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Le théâtre lyrique

Publié le 07/04/2012

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En 1888, alors que les drames de Wagner entrent officiellement au répertoire de l'Académie nationale de musique (Lohengrin y sera encore fraîchement accueilli en 1891). Franz Jourdain met en relation Emile Zola avec Alfred Bruneau. Ce jeune prix de Rome formé par Massenet a fait au théâtre des débuts malchanceux. Son désir de porter à la scène La Faute de l'abbé Mouret se heurte à l'option déjà prise par Massenet qui s'en dessaisirait volontiers si son éditeur Georges Hartmann ne se montrait inflexible....

« prochain roman : Le Rêve.

La première de ce «drame musical» ( 18 juin 1891).

dont le poème avait été confié à Louis Gallet et mis au point sous l'étroite surveillance du romancier, sera ressentie comme un tournant.

Grâce à Zola des personnages contemporains ont paru en scène salle Favart.

Ce naturalisme fait sensation mais suscite un scandale moindre que celui de Carmen (le chef-d'œuvre de Bizet n'était reparu à l'Opéra-Comique qu'en 1883, après une absence de huit ans !).

Sur le plan musical Le Rêve s'impose aux esprits les plus clairvoyants comme un «premier et remarquable monument de l'adaptation de la réforme de Wagner au drame musical français» (Vincent d'Indy).

ouvrant la voie à Pelléas.

Deux ans plus tard, L Attaque du Moulin dont le livret -également de Louis Gallet- s'inspire de la fameuse nouvelle des Soirées de Médan, subit les méfaits de la censure : le sujet doit être transporté de 1870 à ...

1792 ! La musique semble en retrait sur celle du Rêve, mais le poème, lui, a été en partie rédigé par Zola lui-même.

Or, quelques jours avant la première du Rêve, un journaliste de L'Echo de Paris avait relevé ces propos révélateurs: «Je n'ai aucune velléité de versifier.

Les livrets que j'écrirai seront en prose rythmée, une tentative qui reste à faire et qui, je crois, ne manquera pas d'intérêt.

Donc à deux ou trois ans, mon début comme librettiste.» Parole donnée, parole tenue: le 31 décembre 1893, deux mois après L Attaque du Moulin, Zola termine son premier poème lyrique en prose Lazare (longtemps inédit), suivi en 1894 de Messidor dont la création à l'Académie nationale de musique, en février 1897, marquera le triomphe de la prose.

Certes, en dehors de Zola, les problèmes posés par cette substitution avaient reçu certains débuts de solution.

A une première enquête ouverte par Louis Gallet en 1891, seuls les compositeurs avaient répondu.

Parmi ceux favorables à la prose figuraient jusqu'à Gounod -qui s'était essayé à mettre en musique Georges Dandin de Molière- et Massenet qui avait de son propre chef substitué la prose aux vers (sans que personne s'en aperçoive !) dans certains dialogues de Don César de Bazan (livret de d'Ennery, Dumanoir et Chantepie d'après Ruy Bias de Victor Hugo, 1872) et à qui Louis Gallet devait fournir en 1894 le poème en vers blancs de Thaïs d'après le roman d'Anatole France.

En 1895, les Editions Durand avaient mis en vente et la partition et le livret en prose -dû au. »

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