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Lecture linéaire : extrait "des cannibales" de Montaigne

Publié le 26/12/2022

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« Des Cannibales - Lecture linéaire Montaigne est un auteur humaniste (...) du XVIe siècle, qui publie ses Essais en 1588, œuvre écrite plein milieu des guerres de religion, qui évoque l’expansion des europes vers le monde. C’est une œuvre composite dans laquelle il réfléchit sur la mort, la vie, l’amitié,… Dans cet extrait Des Cannibales, 31eme chapitre, après avoir parlé de la relativité et de la subjectivité des jugements humains, il évoque la découverte du nouveau monde par les européens et l’étonnement provoqué chez eux par des coutumes qui leur sont étrangères PBM : De quelle manière Montaigne prend-il la défense des Cannibales ? L1 à 9 : présente sa thèse et ses arguments L9 à 20 : Compare les indiens d’Amérique à des fruits sauvages L20 à 35 : Eloge de la nature ; critique de la culture PARTIE 1 : L1 « or je trouve..propos » conjonction de coordination « or » ; emploi de la première personne et du verbe de jugement « trouver » : texte argumentatif, l’auteur donne son avis personnel L1-2 « Il n’y a rien de barbare ni de sauvage » le présent de vérité de générale renforce la thèse et la tournure négative montre qu’il va à l’encontre des idées reçues de ses contemporains [ Il redefinit dès le début du texte les mots barbares et sauvages ; Il utilise leur etymologie habilement en jouant sur leur polycémie - barbare et sauvage ayant un sens péjoratif pour les européens ( non civilisés non cultivés), il se place ainsi du point de vue européen A l’origine, le mot vient du grec barbaros designant ceux dont on ne comprend pas le langage et sauvage vient du lation silva qui signifie forêt ] L3 et 4 : Il définit d’abord la barbarie comme « ce qui n’est pas dans [les] coutumes » de la personne qui emploie ce mot.

Aussi, chacun juge les autres sociétés selon ce qu’il connaît : sa propre société.

Il dénonce ainsi les préjugés ethnocentristes qui poussent chacun à considérer que sa société est la meilleure, la plus « parfaite », et que les autres sont par conséquent inférieures. L5 : « nous n’avons d’autre critère de la vérité » la négation totale montre que les eu sont bornés dans leurs préjugés L7-9 : énumération hyperbolique de superlatifs représentant les qualités que les européens s’octroient à tort PARTIE 2 : L9 à 10 « Ces hommes sont sauvages de même que nous appelons sauvages...même » Montaigne joue sur la polycémie du mot sauvage qui a plusieurs etymologies latin silva – forêt / silvaticus – celui qui y vit à l’état naturellement Le mot perd son sens péjoratif Il établit une analogie entre les indiens et les fruits sauvages, les fruits de la forêt avec la proposition adverbiale « de même que ».

Les sauvages sont assimilés à des fruits, que l’homme qualifie aussi de sauvage mais pourtant les trouve meilleurs L11 « tandis que...artifice » locution conjonctive exprimant l’oppostion – l’homme detruit la nature qui de bas est sauvage Il remet en question l’ethnocentrisme de notre civilisation qui devrait être considérée barbare car elle détruit, se détourne de la nature, la dégrade et est ainsi moins bonne. L14 à 18 : il developpe son exemple en qualifiant les fruits sauvages avec des adjectifs meglioratifs « vigoureuses »(L14) « utiles » (L15) Il met en avant leur qualités avec des superlatifs « les plus utiles, les plus naturelles » et établit une antithèse entre les « propriétés véritables »(L15).... »

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