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Lecture linéaire 1 : la mort de Mme de Chartres. -Il faut nous quitter p. 67 ligne 1287 à « le témoin » p. 68 l. 1310

Publié le 15/11/2022

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« Lecture linéaire 1 : la mort de Mme de Chartres. -Il faut nous quitter p.

67 ligne 1287 à « le témoin » p.

68 l.

1310. Situation : fin du premier tome : Mme de Clèves est amoureuse du duc de Nemours ; sa mère s'en est rendu compte avant elle.

La Princesse prend conscience de ses sentiments et veut en parler à sa mère mais celleci tombe gravement malade et s’apprête à mourir. Sujet : Discours d'adieu de la mère à sa fille et ses dernières directives. Pbmatique : Par quel moyen Mme de Chartres indique-t-elle le chemin de la vertu à sa fille ? l.

1287-97 « retenir » : constat de Mme de Chartres sur sa situation et celle de sa fille l.

1297-1304 : directives de Mme de Chartres pour que sa fille reste vertueuse. l.

1304-1310 : appel aux sentiments que sa fille a pour elle afin qu'elle reste vertueuse. -Il faut nous quitter, ma fille, lui dit-elle, en lui tendant la main ; le péril où je vous laisse et le besoin que vous avez de moi augmente encore le déplaisir que j’ai de vous quitter. Style direct plus mouvement de main : côté solennel et imposant. Evocation du lien qui va cesser avec la pudeur des classiques : euphémisme : quitter deux fois pour mourir. Douleur de la séparation toujours avec euphémisme : déplaisir pour souffrance. Ce lien est aussi et surtout celui d’une conseillère : chiasme « je vous » « vous moi » : intensité du lien ; Mme de Chartres soutien moral pour sa fille. « péril » et « besoin » : image négative de la situation où est Mme de Clèves, image négative des passions. -Vous avez de l’inclination pour M.

de Nemours, je ne vous demande point de vous l’avouer ; je ne suis plus en état de me servir de votre sincérité pour vous conduire. Lucidité de Mme de Chartres sur les sentiments de sa fille, transparente pour elle-même quand elle ne parle pas : phrase catégorique et directe sur M.

de Nemours qui n’a pas besoin d’être confirmée.

« Inclination » : euphémisme pour passion. Passion vue comme une faute « avouer », et Mme de Chartres elle-même prend le rôle d’un guide spirituel (comme un confesseur ou un prêtre » ce que confirme « vous conduire ». Allusion de nouveau à sa mort prochaine : « je ne suis plus en état » Il y a déjà longtemps que je me suis aperçue de cette inclination, mais je ne vous en ai pas voulu parler d’abord, de peur de vous en faire apercevoir vous-même. Lucidité du personnage avec l’insistance sur le « longtemps » Rôle de protection de la mère qui ne veut pas que sa fille s’aperçoive qu’elle est amoureuse : passion vue comme négative, effrayante avec le mot « peur ». Vous ne la connaissez que trop maintenant, vous êtes sur le bord du précipice : il faut de grands efforts et de grandes violences pour vous retenir. Image toujours négative de la passion amoureuse avec la métaphore du « précipice » qui sous-entend la mort. Revient avec « retenir » Notion de devoir « il faut » ne pas succomber à la passion, et ce devoir est présenté comme difficile avec la répétition de « grands » et la gradation « efforts » « violence ».

Mme de Chartres ne cache pas la difficulté de sa tache à sa fille. Songez ce que vous devez à votre mari, songez ce que vous vous devez à vous-même, et pensez que vous allez perdre cette réputation que vous vous êtes acquise et que je vous ai tant souhaité. Répétition d’impératifs : exhortations et presque ordre de penser à son devoir et à sa réputation.

Devoir très important : devez répété deux fois.

Ce que vous devez à votre mari : périphrase pour fidélité et reconnaissance ; vous vous devez à vous-même : rester vertueuse ; derniere proposition rappel des efforts faits pour la réputation. Appel à la fois à la morale et à la nécessité d’être bien vu. Ayez de la force et du courage, ma fille, retirez-vous de la cour, obligez votre mari de vous emmener ; impératifs à valeur d’ordre continue mais cette fois actes concrets : se retirer de la cour, mort sociale, préférable à la passion.

Appel aux qualités morales de sa fille, ne cache toujours pas la difficulté de la tâche. Ne craignez point de prendre des partis trop rudes et trop difficiles ; quelque affreux qu’ils vous paraissent d’abord, ils seront plus doux dans les suites que les malheurs d’une galanterie. Insiste toujours sur la difficulté avec la répétition de « trop » et le champ lexical de la souffrance « rudes », « difficiles » « affreux » : le devoir est douloureux, ne le cache pas. Mais arrivée d’un nouvel argument : les conséquences de la galanterie seront encore plus affreuses que le devoir/ Céder à un amant promet des suites terribles.

