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le vieux chat et la jeune souris, commentaire

Publié le 08/03/2014

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Intro :Cette fable 5 du livre XII se présente comme un apologue très classique. D'une part parce qu'elle respecte l'organisation traditionnelle de la fable : un récit suivit d'une morale en rapport avec l'histoire racontée. La fable met en scène des animaux a qui elle donne la parole rejoignant ainsi la tradition. La moralité, cependant est pour le moins inattendue car elle semble donner raison au fort contre le faible, à la brutalité contre la ruse sans émotion ni état d'âme. C'est en effet le chat qui a le dernier mot. Le texte accorde une large place au dialogue entre les deux animaux. Celui-ci est le reflet du rapport de force totalement déséquilibré entre le chat et la souris a tel point que l'on peut parler d'un dialogue impossible. Les deux animaux tiennent des discours parallèles plus qu'ils n'échangent des propos. La conséquence de ce déséquilibre est que le plaidoyer de la souris pour tenter de sauver sa vie se révèle vain : il n'entraîne que le mépris du chat. A travers ce récit cruel et la moralité qui l'accompagne on peut considérer que le fabuliste fait preuve d'ironie et se livre implicitement a une satyre : celle-ci vise a la fois l'arrogance de la jeunesse et l'aigreur (étroitesse d'esprit) de la vieillesse. Le dialogue est déséquilibré voir impossible entre les deux animaux. I- Une situation disproportionnée -Le rapport de force déséquilibré Le rapport de force déséquilibré entre les deux animaux apparaît tout d'abord dans le système d'opposition sur lequel est construit le texte. Les oppositions sont présentées dès le titre a travers « le chat et la souris « animaux traditionnellement perçus comme des ennemis ainsi que les adjectifs jeunes et vieux repris vers 1 et 2. La même idée réparait avec l'emploi des substantifs (noms communs) : « jeunesse et vieillesse « (v 24 - 25). Cet antagonisme est renforcé pare le contraste entre la naïveté et la crédulité de la souris d'une part et de la brutalité du chat d'autre part. En effet la souris est présentée comme un être de « peu d'expérience « (v 1) qui s'imagine qu'on peut tout obtenir d'un chat surtout sa « clémence « (v 2). Sa crédulité est exprimée par le verbe « crut « (v 2) et repris au présent dans la morale (v 24). A l'inverse, le chat apparaît comme le représentant d'une position intransigeante, celle de la vieillesse « impitoyable « (v 25). Enfin la disproportion entre la faiblesse de la souris et la force d...

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