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Lecture analytique d'un extrait de L'Assommoir de Zola

Publié le 09/11/2012

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Présentation auteur et oeuvre : L'Assommoir est un roman d'Emile Zola, écrivain et journaliste d'origine italienne, né et mort à Paris respectivement le 2 avril 1840 et le 29 septembre 1902. Romancier très populaire, il est considéré comme le chef de file pionnier du naturalisme dont il a inventé le nom à partir de 1865; ce qui lui vaudra de nombreux détracteurs ; et est principalement connu pour son oeuvre «Les Rougon-Macquart«, ensemble de vingt romans dépeignant l'histoire d'une famille sous le Second-Empire «. Chaque roman constitue une unité qui se focalise sur l'un des membres de cette famille, dans des univers sociaux différents. Très controversé à sa publication, «L'Assommoir« traite de la difficile condition ouvrière du milieu du XIXème siècle, avec beaucoup de justesse, et des conséquences qu'elle engendre : l'une d'elles est l'alcoolisme, qui causera la perte des personnages principaux. Désireux de montrer l'influence du milieu social et de l'hérédité sur ses personnages, Zola raconte la lente déchéance de la jeune femme, entrainée malgré elle sur la pente de l'alcoolisme. -Situation du passage : Gervaise retrouve Coupeau, un ouvrier zingueur, à l'Assommoir, le bistrot du père Colombe qui joue un rôle capital dans le roman. Coupeau est amoureux de Gervaise, et voudrait se mettre en ménage avec elle. Tous deux partagent le même désir d'une vie digne et tranquille, et le même refus de l'alcool. Chacun de leur côté, ils ont eu à souffrir de ses ravages : le père de Gervaise battait sa mère quand il était saoul ; ivre, celui de Coupeau s'est tué en tombant d'un toit. - Problématique : alors que Zola veut être proche de la réalité, nous nous demanderons comment il la surpasse en offrant ici une image monstrueuse de l'alambic ? - Annonce du plan : Nous montrerons dans un premier axe de lecture la richesse de signification que lui donne ce procédé d'alternance des points de vue, puis nous étudierons comment le réel?fait vivre cet inquiétant personnage qu'est l'alambic. I. L'alternance des points de vue? La composition du passage fait alterner les points de vue avec une utilisation très adroite du discours indirect libre, ce qui structure le texte en trois temps : ?? - c'est d'abord Gervaise qui regarde avec étonnement et crainte cet objet extraordinaire.(l.1 à 9) ?- Puis elle est relayée par Mes-Bottes, camarade de Coupeau, qui représente l'opinion de l'alcoolique (l. 9 à 17). ? - Enfin, on revient dans une troisième partie à un point de vue moins nettement situé : c'est sans doute Gervaise qui rêve, mais c'est aussi Zola qui pose son regard visionnaire sur la machine monstrueuse.(l.17 à 22)??
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« présente dans la f éminisation de l’alambic, la machine se fait m ère nourrici ère, discours emprunt d’un  érotisme un peu lourd.

  Ce fantasme peut aussi s'interpr éter comme un r êve d'abondance. Chez cet ouvrier pauvre, buveur et mangeur insatiable, c'est   le r êve d'une ivresse totale et ininterrompue.   Mais   on   retrouve   aussi   un   fantasme   zolien,   celui   de   l'alcool   envahissant   tout   l'organisme,   et   finissant   par   se   substituer   compl ètement au sang  ó ce fantasme servant largement les conceptions naturalistes  de Zola puisqu’une telle conception de   l’alcoolisme justifie toute la force de l’h érédit é. Surpris par l' étranget é de ce fantasme, ses camarades ricanent, ce qui traduit   leur  malaise   à nouveau dans  le discours  indirect  libre   (lignes  16­17).

