette remarque d'un auteur dramatique : « Les créatures du théâtre, comme celles de la vie, doivent garder une part d'ambiguïté et d'indétermination. Elles doivent rester pour nous des sujets d'interrogation... »