Futur qui ne souffre aucune exception, loi universelle.

Choix tragique entre souffrir tout de suite et souffrir après. Si d’autres raisons que celles de la vertu et de votre devoir vous pouvaient obliger à ce que je souhaite, je vous dirais que, si quelque chose était capable de troubler le bonheur que j’espère en sortant de ce monde, ce serait de vous voir tomber comme les autres femmes -ajoute un autre argument, celui de sa propre souffrance de mère par-delà la mort, vision chrétienne -« vous voir tomber « : reprend la métaphore du précipice, adultère comparé à une mort -« comme les autres femmes » : Mme de Clèves doit être exceptionnelle dans un monde de tromperie Mais, si ce malheur doit arriver, je reçois la mort avec joie, pour n’en être pas le témoin. Développe l’argument affectif, préfère mourir que voir sa fille infidèle : donne une image très négative de l’infidélité qualifiée de « malheur ».

Antithèse « mort » « joie ». Conclusion : Mme de Chartres incarne les valeurs chrétiennes et sociales de la fidélité absolue au mari, l’adultère est présentée comme quelque chose de dégradant et aussi comme quelque chose de très dangereux (perte de la réputation, et au-delà souffrance).

Au-delà de ce discours de morale, qui peut ressembler à celui d’un prêtre, elle use aussi de toute l’affection que sa fille peut avoir pour elle pour la retenir sur la voie de la fidélité. La passion doit céder devant la raison, les sentiments devant la vertu et les convenances, et elle-même en refusant de céder aux larmes en donne l’exemple. Lecture linéaire numéro 2 Le vol du portrait p.

105 ligne 761 « Mme la Dauphine » à p.

106 « davantage » Situation : Mme de Clèves, amoureuse de M.

de Nemours fait tout ce qu’elle peut, suivant les recommandations de sa mère mourante, pour l’éviter.

Elle ne le peut cependant pas entièrement car son mari est réticent à ce qu’elle se retire de la cour.

Elle retrouve le prince chez Mme la Dauphine qui a fait faire des portraits de toutes les belles femmes de la cour ; elle a fait apporter un autre portrait de Mme de Clèves que possède son mari pour le comparer. Sujet : le vol du portrait par M.

de Nemours, et la réaction des deux personnages principaux. Pbmatique : en quoi ce vol révèle-t-il les conflits intérieurs de l’héroïne ? Plan : l.

761-772 : le vol l.

773-780 : délibération intérieure de la princesse de Clèves l.

780-785 : demande de M.

de Nemours. Madame la Dauphine était sur le lit et parlait bas à Madame de Clèves, qui était debout devant elle. Indication précise de la situation de deux des principaux personnages les uns par rapport aux autres.

Indication des relations entre les deux femmes : supériorité hiérarchique et en même temps confidentialité, Madame de Clèves est amie intime. Madame de Clèves aperçut par un des rideaux, qui n’était qu’à demi fermé, M.

de Nemours, le dos contre la table, qui était au pied du lit, et elle vit que, sans tourner la tête, il prenait adroitement quelque chose sur cette table. Indication précise du décor : rideaux, table.

Rideau à demi-fermé : symbole de la cour, beaucoup de secrets mais aussi beaucoup de secrets qui échappent. Acte de M.

de Nemours vu par Mme de Clèves et par elle seule « aperçut », « vit », « quelque chose ». Focalisation interne.

Adresse de Nemours mise en valeur « sans tourner la tête » « adroitement ». Elle n’eut pas de peine à deviner que c’était son portrait, et elle en fut si touchée que Madame la Dauphine remarqua qu’elle ne l’écoutait pas et lui demanda tout haut ce qu’elle regardait. Amour de Mme de Clèves : sorte de connivence avec Nemours, « devine » puis est « touchée » au point de ne pas pouvoir dissimuler ses sentiments. Vu par Mme la Dauphine qui du coup introduit une rupture « tout haut ».

Scène qui ressemble à une scène de théâtre.

Monde de la cour où les émotions doivent être cachées -Mme de Clèves n’y parvient pas. Monsieur de Nemours se retourna à ses paroles ; il rencontra les yeux de Mme de Clèves, qui étaient encore attachés sur lui, et il pensa qu’il n’était pas impossible qu’elle eût vu ce qu’il venait de faire. Réaction immédiate et perspicacité de Nemours : de nouveau complicité : elle a deviné ce qu’il faisait, il devine ce qu’elle pense. Regard : focalisation interne de Nemours, on connaît ses pensées.

Atténuation par la litote « n’était pas impossible « : était possible ; ce qu’il.... »

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