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L'Education Sentimentale - Flaubert: l'ennui de Frédéric

Publié le 19/06/2011

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flaubert

Parcours sentimental d’un jeune homme qui tombe amoureux d’une femme plus agée que lui et  mariée. Cette rencontre modifie le caractère du personnage, Frédéric, change son rapport au monde. La vie prend un sens nouveau, dicté par cette passion dans laquelle il est pris tout entier et qui lui donne l’impression de vivre.

Dans cet extrait, Mme Arnoux s’est absentée, Frédéric ne peut la voir et , du coup, le monde lui paraît vide. Sans elle, sans cette passion, il s’ennuie.

Thème : L’ennui profond né du désoeuvrement.

Tonalité : lugubre, ennui, accablement, solitude, déprime.

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« Thème : L’ennui profond né du désoeuvrement. Tonalité : lugubre, ennui, accablement, solitude, déprime Type de texte : narratif et descriptif Statut du narrateur : externe Point de vue : interne, on « voit » au travers des yeux et des pensées de Frédéric : on vit son désoeuvrement etson accablement de l’intérieur. Il s’agit ici de la déambulation d’un jeune homme, saisi par l’ennui, accablé par son désoeuvrement, qui, au seind’une ville magnifique, Paris, ne trouve pas sa place, ne sait que faire de lui-même et tâche de tuer le temps.L’atmosphère est pesante, lourde, pleine d’ennui.

La solitude du héros est d’autant plus présente, que celui-ci refusede se mêler aux autres, trop médiocres. On étudiera donc ici : 1) L’expression du désoeuvrement 2) l’expression de la tristesse 3) L’importance et le symbolisme des lieux 4) Le comportement de Frédéric, révélateur de son fonctionnement interne. 1) Un désoeuvrement pesant Frédéric ne sait que faire de lui-même.

Ce désoeuvrement l’accable et est la source de son ennui profond. Frédéric n’a « aucun travail ».

Tout de suite, le narrateur lie cette oisiveté à l’impression de tristesse ressentie parle jeune homme à cause de l’absence de celle qu’il aime (« son désoeuvrement renforçait sa tristesse). Ainsi, ce n’est pas seulement une peine de cœur qui l’attriste.

Le fait d’être inutile est la racine essentielle de son mal .

Son attitude tout entière traduit ce mal être.

On note ainsi , tout au long du passage, un fort champ lexical du renoncement : « insuccès, décourageait, délaissant, s’abandonnait, se débarrasser, écoeuré, fatigue ») Le point de vue interne nous permet de suivre le regard du personnage qui, n’ayant rien à faire, promène un regard indifférent sur ce qui l’entoure, remarquant des faits inintéressants.

Ainsi la phrase ligne 5 : « il passait….caniche.

» est lourde, pesante, comme la pensée du héros qui s’attache, faute de distraction , à la contemplation du paysage qu’il voit de sa fenêtre. On suit également un regard qui erre , sans but, qui ne s’attache à rien .

Tour à tour, Frédéric voit la rivière, les quais, des égouts, un ponton, des gamins qui jouent, des monuments … aucune appréciation n’est faite par le héros.Le narrateur ne rapporte aucune émotion de Frédéric devant ce qui est regardé : « ses yeux délaissant… se dirigeaient… ». De même, lorsque Frédéric déambule dans la ville, on suit sa course, toujours la même, marquée par l’imparfait d’habitude qui contribue à donner l’impression d’inutilité à ces marches dans la ville, toujours par le même chemin, toujours répétant les mêmes habitudes : « il sortait, il remontait, quelquefois… l’attirait, il s’arrêtait, le faisait se retourner, il n’allait pas plus loin… » Ce désoeuvrement parasite sa faculté de penser clairement .

Son esprit tourne en rond : « méditation désordonnée » et ne produit rien.

Cette stérilité est marquée par l’accumulation d’idées sans liens et sans aboutissements « projets, plans, élancements » présentés dans une énumération sans émotion qui reflète unmanque de désir d’accomplissement réel.

Ces vagues envies, sans volonté d’action pour les réaliser, ressemblent auxerrements sans but du regard du héros, puis de ses promenades désabusées, oisives et répétitives.. »

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