Devoir de Philosophie

L'écrivain est un enchanteur

Publié le 14/08/2014

Extrait du document

Selon un critique contemporain, l'écrivain est un «enchanteur«.

 

En vous interrogeant sur les différents sens qu'on peut donner à ce terme, vous expliquerez et discuterez cette conception.

C. Séduction et conviction

1.    Pédagogie de l'écrivain

S'il parvient toutefois à éviter ces excès, l'écrivain joue alors un véritable rôle pédagogique : en tant que conscience parlante, il éveille le lecteur à des problèmes nouveaux, l'aide à réfléchir, lui donne les moyens d'agir. Là encore, nous voyons bien que cette fonction morale et pratique est proche du rôle de la philosophie, dans ' certains de ses aspects.

Exemples : la dénonciation de l'esclavagisme par Voltaire ou Montesquieu ; la dénonciation de l'absolutisme royal par Voltaire, dans L'Ingénu ; les Fondements de l'inégalité, de Rousseau.

2.    La séduction comme mode pédagogique

 

Pour ce faire, l'écrivain sera alors en droit d'employer tous les procé­dés dont il dispose. Séduire, et dans une certaine mesure enchanter, peut évidemment servir à renforcer le message idéologique, et sa

« Plan Le sujet invite explicitement à une discussion.

On choisira donc une progression dialectique, sans bien sûr faire l'économie d'une troi­ sième partie.

Documentation -Sur la puissance du rêve : toute la littérature merveilleuse, contes, etc.

; L'Amour fou, d'André Breton ; Aurélia, de Gérard de Nerval ; Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll.

- Sur la littérature engagée : les Châtiments, de Victor Hugo ; Qu'est-ce que la littérature ? de Jean-Paul Sartre ; Le Livre ouvert, de Paul Éluard ; La Diane française, d'Aragon.

Plan détaillé Introduction Un enchanteur est comme un magicien : il est à la fois celui qui donne du plaisir, et celui qui trompe par l'illusion ; il est celui qui charme, dans tous les sens du mot, c'est-à-dire qui séduit, et qui jette un sort.

Mais est-ce bien là ce que nous cherchons dans la littéra­ ture ? Le plaisir et l'enchantement priment-ils sur la réflexion, et l'intelligence des choses? Nous verrons d'abord comment !'écrivain peut enchanter le lecteur, puis quelle est sa fonction critique, avant de nous intéresser à la transformation du réel opérée par la littérature.

1.

Enchanter le lecteur A.

La notion de plaisir 1.

Le plaisir esthétique, le beau Si la littérature nous enchante, nous fait plaisir, c'est avant tout pour des raisons esthétiques.

Nous trouverons « beaux » un roman ou un poème, et c'est de cette contemplation de la beauté, quand elle serait uniquement formelle, que nous tirons du plaisir.

Exemples : la poésie hermétique de Mallarmé, qui cisèle les mots ; la pureté du style de Racine ; la virtuosité syntaxique de Proust.

2.

Le plaisir intellectuel, le brio Ce plaisir esthétique est encore renforcé par le brio intellectuel de l' écrivain : un beau raisonnement, un paradoxe finement présenté, enchanteront notre esprit.

Là encore, c'est la virtuosité qui nous don­ nera du plaisir.

Exemples : les Maximes de La Rochefoucauld, les longues introspec­ tions dans les romans de Stendhal, les déductions subtiles de Zadig.

3.

Le plaisir intellectuel, la compréhension Dès lors, le plaisir sera aussi celui de mieux comprendre le monde, 186. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles