Devoir de Philosophie

Les Animaux malades de la peste, de La Fontaine, Fables

Publié le 26/06/2012

Extrait du document

fontaine

Auteur de conte licencieux, qu’il est obligé de renier à la fin de sa vie, Jean de La Fontaine est célèbre pour ses fables, où il met en scène des  animaux, des éléments de la nature et des êtres humains. Les Animaux malades de la peste fait                              partie du livre VII de l’ouvrage intitulée Fables et publié en 1679. Cette fable met en scène un lion, un renard, un loup et un âne. C’est un théâtre cruel et violent, en effet un fléau, la peste, va déclencher l’idée de sacrifice : le plus coupable des animaux, selon le tribunal doit périr.

         

 

 

Nous analyserons la manière dont La Fontaine met en scène des animaux dans une tragédie, avant de nous intéresser à l’enseignement qu’elle délivre.

 

 

En quoi ce texte est-il un apologue ?

fontaine

« d) Le Loup : Discours indirect.

Son langage de caractérise par une violence extrême : incarne le mal.

Vocabulaire péjoratif : « pelé, galeux » (v.57-58) + gradation + anaphore en « ce ».

Conforme à son image de manipulateur, qui sait prouver ‘importe quoi : il a su convaincre les acteurs et le public, car il est aussi savant : « clerc » (v.56) qui renvoie à la fois aux connaissances et à la religion.

Vers 60 : phrases exclamatives : Ironie → L’adjectif « clerc » renvoie à un personnage religieux de la société de Louis XIV.

e) Les autres : « Le tigre, l’ours [...] les autres puissances » (v.45) : public.

v.46 à 48 on les cite + « flatteurs » (v.43) + pronom indéfini « on » (v.44 et 54) On passe en revue personnages principaux (lion, âne ...), mais pour qu’il y ait théâtre, il faut un public.

Tous se donnent bonne conscience et se mettent d’accord pour la misse à mort de l’âne.

Nous avons donc un lynchage, une autosatisfaction où l’on innocente l’autre afin d’être innocenté soi -même.

Nous avons bien une tragédie en 5 actes, mais c’est aussi une argumentation, une satire sociale.

II.

La leçon délivrée par La Fontaine : La Fontaine est indignée, il nous offre donc une parodie de jus tice.

a) Une parodie de justice : Le coupable a été désigné : « on cria haro sur le baudet » Répétition des assonances a et o, qui peuvent traduire la violence du déchaînement de la foule.

C’est le loup qui conclut ce simulacre de procès.

La justice évoquée est celle de la force, l’âne est coupable car personne ne prend sa défense, c’est un bouc -émissaire.

→ Cette justice sert donc les intérêts des puissants.

C’est la justice du XVII ᵉ siècle, donc ici une parodie de procès.

b) Critique du pouvoir absolu et de la cour : La cour apparaît ici au vers 34, avec le mot « Sire » et sa majuscule, qui renvoie à l’éloge du roi.

Le personnage du Lion se caractérise par son abus de pouvoir et le renard par le champ lexical de la flatterie (relever).

→ Le fabuliste fustige donc la monarchie absolue et sa cour par l’intermédiaire de ces personnages te de ces personnifications.

c) Critique de la religion : Champ lexical du religieux : « le Ciel » (v.2), « petits saints » (v.3), Expression ironique, antiphrase : v.17 et v.51 : « diable », « quelque peu clerc » (v.56).

Le clergé auquel appartient le loup est instruit, en effet il manie bien la parole et connaît le droit, ce qui lui permet de manipuler les animaux et la foule.

Or le rôle du relig ieux est d’aider le plus pauvre (fraternité) mais ici il est soumis au roi, c’ est contraire au catholicisme, car il déclenche le massacre.

→ Ici dénonciation de la puissance religieuse.

Conclusion : Par cette mise en scène d’animaux, cette tragédie en 5 actes, La Fontaine a bien illustrée le comportement humain de son époque, ce récit vif et piquant souligne que les hommes se comportent comme des animaux.

Le but de La Fontaine est donc d’instruire et de plaire.

Cet apologue dénonce bien le pouvoir absolu du roi, avec les comportements iniques des courtisans, donc de Louis XIV avec sa cour.

D’autres œuvres attaquent aussi la monarchie absolue, notamment Les Obsèques de la lionne où le roi est ridiculisé par sa naïveté, ses superstitions.

De même au XVIIIe siècle, Diderot dans L’Encyclopédie attaque violemment la royauté avec ses articles tels que Autorité politique ou Réfugiés, où le roi Louis XIV est nommé : argument ad hominem.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles