L'ecole des femmes scène 5, acte II
Publié le 13/10/2013
Extrait du document
«
Arnolphe veut l'épouser lui-même (v.
625-629). La situation est très comique à cause des quiproquos, mais
aussi à cause des répétitions, surtout la répétition des révérences (v.
488-502).
Les didascalies de cette scène ne montrent pas beaucoup de comique de gestes, mais c'est amusant
quand Arnolphe reprend haleine après découvrir qu'Horace a simplement pris un ruban (580). Les acteurs
peuvent agir d'une manière comique sans les didascalies. Il y a peut-être des autres gestes (par exemple si
Agnès obéit à la commande « montez là-haut » d'une manière réticente [641]).
Agnès peut bien sûr aussi faire
les gestes des répétitions de révérences (488-502).
Il y a une autre sorte de répétition qui ajoute au comique de mots. Les mots « belle, » « fort » et « six »
sont répétés (459-460, 466). Il y a aussi le comique de mots des phrases coupées quand Agnès est réticente à
révéler ce qui a été pris (572). De plus, il y a des double sens des mots.
Par exemple, « tout accorder » peut
exprimer « accorder la derrière faveur » ou coucher avec quelqu'un (une chose dont Agnès ne sait rien) (v.
585). Il y a aussi des doubles sens des caresses du mariage et « Mariez-moi » (v.
619, 612).
Le comique de caractère tourne autour des personnalités des personnages. Agnès est si naïve qu'elle
croit les mots de la vielle dame au sens littéral : qu'elle a vraiment blessé Horace (v.
509). Elle demande si elle a
laissé tomber quelque chose du balcon (v.
516). Elle croit que ses yeux ont vraiment un venin qui a fait Horace
malade à mourir (v.
520-526). Elle ne pouvait pas le laisser mourir (v.
541). Si elle est si naïve qu'elle croie
n'importe quoi, c'est la faute d'Arnolphe. Le comique de caractère d'Arnolphe est révélé dans ses injures. Il est
en colère, mais il dit ses injures à part, cachés d'Agnès (v.
511, 535).
Le plan d'Arnolphe d'épouser Agnès sans risque de cocuage est voué à l'échec si Agnès est amoureuse
d'Horace. Alors, il essaie de noircir Horace dans les yeux d'Agnès : « vous abuser et puis après s'en rire » (v.
591-592). Arnolphe veut aussi noircir l'amour par dire que telle chose est un péché mortel (v.
599). Il veut faire
peur à Agnès. Mais Agnès résiste (v.
603-605). Elle n'est pas d'accord. Elle a ses propres idées sur amour.
Selon elle, l'amour est plaisant et douce (603-604).
Avoir ses propres idées est un signe de sa transformation de la simplicité au raisonnement. À force de
ses questions, elle prend conscience de ses sentiments et donne éloge à l'amour (v.
564, 604). Au début de la
scène, elle est encore soumise et naïve et ne fait que répéter (v.
582, 460). Mais à cause des questions.
»
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