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Lecture analytique incipit Princesse de Clèves

Publié le 06/02/2013

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Lecture analytique n°1. Des héros romanesques classiques : La Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette.   « La première rencontre «, La Princesse de Clèves, 1678, Madame de La Fayette.     INTRODUCTION. ? Marie-Madeleine Pioche de La Vergne naît à Paris en 1634, dans un milieu de petite noblesse mais son érudition, sa beauté et la richesse de sa famille, lui ouvrent vite les portes des salons parisiens. Son père meurt alors qu'elle n'a que quinze ans. L'année suivante, sa mère se remarie avec le chevalier Renaud de Sévigné, l'oncle de la Marquise de Sévigné. Celle-ci devient l'amie intime de Marie-Madeleine. A seize ans, Marie-Madeleine fréquente les salons de Mlle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. Elle devient demoiselle d'honneur de la régente Anne d'Autriche. Elle se retrouve ainsi au coeur des intrigues de la Cour. Cinq ans plus tard, en 1655, elle épouse le comte de La Fayette, le frère d'une favorite de Louis XIII. Ce mariage de raison vaut à Marie-Madeleine une vie sans passion mais sans tragédie. Les époux adopteront un mode de vie les satisfaisant tous les deux : elle fréquentera les salons parisiens, tandis que le comte restera sur ses terres d'Auvergne. Mme de La Fayette se fixe dans son prestigieux hôtel de la rue Vaugirard et y ouvre son propre salon. Ses amies les pus proches sont sa cousine, Mme de Sévigné, et Henriette d'Angleterre, la belle-soeur du roi.En 1660, Mme de La Fayette noue une relation d'amitié avec La Rochefoucauld. Leur amitié durera jusqu'à la mort de La Rochefoucauld en 1680. Grâce à lui, elle qui aime les livres, et qui a beaucoup lu, rencontre Racine, le vieux Corneille, Boileau et beaucoup d'autres auteurs. La Rochefoucauld et plusieurs de ses amis la poussent à écrire et collaborent avec elle. Elle refuse de signer sous son propre nom ou de prendre un pseudonyme. Elle publie donc des oeuvres anonymes ou choisit le nom de l'un de ses amis, notamment Segrais, académicien. Paraissentalors La Princesse de Montpensier, puis Zaïde, La Princesse de Clèves, qui connaissent un immense succès. Deux ans après la parution de La Princesse de Clèves, en 1680, La Rochefoucauld meurt. Cette disparition laisse Mme de La Fayette inconsolable. Puis trois ans plus tard, c'est la mort de son mari. Elle se retire pour se consacrer à la religion, et meurt en 1693. ? Au dix-septième Siècle, être auteur dans la bonne société n'était pas une qualité dont on pouvait se glorifier. La Princesse de Clèves qui est attribué à Mme de Lafayette peut être considérée comme une oeuvre collective. Il est probable qu'elle se soit fait conseiller par  l'un ou plusieurs des auteurs suivants : La Rochefoucauld, Segrais, Huet. On évoque aussi Mme de Sévigné, une amie intime de Mme de Lafayette. S'il est difficile de reconnaître la part de chacun dans ce roman, les historiens ont acquis la quasi certitude que ce fut Mme de Lafayette qui fut l'architecte de cet ouvrage. L'action se déroule, en 1558, à la cour du roi Henri II. Mademoiselle de Chartres, jeune orpheline de seize ans élevée par sa mère selon de rigoureuses règles de morale, paraît pour la première fois au Louvre. Le prince de Clèves, ébloui par sa beauté, la demande en mariage. Mademoiselle de Chartres accepte ce mariage de raison. Trop tard, la Princesse de Clèves rencontre le duc de Nemours. Naît entre eux une passion immédiate et partagée, à laquelle sa mère, Madame de Chartres la conjure de renoncer. La Princesse écoutera sa mère, elle ne trahira pas son mari, qui cependant, comprenant qu'elle en aime un autre, meurt de chagrin, et poussera le sacrifice jusqu'à refuser d'épouser de Nemours, alors qu'elle est veuve, sans doute de crainte qu'il ne soit à jamais volage et qu'il la fasse souffrir. Le roman décrit avec beaucoup de minutie les étapes du sentiment amoureux chez les trois personnages, ses effets sur leur comportement et la lutte de la princesse pour ne pas trahir les préceptes maternels. ? La Jeune Mademoiselle de Chartres, après sa rencontre avec son futur époux, se prépare, le jour des fiançailles de la fille de Henri II, pour un bal fastueux. Et c'est pendant ces festivités qu'elle rencontre le duc de Nemours... PROBLEMATIQUE. Comment, à travers une première rencontre classique, Madame de La Fayette donne-t-elle le spectacle du coup de foudre ?     PLAN. I.                   Le cadre de la rencontre : entre réalisme et merveilleux 1)      Le cadre spatio-temporel 2)      Le bal : un contexte favorable 3)      Une évocation lucide de la cour II.                Des personnages d'exception : des héros classiques 1)      M. de Nemours 2)      La Princesse de Clèves 3)      Les personnages secondaires : la cour III.             Un modèle de première rencontre 1)      Un récit dramatisé et théâtralisé 2)      La première rencontre     DEVELOPPEMENT.     Le lieu et sa description sont polysémiques : ils dénotent de manière réaliste la cour de Louis XIV (que Mme de Lafayette fréquentait et connaissait donc bien) à travers celle d'Henri II (XVIème siècle), mais ils peuvent également connoter un lieu et un moment typiques du conte de fée.   1)      Le cadre spatio-temporel Le lieu -         il est tout d'abord déterminé par un complément essentiel de lieu (« au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre « l.1-2) -         il est caractérisé ensuite par ?      le chp lexical du palais : « Louvre (l.2), salle (l.4) « et l'isotopie de la noblesse qui comprend les champs lexicaux de la royauté : « royal, Louvre (l.2), Roi (6,14), Prince (8), Reines (14) «/ et dela noblesse : « Monsieur de Guise (l.3), Madame de Clèves (4, 10), Monsieur de Nemours (l.7, 11), Prince (l.10), révérence (l.12) «.  ?      le champ lexical de la salle de bal : « porte de la salle (l.4), sièges, où l'on dansaient (l.7-8) «   L'époque -         L'hyperbole : « Elle passa tout le jour de ses fiançailles « (l.1), combinée au champ lexical du bal (voir + haut) atteste du fait que la rencontre va avoir lieu la nuit, ce qui est renforcé par le chp lexical de la nuit « Soir (l.1), soir-là (l.9) «. -         La mention des personnages historiques : « Monsieur de Guise (l.3), Monsieur de Nemours (l.7-11) « -> Ce sont des personnages qui appartiennent à la cour d'Henri II, donc au XVIème S, ce qui entretient un registre réaliste.
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« III.

