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Les animaux dans Les Fleurs Du Mal

Publié le 06/10/2012

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Introduction :           La poésie, qui est l’un des genres littéraires les plus anciens, s’inspire depuis toujours du monde extérieur et de la vie de tous les jours, multipliant ainsi les sources d’inspirations. Parmi celles-ci, le thème des animaux s’est imposé comme une vrai source de création et d’inspiration pour de nombreux poètes, de toutes époques. Charles Baudelaire fait parti de ces poètes qui accordent une grande importance au thème et à la symbolique des animaux pour décrire ou dénoncer les éléments de notre société. On observe chez lui cette démarche notamment dans son recueil de poèmes Les Fleurs Du Mal, où le thème lié aux animaux est une notion récurrente. Quelle place ont les animaux dans le monde versifié, et comment Baudelaire s’en sert-ils? Tout d’abord, nous allons mettre en évidence la place du thème des animaux dans la poésie, et plus précisément dans les Fleurs du Mal, puis nous verrons comment Baudelaire se sert des animaux dans son recueil, de par les images, positives ou négatives qui s’en dégagent.  I. Thème des animaux dans la poésie en général et leur place dans le recueil de Baudelaire :           Le thème des animaux en poésie est un thème qui a inspiré de tous temps poètes de tous horizons. En effet, depuis le Moyen-âge, les bêtes ont une place de choix dans la poésie. Mais c’est avec Jean de la Fontaine au XVIIème siècle que le thème des animaux, mettant en évidence les vices et les défauts d’une société monarchique prend une place populaire et importante dans la poésie, faisant certainement de la Fontaine l’un des poètes où la figure animale préfigure avec le plus d’importance. Toutefois, il serait incongru de considérer la figure animale absente des siècles précédents. Bien au contraire, chats, chiens, loups, renards et autres corbeaux constituent un bestiaire familier dont la symbolique, héritage direct des figures antiques plus ou moins occidentales, s'impose à travers les œuvres de toutes sortes, dès le Moyen-âge. Le premier exemple qui viendra secouer votre imaginaire, est certainement celui du Roman de Renart, où la société féodale est racontée par des animaux agissant comme des humains. L’animal qui est mis à l’écart quotidiennement prend dans notre imaginaire une place prépondérante ; il symbolise nos peurs comme nos morales. Il devient alors féerique, symbolique et lourd de plusieurs sens, faisant de sa citation un procédé habile de l’écriture poétique. L’étude du rôle de l’animal dans la poésie se révèle passionnante car variée selon les époques et courants littéraires et la place de l’animal par rapport au poète ou à l’homme varie de même. Le poète se symbolise par des métamorphoses diverses, les animaux familiers sont écartés et l’auteur choisit une figure forte, indéniablement évocatrice de symboles. Tantôt pélican, ce « pêcheur mélancolique « qui « regarde les cieux « chez Musset, tantôt albatros « prince des nuées « chez Baudelaire, le poète se dissocie de ses congénères les hommes, jusqu’à s’élever en « gagnant à pas lent une roche élevée «, chez Musset. Le recul que les siècles nous accordent permet de saisir l’importance de ce procédé dans l’écriture poétique. Selon les périodes et les courants, le poète n’aura de cesse de choisir la métamorphose pour heurter la sensibilité de son lecteur. Si ces auteurs se démarquent par le maniement de ces métaphores animales, ils n’en demeurent pas moins unis par plusieurs dénominateurs communs ; explicite ou implicite, la définition du rôle du poète se retrouve dans tous ces poèmes. Et notre curiosité, notre sensibilité poétique est sans cesse agacée lorsque de vers en vers nous découvrons que les ambitions des auteurs varient avec les époques : la métamorphose animale d’un  Baudelaire (encore) moderne rompt avec la leçon d’un Boileau classique dans son « Art poétique « ; ainsi, de manière plus subtile et plus intimiste, le poète dévoile les raisons de sa création. Une évocation d’animal pourra donc tout à fait contraster avec l’idée commune à laquelle le lecteur la rattache ; différentes symboliques, d’époques et de civilisations opposées, s’amalgament en effet en son esprit : rarement considérés pour eux-mêmes, les animaux deviennent peu à peu les éléments d’un répertoire poétique. Toutefois, nombreux furent les penseurs à douter de la suprématie de l’Homme sur le règne animal, dans une visée panthéiste. Le panthéisme tend à diviniser la Nature, à en faire le « Grand Tout « et sera au cœur de la pensée romantique du XIXè siècle : Dieu habitant la Nature, l’homme doit mettre en cause les limites de sa perception et l’orgueil des constructions intellectuelles qui le font aller à l’encontre des vérités cachées en tout élément de la Nature. Dans le recueil de poèmes Les Fleurs du Mal de Baudelaire, le thème des animaux est assez prépondérant. En effet, que ce soit dans  Spleen et Idéal, Tableaux Parisiens, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte ou la Mort, chaque section possède au moins un poème ayant un rapport avec les animaux.           Le thème des animaux, de par sa possibilité de symboles multiples qui changent selon les époques et la perception du lecteur ; de par sa présence depuis des siècles dans le monde versifié et de par les vices et les défauts qui peuvent se dissimuler derrière une bête, est devenu peu à peu essentiel à la poésie, faisant des animaux les éléments d’un répertoire poétique. On retrouve chez Baudelaire dans Les Fleurs du Mal une forte présence d’animaux, dont les significations et les images pour commencer, peuvent être positives. II. Les images positives des animaux dans le recueil : Les oiseaux : ils sont porteurs de gaieté, de bonheur : dans le poème Bénédiction de la section Spleen et Idéal : «Et l’Esprit qui le suit dans son pèlerinage/Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois«(v. 27 et 28). Dans cette citation, l’oiseau des bois est gai, il dégage une image positive. De même, dans le poème Paysage se trouvant dans la section Tableaux Parisiens, il est associé au rêve, au bonheur : «Alors, je rêverai des horizons bl...

