LE THÉÂTRE OCCIDENTAL
Publié le 19/10/2011
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En 1548, un arrêt du Parlement de Paris mettait fin à l'activité des Confrères de la Passion en interdisant les représentations de mystères. Pourtant, le drame religieux médiéval devait encore conserver longtemps son public; il survécut en province sous sa forme initiale jusqu'à la fin du xviie siècle et on retrouve son influence dans les thèmes et jusque dans la présentation des tragédies jouées, à l'époque classique, dans les collèges de jésuites.
«
l'implantation scénique en cause.
L'Enfer est figuré sous l'aspect d'un château fantastique s'ouvrant à l'extérieur par la gueule rougeoyante d'un mon stre qui laisse voir les supplices endu rés par les damnés.
Dans le Ciel, Dieu apparaît sur son trône.
Le Paradis est un lieu de délices rempli d'arbres portant des fruits, de fleurs merveilleuses et où coule en abondance une eau rafraîchissante.
La différence n'est pas grande entre ces représentations et les scènes figurées sur les tympans des églises romanes ou les portails des cathédrales; on y trouve non seulement les mêmes thèmes, mais le même souci de concentrer l'acti on dans un espace réduit, le même symbolisme populaire, le même goût des effets vio lents, le même mépris de ce qu e nous appelons la « couleur locale », et la même volonté de s'inspirer toujours de la société et du monde contemporains.
Le specta teur , comm e le fid è le se rendant à l'église, reconnai ssa it comme sien le temps du Christ.
De là la signification théologique de ces specta cles, d'ailleur s souvent médi ocres, et qui mê laient h ardiment les traits de satire sociales ou les plai santeries les plus vulgaires aux scènes les plus saintes.
Quelques planches pour la scène, une tolle pour lee
coulisses : le théitre renait spontanément de lui-même au cours des siècles.
Inchangé, le drame populaire traverse les siècles et son courant transporte Jusqu'è nous l'antique tradition néolithique des Jeux ulsonniers (Photo Giraudon).
Des confréries rassemblant entre eux des bourgeoi s, des prêtres, des étudiants, des corpo rations entières, se constituèrent pour donner, en diverses occasions, des spectacles.
Les Con frères de la Passion obtenaient en 1402 un pri vilège qui leur vaudra longtemps une véritable suprématie dans le théâtre; ils avaient le monopole des miracles et des mystères.
De son côté, la Confrérie des Enfants sans souci se spécialisait dans la représentation de moralités, de soties ou de farces qui constituaient tout le répertoire comique.
Les croisades, les pélerinages généralisent, au long de leurs routes , le goût du spectacle sacré qui s'étend ainsi jusqu'au Proche-Orient : à Chypre, au temps des dynasties franques, on représente en grec un Mystère de la Passion, puis un Mystère d'Abraham, exactement imités du théâtre français contemporain, dans une mise en scène semblable.
Cependant, en Espagne naît un genre appelé à un bel avenir, l'auto sacram ental , qui est joué non seulement dans les églises, mais aussi dans les rues des villes, sur des chars qui constituent autant de scènes roulantes C'est aussi sou s cet aspect que se présentent les pageants anglais.
Chaque corpo ration avait à cœur d'avoir le sien et tirait orgueil de son apparence.
La Renaissance don nera une nouvelle vie à ces spectacles itinérants..
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