Devoir de Philosophie

les animaux dénaturés Vercors

Publié le 19/05/2014

Extrait du document

Sciences religieuses (tâche d'examen): Les Animaux dénaturés (Vercors) Johan Van de Voorde Résumé. 1. Les Animaux dénaturés de Vercors commence d'une façon quelque peu effrayante: un meurtre vient d'être commis. En plus, c'est le meurtrier - Douglas « Doug » Templeton - qui averti le docteur pour qu'il constate la mort et qui lui prie à la suite d'avertir la police. Le policier arrive, mais après cela la complexité de l'affaire ne cesse point de s'accroître puisqu'il s'avère que l'appartenance de l'être tué au genre humain est douteux. D'une part il est un hybride - né d'une conception humain-tropi - mais d'autre part il a été régulièrement inscrit à l'état civil et baptisé. Est-il humain? Si oui, il y a eu meurtre, si non, il y a eu simplement une mise à fin d'une vie animale, fait d'intérêt limité pour le droit. 2. Pour que tout cela soit rendu un peu plus clair, l'histoire retourne quelques pas en arrière Le flashback nous amène quelques mois en avant, dans un parc avec des belles fleures, Doug Templeton (déjà rencontré en qualité de meurtrier) et Frances Doran. Frances est en train de regarder les fleures, et Doug saisit l'opportunité pour commencer une conversation. C'est le départ d'une relation purement platonique et amicale - ils n'ont pas envie de commencer une relation plus amoureuse parce que leurs expériences récentes en la matière furent abominables -, où la littérature prend une place de premier rang: elle leur offre un sujet très apte à être longtemps discuté, sans tomber dans un silence qu'ils préfèrent éviter. Le fait qu'ils sont tous les deux raisonnablement lettré - il est journaliste, elle est écrivaine - aide la littérature à occuper cette place prééminente dans leur relation. 3. Quelque temps après leur première rencontre, Douglas raconte à Frances que les Greame - Sybil (une vieille amie du même age que Douglas, malade de la rougeole ce qui plait un peu à Douglas, puisqu'elle s'était moqué de lui quand il avait la même maladie) et Cuthbert (généralement appelé Greame, et bien plus vieux que son épouse Sybil ce qui suscitait des bruits peu amicaux au temps du mariage) - lui avaient invité de venir avec eux. Ils sont en train de préparer une expédition pour la Nouvelle-Guinée, où l'on a trouvé une mandibule mi-singe, mi-homme. Étant anthropologues, ils s'y intéressent grandement. Hormis les spécialistes de la recherche à d'autres fossiles, il y aurait aussi deux cinéastes et un journaliste; c'est pour cette dernière embauche que Douglas a été demandé. Douglas n'est pas trop enthousiaste - Frances par contre l'est bien. 4. Pratiquement sur ordre de Frances, Douglas se rend ensuite chez les Greame, où il parle à Sybil (encore légèrement malade de la rougeole) qui n'était pas au courant des plans encore très embryonnaires d'emmener Douglas en qualité de journaliste. Après une courte discussion et l'arrivée de son époux elle prend - ou confirme - la décision d'emmener Douglas avec eux. Ainsi il remplace Speed, qui n'est point déçu qu'il peut ainsi échapper à l'expédition. 