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Le XVIIIème siècle

Publié le 22/02/2012

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Alors que le 17ème siècle, chrétien, monarchique et classique laisse une impression de stabilité (Louis XIV), le 18ème est une période de mouvement qui aboutit à une crise violente qui anéantit le système politique et social et instaure un ordre nouveau (de Louis XV & la Régence à la révolution & DDH). Une longue fermentation intellectuelle et sociale a préparé la révolution et la littérature est très liée aux revendications qui amènent la révolution. En fait, ce mouvement critique remonte à Montaigne et Rabelais avec un arrêt pendant le 17ème. La 1ère partie du 18ème est marquée par le rationalisme philosophique. Rationalisme : les philosophes rejettent toute autre autorité que celle de la Raison. Au 17ème, Descartes proclame sa foi dans la raison et l'examen critique comme instrument de connaissance. Encore plus audacieux que Descartes qui reste leur maître, ils aboutissent à une morale naturelle, à la tolérance, à des libertés accrues, à l'abolition des privilèges injustifiés : la littérature sera militante même si Voltaire se fait le mainteneur du goût classique du 17ème. A la fin du 17ème (1670), Spinoza attaque au nom de la Raison les croyances traditionnelles. Il considère que le christianisme n'est qu'un phénomène historique relatif à une époque : les rois ne sont que des exploiteurs qui asservissent les peuples via la religion. Seule la démocratie assure aux individus la liberté de pensée et d'actes. En France, Fontenelle va lutter contre les croyances et définir les règles de l'esprit scientifique.

« • Les leçons de l'Angleterre : Départ en 1726.

A cette date, il est connu comme poète, libertin, espritsatirique surtout préoccupé d'être heureux.

A son retour, il incarne le philosophe des Lettres Anglaises ou LettresPhilosophiques.o Voltaire en AngleterreIl découvre un peuple travailleur et libre ainsi que l'efficacité sociale de l'humour: Il fréquente des libres penseurs(Swift - Gulliver qui publie un journal satirique).

Il admire Newton et applaudit les drames de Shakespeare.Les Lettres Anglaises sont au XVIIIème un livre capital sur l'esprit philosophique.

C'est une oeuvre:- de propagande sur les bienfaits de la liberté tant au plan religieux, politique, scientifique que littéraire.

Seul cetteliberté permet le progrès des lumières.- satirique: critique permanente de la société française, avec son intolérance, son despotisme, ses privilèges: ilsuggère des réformes.

En réaction aux bases chrétiennes de la France, il prône une notion laïque du bonheurterrestre.

Il retarda la publication des Lettres Philosophiques mais la traduction parut en Angleterre et descontrefaçons en France déclenche une "lettre de cachet": Voltaire s'enfuit car l'ouvrage est accusé de favoriser unlibertinage dangereux pour la religion et la société.Sur le Parlement, il vante le régime anglais qui assure paix et liberté des citoyens.

Voltaire fait une apologie de ladémocratie même si ses préférences vont à la monarchie parlementaire qui garantit liberté, justice et propriété.

Cerégime séduira aussi Montesquieu. Marivaux : (Pierre Carlet de Chamblaim de Marivaux) né à paris en 1688.

Jeunesse et éducation peu connues.

Sacarrière se divise en 3 :- journaliste (année 1720-1730): il aborde de nombreuses questions morales- théâtre / auteur dramatique (1730-1740): dons pour les comédies (chef d'oeuvre : jeu de l'amour et du hasard,les fausses confidences)- roman (>1733) : revient au roman, et est élu à l'académie française, contre Voltaire en 1742.

Meurt presqueoublié en 1763.La comédie psychologique : le théâtre de Marivaux est assez varié : comédie héroique et romanesque,mythologique, comédie de moeurs.

Prédilection pour la psychologie amoureuse qu'on lui reproche car le thème esttrès récurrent : il le justifie en précisant qu'il a cherché dans le coeur toutes niches où se cache l'amour : chaquecomédie cherche dans une de ces niches.

Chez Marivaux, l'obstacle à l'amour n'est ni extérieur comme chez Molière,ni insurmontable comme chez Racine.

EN général, par suite d'un quiproquo, d'un préjugé, bref d'amour propre lesdeux héros ne veulent pas reconnaître leur amour. Nature du comique : Il ne s'agit d'une comédie de caractères telle celle de Molière : ce qui est plaisant, n'est pas unvice, un défaut mais un débat, un quiproquo avec une grande subtilité du langage Destinée de l'oeuvre : le succès au XVIII ne fût pas éclatant : Marivaux s'est toujours tenu à l'écart de Voltaire cartout les oppose : la religion, sa sensibilité, son indépendance à Molière.

Au XIX, le succès de Musset provoque unerésurrection de Marivaux.

De nos jours, Giraudoux s'en est inspiré et le public apprécie la critique hardie de l'inégalitésociale et des préjugés Zoom sur l'Ile des esclaves : En 1725, il aborde la question des rapports maîtres/serviteurs sur le mode satirique etsentimental de l'utopie morale et sociale.

Sur cette île, les serviteurs deviennent les maîtres.

Ainsi Euphrosine etCléanthis échangent leurs conditions, leurs vêtements, leurs noms.

Entre autres humiliations, les maîtres s'entendentdire leurs vérités par leurs ex serviteurs.

La satire sociale fait alors place à la satire des femmes, coquettesfaçonnières ou soubrettes rosses.

Marivaux traite ce sujet avec bcp de finesse.

Au final, les deux mondes separdonnent et les maîtres s'avèrent alors plein de gratitude et de remords : il y a réconciliation entre deux classessociales : le Gouverneur de l'île conclue à l'égard des serviteurs: « Vous avez été leurs maîtres et vous en avez malagi ; ils sont devenus les vôtres et ils vous pardonnent : faites vos réflexions Sujet désiré en échange : Lucrèce et la piété. »

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