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L'école des femmes acte 5 scène 4 (Molière)

Publié le 22/01/2012

Extrait du document

 

1) L’amour qui révèle la vie : Agnès a été élevée pour être bête afin qu’Arnolphe la puisse manipuler à son bon gré. Mais elle a connu l’amour pour Horace et cet amour la réveille à la vie et lui fait s’affirmer dans son propre désir et sa propre personnalité.

 

2) Le texte :

a) Comédie. Théâtre en vers alexandrins, extrait de l’acte V, scène 4 de « L’Ecole des femmes «, de Molière.

 

b) Epoque : XVIIe siècle, classicisme.

 

c) Auteur : Molière (1622-1673)

 

d) La comédie classique : elle avait un public mélangé (peuple, bourgeoisie, noblesse) et son but était celui de faire rire. Les sujets étaient tirés de la vie quotidienne, se terminant par un mariage.

 

« Se sentant vaincu, Arnolphe change de rôle dans le dialogue : du tyran qui contrôle tout, à qui Agnès doit tout, iltourne en impuissant, car il est totalement épris d’Agnès ( Ce mot, ce regard, désarme ma colère, _ Et produit un retour de tendresse de cœur _ Qui de son action m’efface la noirceur ).

La conscientisation de l’importance de l’amour qu’il voue à Agnès ( Chose étrange d’aimer… v.1552-1553) et l’assouvit à elle progressivement, d’abord en plaignant le destin des hommes qui se s’éprennent d’une femme, puis en lui accordant son pardon total en guisede l’amour de sa pupille.

Il essaye désormais à l’avoir par des supplications, en lui faisant de belles promesses(v.1586-1604) jusqu’à ce qu’il lui dise qu’il prêt à tout faire pour lui « prouver sa flamme » (v.1604). Tout ce qu’Agnès a comme réaction est de la froideur pour son tuteur et qu’Horace le dépasse de beaucoup(v.1605-1606). Arnolphe se trouve en face de tout ce que le hante : il se sent trahi et le cocuage, qu’il redoutait tant, le touchemalgré ses efforts et ses calculs ; ainsi que le rejet suivi de la prise de pouvoir d’une femme sur lui. Nous trouvons, dans le conflit entre les deux protagonistes, la mise en scène de l’amour épanouissant et del’amour névrosé, mis en cage par l’obsession tyrannique de l’amant. c) Du tragique ? Nous pouvons trouver, malgré que ce soit une comédie, une touche tragique.

Il est connu que Molièreavait un tempérament mélancolique et que son rêve était d’être un dramaturge de tragédies.

Il s’y est essayé,mais il a connu l’échec dans cette entreprise.

Une des particularités de Molière c’est de mêler au comique uneréflexion profonde sur l’âme humaine.

Ainsi, Arnolphe n’est pas le méchant parfait, mais il souffre et se trouve à lafin comme la principale victime de ses propres limitations. Les thèmes de l’amour passionnel non réciproque et de la jalousie sont typiquement tragiques (cf.Phèdre).

Ainsi, la fatalité d’être pris, du moins symboliquement par le cocuage, le met face à la fatalité de ladestinée qui dépasse l’homme. Molière traite une situation pénible de façon amusante.

Le rire est garanti par l’absurdité ducomportement d’Arnolphe. h) Lexique (comparaisons, métaphores) Tragique : ma tendresse (v.1581), ma flamme (v.1604), regard mourant (v.1588), qui vient avec une supplication(« Vois ce regard mourant, contemple ma personne » ) qui peut susciter de la pitié ;cruelle (v.1604) et traîtresse (v.1580) font aussi partie des mots très couramment utilisés dans la tragédie. Le passage au tutoiement quand Arnolphe se rend compte qu’il aime Agnès est typique de la tragédie,quand les personnages, au moment de l’éclat de l’élan passionnel passe du vouvoiement au tutoiement,quand le personnage dévoile son cœur.(cf.

Phèdre, scène II acte 5) Quand Arnolphe incarne à nouveau le courroux, il reprend le tutoiement Comique : Il se mêle à des mots de registre élevé, ce qui confère une allure comique aux répliques ( « Sans cesse, nuit et jour, je te caresserai, _ Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai; » ), ayant le contraste de mots bien choisis avec d’autres familiers. Des propos qui annoncent sa flamme d’abord de façon touchante, des mots d’un cœur sensible pourensuite avoir de l’absurde (v.1601-1603 / cf.

Père Goriot : crever les yeux ) et qui font que le public ne peut pas prendre Arnolphe au sérieux. Métaphores à réminiscence animale d’Arnolphe parlant d’Agnès : « petit bec » (v.1586), « je tebouchonnerai [1] » (v.1595).

Pour Arnolphe, les femmes sont comme des animaux (v.1589) qu’il doit dompter. Il se fâche sur Agnès, qui lui résiste et la compare à une « bête trop indocile »(v.1608).. »

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