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Le Théâtre , Scène Ou Représentation ?

Publié le 05/01/2013

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pour retrouver ses souvenirs lors d’une relecture antérieure. Tout cela montre bien l’importance du texte,

qui est une chance incomparable pour le théâtre. Il permet un spectacle plus riche et plus complexe. On

passe de l’implicite à l’explicite. Une intrigue par exemple complexe est alors rendue possible. Il sert de

support aux émotions jouées, à la richesse des personnages et la complexité de leur caractère.

Au théâtre, le texte est donc un élément essentiel, mais il ne saurait avoir le même statut que dans le

roman ou la poésie. La seule lecture du texte théâtral est insatisfaisante car les représentations mentales

reposent souvent sur des stéréotypes assez pauvres, nombre d’effets de théâtre sont mal perceptibles à

la lecture comme les gestes et les mimiques de certains personnages. Un texte théâtral reste toujours

incomplet. Le texte de théâtre implique la mise en scène.

Enfin, nous allons souligner l’aspect complémentaire des deux parties. Au théâtre, l’émotion est

produite par le texte et par les éléments matériels de la représentation. Le texte tend toujours à la

représentation, contient toutes les possibilités de lecture et se réalise pleinement sur scène. Chaque

mise en scène est d’ailleurs une lecture, une vérité partielle, comme l’on peut le voir dans l’évolution de la

mise en scène de Tartuffe ou dans l’interprétation de l’Avare,

« côté comique.

Le théâtre peut aussi exister sans qu’il ait de pièce écrite, comme dans le Commedia Dell’arte ou plus globalement dans toutes les pièces d’improvisation.

Le jeu de la Commedia Dell’arte est fondé sur l’improvisation, le mouvement, et le corps.

Ce genre né en Italie ne repose que sur certains canevas qui indiquent l’enchaînement des situations et qui fait du jeu de scène le principal instrument avec les mimiques, les lazzis, les cascades, et autres.

La mise en scène permet de rendre compte de certaines aspects de la pièce, peu évidents à la lecture, notamment lorsque l’écrit en lui -même est compliqué et rend la lecture difficile.

Elle permet de mettre en évidence les rapports de force entre les personnages, ce qui n’ait pas toujours évident lorsque ceux-ci sont nombreux.

Elle rend aussi au texte la simultanéité qu’il cherche mais ne peut obtenir que grâce à la présence d’indication de temps de paroles de la part de l’auteur.

On peut d’ailleurs constater qu’un arrêt au cours d’une lecture peut ainsi dénaturer le temps qu’à donné à la base l’auteur à l’action.

La lecture d’une pièce de théâtre semble alors comporter d’assez nombreux défauts et ne pas transmettre l’ensemble des informations que l’on voudrait lui faire passer.

D’ailleurs, l’on sait que de notre communication de tous les jours, 20% est porté par les mots et fait donc parti du langage verbal, tandis que le langage non-verbal en occupe 80% avec nos pensées, notre gestuelle, nos mimiques et nos émotions, ce qui peut nous amener à penser que la vie en société n’est en fait d’ailleurs qu’une immense comédie humaine. Puis nous allons expliquer que néanmoins, l’approche visuelle ne rend pas toujours compte de la complexité de l’œuvre dramatique.

On a pu constater que le texte semble pouvoir être supprimé, et l’on peut se demander où se situe alors son intérêt.

Mais supprimer une œuvre serait la condamner sans lui avoir donné une chance d’être interprétée.

Or l’on se doute que cela serait une perte.

Il faut alors s’interroger sur la valeur littéraire et durable de l’écrit.

En effet, il y en avait qui rendait parfois même la mise en scène négligeable.

Certains dramaturges ne se souciaient d’ailleurs pas de la scène car ils savaient que leur œuvre serait publié malgré cela, et ont donc écrit des pièces qui n’exigeaient pas de représentations, comme le célèbre Théâtre dans un fauteuil, d’Alfred de Musset, qui n’exigeait pas de réelle mise en scène de par sa simplicité.

Ou encore comme Lorenzaccio qui n’a jamais été joué dans son intégralité du fait de la multiplicité des personnages et des lieux qui rendaient la mise en scène quasiment impossible.

Ou bien même aussi Théâtre en Liberté, ainsi que Cromwell et Hernani de Victor Hugo où dans les deux dernières œuvres, il brise les règles du théâtre classique en oubliant les unités de temps, de lieu, et surtout d’action.

Ces pièces, tout comme Bérénice de Racine, permettent de mieux percevoir l’aspect poétique d’une pièce en vers.

Une lecture analytique est alors possible et permet de détecter le sens que l’auteur veut transmettre par les figures de styles, les expressions, car les auteurs véhiculent à travers leur texte des idées comme la critique de la société, des principes moraux, des positions politiques ou philosophiques de l'auteur.

La lecture d’une pièce de théâtre permet aussi d'imaginer sa propre représentation avec ses acteurs choisis, ses répliques et actions.

Nous pouvons nous construire, grâce à la lecture, un jeu de scène unique, le nôtre, où ce que nous ressentons à la lecture est totalement exprimé, avant de le comparer lors de la représentation.

A la recherche du temps perdu évoque d’ailleurs sa déception lors d’une représentation de Phèdre qui ne correspondait pas à l’image qu’il s’en était faite.

Le lecteur se fait donc lui -même metteur en scène: chacun par exemple peut évaluer le degré de sarcasme qu’il faut pour prononcer les répliques d’Arlequin dans l’Île des esclaves.

Si le théâtre s’appuie sur un texte, qui est un support d’informations et d’émotions, ce n’est pas pour rien.

Cela permet d’éviter les improvisations, de fixer les intentions du dramaturge à l’aide des dialogues et des didascalies, et de rendre compréhensible une situation que ce soit dans son évolution, ou les caractères des personnages car. »

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