5. Le voyage connaît peu d'évènements mémorables, hormis l'introduction des deux scientifiques accompagnant les Greame. Premièrement il y a le géologue allemand Krebs, qui a découvert la mandibule mi-singe, mi-homme. Sa stature est d'un gigantisme imposant - sa voix est, drôlement, l'inverse de ce qu'on pourrait penser -, il a un besoin de sommeil très limité et c'est lui qui a décou vert la fameuse mandibule qui donne à la présente expédition sa raison d'existence. Son anglais est excellent, même s'il subit à mainte reprise l'influence de la langue maternelle (l'allemand) de son maître. Le bénédictin irlandais surnommé Pop (et du nom de Dillighan, auquel le titre « père » est souvent ajouté en vertu de sa calotte bien chachée) est le deuxième. Il aime boire et manger - sans oublier une certaine grivoiserie en ses paroles -, ce qui (pour Doug) rend surprenant le fait qu'il est bénédictin. Il tient à l'orthogenèse - l'hypothèse qu'au moins une partie des évolutions observées dans la nature provient non pas de mécanismes darwinistes (l'évolution naturelle) mais plutôt d'un élément téléologique -, ce qui déplaît clairement à Sybil. 1/8 6. Après l'arrivée en Nouvelle-Guinée, l'expédition part pour sa destination à travers de la forêt vierge. Les nuits sont peu confortables grâce aux moustiques. Le fait qu'ils se sont légèrement trompé en route est également nuisible. À première vue leur erreur n'est pas grave, mais sa durée emporte bien un décalage d'une centaine de milles entre la place où ils sont et celle où ils devraient être. Krebs veut rester quelques jours sur place - la géologie des environs pourrait, dit-il, apporter la preuve de sa théorie des ruptures volcaniques - mais Pops et Greame préfèrent de continuer. Une discussion éclate, où Krebs l'emporte - on lui accorde un certain temps pour ses recherches. 7. Pendant ce temps le camp est, drôlement, attaqué à coups de pierres. Probablement des grands singes sont responsables pour cela, mais une telle attaque suscite des doutes - en général (comme l'observe Doug), les grands singes fuient les hommes, et ils sont arboricoles mais la forêt est relativement loin du camp. Quand Krebs revient de son expédition, il raconte que l'endroit est infesté de singes non arboricoles mais troglodytes. Il en suit que Doug avait raison. Mais ces singes - et les observations géologiques - ne sont pas les seules choses que Krebs a vu: il a également trouvé une calotte crânienne se rapprochant bien des calottes hominiennes. Il pense que cette calotte a un grand age - mais quand les autres la soumettent à un examen de visu ils concluent qu'elle a à peine quelques décennies. Il y a donc dans les environs encore et toujours une espèce d'intermédiaires entre hommes et singes. C'est assez choquant pour tous, mais ça explique du moins d'où les cailloux sus-mentionnés proviennent - c'était une attaque de ces hommes-singes. La découverte est transmise aussitôt aux musées naturels plus ou moins proches; le musée australien a rapidement envoyé un hélicoptère et tout ce qui pourrait être utile. 8. Ils commencent à observer les singes, leurs moeurs et leur langage. Ces observations révèlent que les tropis sont des hommes-singes non seulement anatomiquement, mais également culturellement (pour autant qu'on puisse parler de culture à ce stade-là): ils ont des habitudes et aptitudes ressemblant à leurs homologues humains, mais ils n'ont pas la même habilité. Ils connaissent par exemple le feu, mais ils se bornent à fumer leur viande au lieu de la cuire. Pour le langage c'est du même - ils ont des mots primitifs, mais leur utilisation est plutôt instinctive que rationnelle. 9. La question se pose: ces hommes-singes sont-ils déjà des hommes, ou encore des singes?

