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L'Égype dans l'oeuvre d'Euripide

Publié le 04/10/2013

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euripide

des Égyptiens un certain nom­bre des traits caractéristiques des Barbares, taxés d'une cruauté, d'une perversité et d'une lâcheté qu'un environ­nement généralement luxueux ne fait que renforcer. C'est ainsi que, dans Hélène, Euri­pide met en scène Théocly-mène, un pharaon porteur de tous les vices et dont l'héroï­ne dresse à son compatriote Teucer un portrait à faire fré­mir le plus courageux des combattants grecs : « Ne res­te pas ici ! Fuis avant que le fils de Protée, le roi de ce pays, t'ait découvert. Il est parti, attendant de ses chiens un carnage de fauve. Il met à mort tout Grec qu'il peut sai­sir. Pourquoi ? Ne cherche pas à le savoir, et dispense-moi de te le dire ! Cela ne te servirait pas. «

N'in­sistant que très rarement sur les caractéristiques physiques et linguistiques des Barbares, il s'est intéressé beaucoup plus que ses prédécesseurs à l'exo­tisme psychologique de ses personnages, ne se conten­tant pas de reproduire au su­jet des Barbares — et donc des Égyptiens — les clichés qui ont cours à son époque. S'il y fait référence, c'est souvent pour engager à leur sujet toute une réflexion, qui débouche parfois même sur une vérita­ble parodie.

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« réflexion plus personnelle qui va parfois à l'encontre de l'image traditionnelle .

N'in­ sistant que très rarement sur les caractéristiques physiques et linguistiques des Barbares, il s'est intéressé beaucoup plus que ses prédécesseurs à l'exo­ tisme psychologique de ses personnages, ne se conten­ tant pas de reproduire au su­ jet des Barbares - et donc des Égyptiens - les clichés qui ont cours à son époque.

S'il y fait référence, c'est souvent pour engager à leur sujet toute une réflexion, qui débouche parfois même sur une vérita­ ble parodie .

Mais, surtout, le tragique a souvent contrebalancé l'ima­ ge perverse des Barbares par le comportement modèle de certains d'entre eux.

A ce pro­ pos, l'exemple le plus signifi­ catif est certainement celui de !'Égyptien Protée, père de Théoclymène, que Zeus lui­ même considérait comme« le plus vertueux des mortels » .

Dans cette nouvelle présenta­ tion de « l'autre », Euripide va parfois même encore plus loin, non seulement en inver­ sant les images respectives des Grecs et des Barbares, mais aussi en humanisant ces derniers, qu'il présente sous des traits pathétiques, stimu­ lant ainsi un élan de sympa­ thie.

Il offre ainsi à son public des Barbares dont les carac­ tères sont aussi complexes que peuvent l'être ceux des Grecs et qui semblent obéir aux mêmes dieux, donc aux même lois, et sont par consé­ quent susceptibles d'avoir au­ tant de valeur qu'un Grec.

L'image réaliste de l'Égypte chez Euripide S i les Égyptiens sont large­ ment appréhendés à tra­ vers le filtre des Barbares, leurs particularismes émer­ gent néanmoins de l'œuvre d'Euripide, qui semble avoir eu de réelles connaissances sur le pays des pharaons et sur ses coutumes.

Évoquant par exemple la crue du Nil, il l'ex­ plique selon la théorie -assez proche de la réalité -de la fonte des neiges en Éthiopie.

De même, certains historiens ont cru voir dans la personna­ lité des deux pharaons men­ tionnés dans Hélène, Protée et son fils Théoclymène, une allusion à l'histoire de l'Égyp­ te, le vertueux Protée repré­ sentant le pays glorieux du Nouvel Empire alors que Théo­ clymène pourrait être l'image. »

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