Un modèle de première rencontre 1) Un récit dramatisé et théâtralisé 2) La première rencontre DEVELOPPEMENT. Le lieu et sa description sont polysémiques : ils dénotent de manière réaliste la cour de Louis XIV (que Mme de Lafayette fréquentait et connaissait donc bien) à travers celle d’Henri II (XVIème siècle), mais ils peuvent également connoter un lieu et un moment typiques du conte de fée. 1) Le cadre spatio-temporel Le lieu - il est tout d’abord déterminé par un complément essentiel de lieu (« au bal et au festin royal qui se faisait au Louvre » l.1-2) - il est caractérisé ensuite par  le chp lexical du palais : « Louvre (l.2), salle (l.4) » et l’isotopie de la noblesse qui comprend les champs lexicaux de la royauté : « royal, Louvre (l.2), Roi (6,14), Prince (8), Reines (14) »/ et dela noblesse : « Monsieur de Guise (l.3), Madame de Clèves (4, 10), Monsieur de Nemours (l.7, 11), Prince (l.10), révérence (l.12) ».

 le champ lexical de la salle de bal : « porte de la salle (l.4), sièges, où l’on dansaient (l.7-8) » L’époque - L’hyperbole : « Elle passa tout le jour de ses fiançailles » (l.1), combinée au champ lexical du bal (voir + haut) atteste du fait que la rencontre va avoir lieu la nuit, ce qui est renforcé par le chp lexical de la nuit « Soir (l.1), soir-là (l.9) ». - La mention des personnages historiques : « Monsieur de Guise (l.3), Monsieur de Nemours (l.7-11) » → Ce sont des personnages qui appartiennent à la cour d’Henri II, donc au XVIème S, ce qui entretient un registre réaliste. - Cependant, l’absence de détermination de « Ce prince » (8) et le GN pluriel et générique « Le Roi et les Reines » (14) introduisent quant à eux la dimension d’un univers merveilleux. - L’action a lieu dans le passé, comme l’attestent les temps du passé : l’imparfait, temps des actions qui durent dans le passé, et/ou qui sont répétitives : « Faisait (l.2), dansait (l.3), entrait, faisait (l.4), etc…/ le passé simple, temps des actions brèves ou ponctuelles dans le passé, des actions de premier plan : « Passa (l.1), arriva, admira, commença (l.2-3), fit (l.3), acheva (l.5), cria (l.6), etc…/ le plus-que-parfait, temps qui marque l’antériorité par rapport à un autre temps du passé : « Avait vu (l.9), avait pris (l.9), s’étaient vus (l.14)/ le passé antérieur (« eurent fini » 16). . 2) Le bal : un contexte favorable · Ambiance de la fête et du plaisir  L’isotopie du plaisir : « Fiançailles (l.1), parer, parure (l.1, 2), bal (l.1, 2), festin royal (l.2), dansait (l.3), danser (l.5, 13, 15) », qui développe les champs lexicaux de :  La parure : « Parer (l.1, 9), parure (l.2) ».  Le bal : « Bal (l1, 4), dansait (l.3), danser ».  la fête : « Bal (l.1-2), festin royal (l.2), dansait, danser ».  L’hyperbole : « Tout le jour des fiançailles » (l.1).  La gradation ascendante dans le faste : « Bal, festin royal » (l.1-2). · Si ce bal correspond à la réalité de la vie de cour de l’époque, il n’est pas sans évoquer également un bal féérique. - Chp lexical du palais et du bal (voir + haut) - Chp lexical de la noblesse et de la royauté : « prince, Roi, Reines » (6, 8, 14) - L’entrée des deux personnages principaux, est très remarquée, et leur rencontre les isole du reste de l’assemblée.

Ils sont beaux et admirés, semblent exceptionnels, comme les héros d’un conte : « l’on admira sa beauté et sa parure » (2)/ « Quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges ».. »

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