« 6.Après l'arrivée en Nouvelle-Guinée, l'expédition part pour sa destinat ion à travers de la forêt vierge.

Les nuits sont peu confortables grâce aux moustiques.

Le fait qu' ils se sont légèrement trompé en route est également nuisible.

À première vue leur erreur n 'est pas grave, mais sa durée emporte bien un décalage d'une centaine de milles entre la plac e où ils sont et celle où ils devraient être.

Krebs veut rester quelques jours sur place – la géologie des environs pourrait, dit-i l, apporter la preuve de sa théorie des ruptures volcaniques – mais Pops et Greame préfèrent de continuer.

Une discussion éclate, où Krebs l'emporte – on lui accorde un certain temps pour ses recherche s. 7.

Pendant ce temps le camp est, drôlement, attaqué à coups de pierres .

Probablement des grands singes sont responsables pour cela, mais une telle attaque susc ite des doutes – en général (comme l'observe Doug), les grands singes fuient les hommes, et ils s ont arboricoles mais la forêt est relativement loin du camp.

Quand Krebs revient de son expédition, il raconte que l'endroit est infesté de singes non arboricoles mais troglodytes.

Il en suit que Doug a vait raison.

Mais ces singes – et les observations géologiques – ne sont pas les seules choses que Kre bs a vu: il a également trouvé une calotte crânienne se rapprochant bien des calottes hominiennes.

Il pe nse que cette calotte a un grand age – mais quand les autres la soumettent à un examen de visu ils concluent qu'elle a à peine quelques décennies.

Il y a donc dans les environs encore et toujours une e spèce d'intermé - diaires entre hommes et singes.

C'est assez choquant pour tous, mais ça explique du moins d'où les cailloux sus-mentionnés proviennent – c'était une attaque de ces hommes -singes.

La découverte est transmise aussitôt aux musées naturels plus ou moins proches; le musé e australien a rapidement envoyé un hélicoptère et tout ce qui pourrait être utile.

8.

Ils commencent à observer les singes, leurs mœurs et leur langage.

Ces observations révèlent que les tropis sont des hommes-singes non seulement anatomiquem ent, mais également culturellement (pour autant qu'on puisse parler de culture à ce stade-là): ils ont des habitude s et apti - tudes ressemblant à leurs homologues humains, mais ils n'ont pas la même habilité.

Ils connaissent par exemple le feu, mais ils se bornent à fumer leur viande au lie u de la cuire.

Pour le langage c'est du même – ils ont des mots primitifs, mais leur utilisation est plutôt instinctive que rationnelle. 9.

La question se pose: ces hommes-singes sont-ils déjà des hommes, ou encore des singes? Sybil refuse de la répondre, puisqu'elle la considère inutile – on pourrait tout aussi bien discuter du nombre de cailloux nécessaire pour pouvoir parler d'un tas.

L'élément arbitraire y est trop grand.

Pop pose la question un peu différemment: il se demande si les t ropis ont un âme, s'ils vivent donc déjà dans le péché original et s'ils doivent en vertu de cela être baptisé.10.

Les tropis commencent, après quelque temps, à s'habituer au camps.

Ils y reçoivent de la nourriture et, en général, un bon traitement – faisant abstraction des querelles entre eux et les por- teurs papous (qui apprécient bien le rôti de tropi) – ce qui fait que certai ns d'entre eux se laissent attraper et sont enfermés pour une étude plus approfondi de leurs comportements.

Ces études sont filmées par les cinématographes de l'expédition.

11.

Les films et autres documents sont rapidement transmis au musée, qui s'efforce à les m ontrer au public.

Malheureusement il y a dans ce public un certain Vancruysen, industriel import ant de l'in - dustrie de la laine australienne.

Il saisit rapidement l'utilité é conomique des tropis: ils sont forts, aiment le travail et ne nécessitent pas de salaire important (du j ambon et une place pour dormir sont assez).

Étant donné que l'industrie australienne ne peut pas attirer de la main-d'œuvre humaine bon marché – l'immigration en Australie est limitée et fortement contrôlée – les tropis (des singes et non pas des humains, selon Vancruysen) seraient un excellent remplacem ent.

Après quelques recherches il se souvient d'une société – la Société Fermière de Takoura – qui a les droits d'exploitation de la région où les tropis résident.

Ainsi elle serait propriétaire des tropi s.

Vancruysen achète rapidement la majorité des actions dans cette société.

Il poursuit ses plans pl us loin en cherchant le soutien du Gouvernement et des banques – avec la pensée machiavélique que les droits des tropi s cèderont leur place à l'impératif économique d'éviter l'écroulement du crédit des banques austral iennes. 2/8. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles