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LE TRISTAN DE THOMAS D'ANGLETERRE: LA SÉPARATION DANS LE VERGER

Publié le 15/09/2018

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Topique courtoise

 

La situation de départ est celle, emblématique, de tout roman courtois : la dame et son ami se sont retrouvés dans le cercle magique du verger, ce locus amoenus de la féerie apprivoisée. Il est tout naturel aussi que le mari jaloux - la structure de fabliau*, ou de chanson de « malmariée » est très apparente dans ce fragment si bref - vienne rompre l'idylle.

 

Fabliau en effet, plutôt que roman chevaleresque : la réaction « bourgeoise » de Marc qui va chercher des témoins au lieu de tirer son épée pour mettre à mort les amants entérine son exclusion du monde courtois ; il n'est pas chevalier, il n'est pas noble, puisqu'il a peur de son beau neveu endormi et cherche l'appui juridique et légal de ses barons,

Le nain

 

Il est impossible de préciser s'il s'agit de ce même Frocin, astrologue et nécromancien, dont le savoir maléfique était mis tout entier au service de la jalousie et de la trahison dans le texte de Béroul : le frag-mant de Cambridge parle du nain comme d'un personnage déjà connu, et c'est lui qui guide Marc jusqu'au couple adultère, comme s'il avait « lu » la rencontre dans les astres.

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« sans redouter de proclamer sa honte à la face du monde .

Par cette réaction anticour toise de Marc, les amants sont justifiés.

Le nain Il est impossible de préciser s'il s'agit de ce même Frocin, astrolo­ gue et nécrom ancien, dont le savoir maléfique était mis tout entier au service de la jalousie et de la trahison dans le texte de Béroul : le frag­ mant de Cambridge parle du nain comme d'un personnage déjà connu, et c'est lui qui guide Marc jus qu'au couple adultère, comme s'il avait " lu , la rencontre dans les astres.

Quoi qu'il en soit, dans cette version du roman à la fois semblable et différente, le nain n'est pas mort, et cette scène d'adieux à la suite d'un rendez-vous su rpris ne correspond à aucun des épisodes conser­ vés dans l'œuvre de Béroul :pour la commodité d'une logique de lec­ ture moderne, on a voulu croire qu 'elle avait lieu plus tard, après la disparition des barons félons : hypothèse plausible, mais qui de toute man ière n 'a pas gran de importa nce, puisqu'il faut surtout se souv enir que la légende de Tristan et Yseut est mieux faite pour le morcelle­ ment de la lyrique que pour l'ordre et le déroulement linéaire du texte narr atif.

l'exil Au fil du roman de Bér oul, d'aventure en aventure, reste une cons­ tante :à l'exception de l'exil dans la forêt, les amants vivent ensem­ ble à la Cour du roi Marc.

Pendant les trois années d'ex il, ils sont encore ensemble, même si le partage des tâches inhérentes à la société cour­ toise les cantonne dans des rôles différents, même si, à la différence de Gottfried von Strassburg, Béroul ne décrit pas leur vie dans la forêt sous les couleurs idylliques du service d'amour récipr oque.

Le si bref fragment de Cambr idge introduit un changement radical dans le traitement de la légende : désor mais, Tristan et Yseut seront éternellement séparés.

La structure normale, à par tir de cette scène d' adieux, sera celle de l'absence, des souffrances dues à l'é loig ne­ ment et à la Jalousie, et des rencon tres fugitives, Tristan déguisé bra­ va nt la colère du roi pour venir passer une nuit au près de sa dame : l' amour de loin, dimension nouvelle qui va transformer effectivement le matériau primitif, et faire de la passion maladive des ama nts de Cor­ nouai lles le modèle de toute « fin'amor ». »

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