« effet, depuis le Moyen-âge, les bêtes ont une place de choix dans la poésie.

Mais c'est avec Jean de la Fontaine au XVIIème siècle que le thème des animaux, mettant en évidence les vices et les défauts d'une société monarchique prend une place populaire et importante dans la poésie, faisant certainement de la Fontaine l'un des poètes où la figure animale préfigure avec le plus d'importance.

Toutefois, il serait incongru de considérer la figure animale absente des siècles précédents.

Bien au contraire, chats, chiens, loups, renards et autres corbeaux constituent un bestiaire familier dont la symbolique, héritage direct des figures antiques plus ou moins occidentales, s'impose à travers les oeuvres de toutes sortes, dès le Moyen-âge.

Le premier exemple qui viendra secouer votre imaginaire, est certainement celui du Roman de Renart, où la société féodale est racontée par des animaux agissant comme des humains.

L'animal qui est mis à l'écart quotidiennement prend dans notre imaginaire une place prépondérante ; il symbolise nos peurs comme nos morales.

Il devient alors féerique, symbolique et lourd de plusieurs sens, faisant de sa citation un procédé habile de l'écriture poétique. L'étude du rôle de l'animal dans la poésie se révèle passionnante car variée selon les époques et courants littéraires et la place de l'animal par rapport au poète ou à l'homme varie de même.

Le poète se symbolise par des métamorphoses diverses, les animaux familiers sont écartés et l'auteur choisit une figure forte, indéniablement évocatrice de symboles.

Tantôt pélican, ce « pêcheur mélancolique » qui « regarde les cieux » chez Musset, tantôt albatros « prince des nuées » chez Baudelaire, le poète se dissocie de ses congénères les hommes, jusqu'à s'élever en « gagnant à pas lent une roche élevée », chez Musset. Le recul que les siècles nous accordent permet de saisir l'importance de ce procédé dans l'écriture poétique. Selon les périodes et les courants, le poète n'aura de cesse de choisir la métamorphose pour heurter la sensibilité de son lecteur.

Si ces auteurs se démarquent par le maniement de ces métaphores animales, ils n'en demeurent pas moins unis par plusieurs dénominateurs communs ; explicite ou implicite, la définition du rôle du poète se retrouve dans tous ces poèmes.

Et notre curiosité, notre sensibilité poétique est sans cesse agacée lorsque de vers en vers nous découvrons que les ambitions des auteurs varient avec les époques : la métamorphose animale d'un  Baudelaire (encore) moderne rompt avec la leçon d'un Boileau classique dans son « Art poétique » ; ainsi, de manière plus subtile et plus intimiste, le poète dévoile les raisons de sa création. Une évocation d'animal pourra donc tout à fait contraster avec l'idée commune à laquelle le lecteur la rattache ;. »

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