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Lecture Analytique - Rimbaud "Le dormeur du Val"

Publié le 01/04/2014

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Lecture analytique du poème « Le dormeur du val » d’Arthur Rimbaud   Eléments d’introduction : Lorsqu’éclate la guerre de 1870 contre les Prussiens (Napoléon III déclare la guerre à la Prusse en juillet 1870. Capitulation de Sedan le 2 septembre 1870), Rimbaud, l’enfant sage des premières années de collège a déjà commencé de lancer sur sa ville natale et sur l’univers de l’homme un regard critique. Il a déjà fait des fugues. Dès la déclaration de la guerre, au lieu de se présenter au baccalauréat, il gagne Paris. Il méprise le nationalisme de ses contemporains, et la mort de jeunes hommes le révolte. C’est ce sentiment qui a inspiré le poème « Le dormeur du val ».   Descriptif et mouvement du poème : Il s’agit d’un sonnet d’alexandrins, relativement classique dans sa forme, sauf pour les quatrains où les rimes sont croisées au lieu d’être embrassées et où il y a quatre rimes au lieu de deux. Le poème donne d’abord une présentation du cadre, puis, par une série de rapprochements successifs (effet de zoom), montre un personnage puis certains détails de ce personnage jusqu’au détail final des “deux trous rouges au côté droit”.   Lecture méthodique: Axes d’explication Le titre suggère deux centres d’intérêt, étroitement associés: le dormeur et le val. Ce sont les deux fils qui guideront notre lecture. Nous commencerons par le cadre, c’est à dire le val (= un petit vallon), la nature.     I. Un cadre naturel qui relève de l’esthétique impressionniste   Un cadre végétal dans toute sa luxuriance: La végétation est l’élément qui frappe d’abord : remarquer le caractère absolu de l’expression “C’est un trou de verdure” qui dès les premiers mots résume l’endroit (valeur du présentatif et du groupe nominal qui semble un nom composé “trou de verdure”). Ce...
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« I.

Un cadre naturel qui relève de l'esthétique impressionniste   Un cadre végétal dans toute sa luxuriance: La végétation est l'élément qui frappe d'abord : remarquer le caractère absolu de l'expression “C'est un trou de verdure” qui dès les premiers mots résume l'endroit (valeur du présentatif et du groupe nominal qui semble un nom composé “trou de verdure”).

Cette expression suggère des pentes boisées qui donnent de la profondeur à l'endroit.

Ces pentes sont d'ailleurs évoquées avec la mention de la montagne au vers 3. Il y a ensuite mention des “herbes” aux vers 2 et 7, cette herbe constituant un “lit vert” (vers 8).

Cette métaphore donne de l'herbe une image confortable et douce.

Les autres éléments végétaux sont constitués par le “frais cresson bleu” et “les glaïeuls” qui introduisent deux notes colorées, l'une par l'adjectif de couleur, qui surprend un peu, l'autre par les connotations colorées de la fleur.   Un cadre ensoleillé, à la fois chaud et frais : Dès le premier quatrain, l'auteur signale la présence d'une rivière et du soleil qui « luit » (rejet du vers 4). Les deux éléments de vie que sont le soleil et l'eau sont étroitement associés dans ce poème.

Remarquons une série d'oxymores qui met l'accent sur ce rapprochement: aux vers 2 et 3, les « haillons d'argent » constituent un double oxymore mis en relief par le rejet et porteur de métaphores (opposition entre le haillon et le métal. »

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