  Ce malaise peut  montrer  qu’ils  ont  le m ême  type  de   rapport avec l’alambic mais eux n’osent l’avouer. 3. Des personnages subjugu és par la machine. En   face   de   cette   machine   les   personnages   ont   deux   visions   diff érentes   par   rapport   à  L'Alambic.

  Deux   visions   diff érentes   s'opposent  (r épétition) . Cette machine peut fasciner ou faire na ître une peur envers ses formes  étranges. Mes Bottes se comporte comme un enfant car il attend son tour pour aller voir L'Alambic de plus pr é s. Il dit m ême que la   machine est "bien gentille". Il a les yeux fix és sur L'Alambic " les yeux attendris". Il   ne   voit   pas   le   c ôté  démoniaque   de   la   machine   il   en   est   fascin é .

  Ses   sentiments   sont   tendres   et   affectifs   par   rapport   à   L'Alambic. Il va m ême jusqu' à dire qu'il veut que le tuyau soit soud er   à sa bouche pour qu'il puisse boire de l'alcool jusqu' à en perdre la   vie  (il faut ici analyser des proc édés pour  éviter de paraphraser le texte) . Alors que Gervaise   à   une   vison   oppos ée à celle de Mes Bottes ses sentiments sont tr ès diff érents face  à L'Alambic. Elle se   sent mal  à l'aise par rapport  à cette machine ; elle dit que la machine lui donne des frissons ou encore que la boisson lui fait   froid; elle dissimule cette peur par un rire assez nerveux. La m ême chose s'est produite avec Mes Bottes donc Zola le d écrit   comme "un rire de poulie mal graiss ée".

(proc édé ? interpr étation ?) Cette machine a une influence sur les personnages du r écit, ils ne peuvent rien faire contre cet engin. Ils se laissent contr ôler   par   L'Alambic   ils   ne   peuvent   rien   faire   contre   l'ivresse.

  Tous   les   personnages     vont   se   laiss é s   tenter   par   l'alcool   et   y   p érir   aussi. II.

  Une description naturaliste. • 1) Une description pr écise du m écanisme de la machine. La   premi ère   description   de   l’alambic   est   technique   et   r éaliste .

  Coupeau   d écrit   fid èlement   à  Gervaise   les   m écanismes   de   fonctionnement de la machine : « le grand alambic de cuivre rouge, il lui expliqua comment  ça marchait, indiquant du doigt   les diff érentes pi èces de l’appareil, montrant l’ énorme cornue d’o ù tombait un filetlimpide d’alcool, ses  enroulements sans   fin de tuyaux ». L’alambic n’est encore qu’un objet et cette   description objective   montre que les deux personnages ne sont   pas encore soumis  à l’alcool. 2 ) La verve du langage Mes­Bottes   et   ses   camarades   s'expriment   dans   le   langage   populaire,   avec   son   argot   pittoresque   et   sa   verdeur.

  Zola   veut   montrer dans  son roman comment  parle le peuple, et y r éussit. Relevonsquelques  caract éristiques  de cette langue. Elle use   souvent de qualificatifs  à valeur d épréciative, qui donnent aux propos force et vigueur,  " ce roussin de p ère Colombe ".. (1.

  16),   " cet animal de Mes Bottes " .  (l. 16)  ; elle utilise de nombreuses images, comme le  " grelot "(l.17)  pour la parole, le  "   bedon "(l.12)  (c'est­ à­dire le ventre) pour la cornue, les ,  " d és à coudre "l.15)  pour les petits verres. L'image a souvent une   valeur hyperbolique et intensive, gr âce encore souvent au discours indirect libre, comme dans le  " vitriol "(l.14)  qui d ésigne   l'eau­de­vie.

  Les   jurons   sont   pr ésents,   à  cause   de   leur   force   expressive   :   "   Tonnerre   de   Dieu!   "(l.11)   Tous   ces   éléments   correspondent  à une recherche de l'expressivit é, qui est en effet le trait le plus remarquable de la langue populaire. • II­    La dimension symbolique. 1. Un monstre inqui étant. »

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