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Lecture analytique La princesse de Clèves

Publié le 11/05/2013

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La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette, 1678 (extrait du tome 3) Jusqu'au XVIIè siècle, les romans étaient chargés de perso, d'aventures remplies d'invraisemblance et de longs dialogues n'ayant pas de sens ou ne faisant pas évoluer l'intrigue. Avec ses écrits, La Princesse de Montpensier ou encore La Princesse de Clèves , Mme Marie-Madeline Pioche de La Vergne plus connue sous le nom de Comtesse de La Fayette écrit les 1ers romans d'analyse. Elle rompt ainsi avec les intrigues complexes et privilégie un récit épuré qui met l'accent sur la psychologie des perso et sur les quest° morales qui les tourmentent. L'extrait proposé se situe dans le Tome III du roman, La Princesse de Clèves, publié en 1678. Ce roman retrace l'histoire d'une jeune femme, Mlle de Chartres appartenant à la cour de Louis XIV. Elle épouse Mr de Clèves qui l'aime passionément. Après un bal, elle tombe éperduement amoureuse de Mr de Nemours, amour qui s'avère réciproque. Un jour, elle trouve une lettre adressée à Mr de N. Cela fait naitre en elle des sentiments nouveaux, ceux de la jalousie. Mais Mr de N parvient à rétablir rapidement la vérité. Mme de Clèves se sent alors soulagée. Mais un soir, isolée du monde extérieur, elle commence à réfléchir. Dans cet extrait, Mme de Clèves tente d'analyser son comportement et ses sentiments. Nous nous demanderons si elle parvient à le faire de manière lucide et clairvoyante. Comme le texte nous le suggère, nous allons commencer...
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« II/ Les dangers de la passion a) La douleur causée par l'amour La douleur causée par son amour pour M r de N a fait naître un sentiment nouveau chez elle: la jalousie (l.9 "fait paraître des sentiments de jalousie" ) (terme appartient au champ lexical de la jalousie, du soupçon, d u doute).

Jalousie est renforcée par le doute sur solidité de l'amour de Mr de N d'où l'utilisation du subj.

passé à valeur d'irréel (l.26)). Elle a ainsi découvert la souffrance amoureuse liée à la passion (hyperboles ds texte pour souffrance + gradation ascendante "prodigieuse différence" (l.3), (l.4) "tant", (l.17, 18) "cuisantes douleurs", (l.20) "inquiétude mortelle", (l.30) "mortelles doulers" ).

Opposé à cela elle utilise Bcp d'euphémisme (l.

1 7: on peut l'imaginer quelle a été difficile). Marlgré sa souffrance, elle tente de trouver une solution soulignée par l'utilisation de phrases complexes (l.1 à 6 et 20 à 24), ou encore celle de questions oratoires (l.28 à 30) b) La volonté et la raison annihilées (+ de capacité à raisonner) Mme de C consciente que sa volonté ne peut rien contre sa passion.

L'expression "je suis vaincue" montre sa défaite face à sa passion ==> Subission de la passion (nombreuses tournure passives l.31, sa position en tant que COD ds "m'entraîne"), expression "malgré moi", chiasme (l.30) ==> situation bloquée.

Mme de C n'est plus maître d'elle-même (cercle vicieux).

Passion amoureuse est négative . La progression de cette introspection révèle au lecteur les motifs réels qu'elle a de refuser la passion : importance du regard "il voyait bien" répété plusieurs fois (l.10, 11, 16...) + Éducation religieuse, "elle ne veut pas souffrir (l.16, 17 et 30).

La f uite devient alors sa seule solution car incapacité à vivre sa passion et a lutter contre celle-ci.

= (l.33, 34) --> Grâce à cette 2ème étude, nous avons pu apprendre en quoi cette passion est impossible: Mme de C finit par fuir car elle ne peut faire face à sa passion. Derrière l'analyse très rationnel que le personnage fait de si comportement, derrière aussi les motifs moraux quelle s e donne pour résister a son amour pour Mr de N, l e lecteur perçoit qu'au fond ce qui la force à taire cette passion c'est moins par bienséance morale que de souffrir par amour. De plus, d 'une part dans cet extrait on y découvre un personnage doté d'une psychologie complexe, ce à quoi les contemporains, avant les générations suivantes, ont été sensibles : "il n'y a rien de plus beau que toutes ces réflexions et il faut avouer que l'Auteur est admirable, lorsqu'il entreprend de faire voir ce qui se passe dans notre coeur" dit Valincourt dans sa critique.

D'autre part, l'écriture par sa densité, son équilibre entre pleinement dans l'esthétique classique et apparente ce monologue à ceux que l'on rencontre dans les tragédies de Racine est c'est, au 17eme siècle, un fait unique pour le genre romanesque.. »

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