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Lecture analytique : Britannicus, Jean Racine, Acte II, Scène 6

Publié le 23/09/2018

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1-L’omniprésence du personnage

Personnage qui n’apparaît pas sur scène mais dont le spectateur et Junie savent la présence. Personnage dont l’ombre plane sur toute la scène. Présent dans les répliques des personnages même dans celles de Britannicus qui pourtant ignore qu’il est caché : « notre ennemi » vers 34 ; vers 45 Néron, vers 49, « l’ennemi dont je suis opprimé » vers 63 Néron, vers 67

Omniprésent aussi dans les propos de Junie, « sa puissance » vers 38 ; « l’empereur (vers 40) ; pronom « il » ou « le » (vers 54) « sa vertu » « l’empereur » (vers 67)

2-Un personnage cruel

Pouvoir qui est souligné : « sa puissance »

Cruauté périphrase : « l’ennemi dont je suis opprimé » vers 34 encore une fois désigné comme « l’ennemi », hommes de Néron : « ces cruels » vers 25. Ils ne sont pas laissé attendrir par la détresse de Junie vers 24-25. Capable de faire enlever une femme de nuit. Force.

Conduite odieuse du tyran : « courroux » « Rome de sa conduite elle-même offensée » Néron déshonore sa ville, son peuple

3-Une puissance occulte

Présence tapie dans l’ombre qui épie les paroles et les attitudes des personnages « madame en le voyant songez que je vous voi » mise en abîme des regards. Réplique de Junie qui tente de faire comprendre cela à Britannicus : Image d’un Néron dont la présence imprègne même les lieux, le Palais. Image presque fantastique : hyperboles « lieux tout pleins de sa puissance », murs qui ont des yeux », imminence de son arrivée : futur proche « va venir » à la fin du passage.

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« -Encore sous l’émotion causée par l’enlèvement de JunieOpposition : vers 20 « mais parmi ce plaisir, quel chagrin me dévore » : césure à l’hémistiche opposition plaisir/chagrin.

Le dernier semblant annuler le premier Interrogation rhétorique au vers 31 « Songiez-vous aux douleurs que vous m’alliez coûter ? » souffrance de Britannicus Interjection en début de vers « Hélas ! » rythme heurté.

On retrouve ce rythme heurté lorsque Britannicus fait le récit de l’enlèvement de Junie.

Dramatisation de la scène du rapt, registre pathétique Vers 24 : « Quelle nuit ! Quel réveil ! Vos pleurs, votre présence N’ont pas de ces cruels désarmé l’insolence ! » Nombreuses phrases exclamatives Peur de perdre Junie : interrogation rhétorique qui dit son inquiétude : « Puis-je espérer de vous revoir encore ?» Semble s’en vouloir de ne pas avoir pu empêcher cela : Nouvelles interrogations rhétoriques : « Que faisait votre amant ? Quel démon envieux/ M’a refusé l’honneur de mourir à vos yeux ? » Diérèse qui insiste sur « envieux » : allusion à la fatalité qui l’a empêché d’être présent et de sacrifier sa vie pour elle : preuve d’amour ou bien allusion à Néron ??? (Voir si Néron ne s’est pas arrangé pour éloigner Britannicus au moment du rapt) Nouvelles interrogations qui ne sont peut-être plus vraiment rhétoriques mais peut-être aussi adressées à Junie, attente d’une réponse.

Il tente d’imaginer son état d’esprit et se demande si elle a pensé à lui à ce moment-là si elle a espéré son aide.

Vers 29 à 31 Mais progressivement désespoir car il pressent à travers l’attitude de Junie qu’elle veut rompre Vers 32 : rythme très saccadé, succession d’exclamatives : « Vous ne me dites rien ! Quel accueil ! Quelle glace ! » Sorte de crescendo 3-Britannicus pris au piège, naïveté du personnage qui ne comprend pas les allusions de Junie qui cherche à le mettre en garde, à l’avertir que Néron est caché et les épie. « Et depuis quand, madame, êtes-vous si craintive ? » (42) ne comprend la métaphore de Junie Au contraire il lui reproche sa peur et il se félicite d’avoir su déjouer la surveillance de Néron : « Bannissez madame une inutile crainte » 46 « Parlez, nous sommes seuls.

Notre ennemi trompé (erreur grossière de Britannicus car c’est lui qui est trompé) 33-34. »

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