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Le thème de la fraternité et de la solitude parcourt toute l'oeuvre. Comment un homme aussi sensible et sociable que Clamence peut-il vivre ainsi seul dans une grande ville étrangère ?

Publié le 09/08/2014

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Le titre de La Chute

 

L'intérêt d'un titre est dans sa capacité à synthétiser les thèmes de l'oeuvre tout en préservant le mystère. Il est donc, de préférence, polysémique. La Chute n'échappe pas à cette loi.

LA BONNE CONSCIENCE. Clamence a été un homme généreux, défenseur de la bonne cause. Serviable avec les infortunés, indifférent à l'argent, il a réussi sa vie, dans une perfection formelle mais un peu artificielle. Il est la « bonne conscience «.

 

LE RIRE (( SARDONIQUE ET DÉRISOIRE )). Mais il s'aperçoit qu'en rendant service, il aime surtout jouir de sa générosité. Cette prise de conscience se concrétise dans le bon rire franc et sardonique à la fois qu'il entend dans son dos, puis devant son miroir. Il revient alors sur sa vie, « retrouve la mémoire « et comprend que son altruisme était égoïsme : « Tout glissait sur moi. «

Le malconfort dans La Chute

Le terme semble un néologisme, mais Clamence nous apprend que c'est une réalité historique. Il élargit pourtant son emploi à sa situation : il a opté pour la conscience permanente de sa culpabilité et souhaite nous enfermer nous aussi dans cette cellule

« P L A N S D É T U D E S PLAN 1 Le titre L'intérêt d'un titre est dans sa capacité à synthétiser les thèmes de l'œuvre tout en préservant le mystère.

Il est donc, de préférence, polysémique.

La Chute n'échappe pas à cette loi.

1 - La chute d'un homme L'homme des cimes : Clamence aime par-dessus tout les sommets et, si son déve­ loppement est surtout géographique, on traduit aisément qu'il s'agit plutôt un goût de la domination.

Or, le voilà dans les brumes du Nord, dans un paysage plat, perdu dans un quartier louche.

La déchéance sociale de Clamence : il a choisi de quitter sa réussite sociale et de s'enfermer dans un vague métier, conseiller juridique des mauvais garçons.

Ce n'est qu'un prétexte, certes, mais cela reste une déchéance sociale.

La chute dans l'eau : lévénement-clé est la « chute d'un corps », celui de la jeune fille, qui matérialise sa lâcheté, son égoïsme, et a révélé sa vérité.

Camus avait d'abord pensé au titre Le Cri, avant le film d' Antonioni (1957), mais aussi à Le Pilori, Un puritain de notre temps, Le Miroir.

La Chute aurait été suggéré par Roger Martin du Gard (Olivier Todd, Camus, une vie, Gallimard, 1996).

2 - La chute de l'ange Satan, l'ange déchu : les comparaisons avec le diable sont très nombreuses.

Or, Satan était l'ange favori de Dieu, le porteur de lumière, Lucifer, tombé au fond de l'enfer.

Il y mène une lutte sans merci contre Dieu en séduisant ses créatures.

La spirale infernale: Clamence poursuit le même but, entraîner ceux qu'il ren­ contre dans sa chute.

C'est une spirale descendante, donc un double mouvement circulaire et vertical.

La force entraînante, c'est la conscience de plus en plus aiguë de la culpabilité universelle.

Notre chute : elle est lobjectif planifié de Clamence.

Elle se produit à l'aube, et, inversement, le libère : il peut alors sortir et, libéré de cette pesanteur, plane ! Conclusion : Or, nous ne comprenons cette volonté que quand nous sommes happés à notre tour, c'est-à-dire à la fin de la lecture, lors de la chute du récit.

PLAN 2 Le malconfort Le terme semble un néologisme, mais Clamence nous apprend que c'est une réalité historique.

Il élargit pourtant son emploi à sa situation : il a opté pour la conscience permanente de sa culpabilité et souhaite nous enfermer nous aussi dans cette cellule.. »

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