Les Animaux malades de la Peste La Fontaine
Publié le 10/04/2011
Extrait du document

Introduction
La Fontaine s’est adonné à sa fonction de Maître des Eaux et Forêts tout au plaisir de composer << dans sa tête de petits récits dont les personnages sont des animaux >>.Il s’inscrit dans une longue tradition que lui – même rappelle dans la Préface d’Esope, de Phèdre, des récits médiévaux ( les fabliaux), la tradition humaniste, les nouvellistes de la Renaissance .
Il occupe au même titre que Charles Perrault une place de choix dans la mémoire collective. Les fables parleraient donc aux lecteurs contemporains avec autant de force qu’aux lecteurs de 1668 qui en firent un succès.
Les Animaux malades de la peste ,texte liminaire du livre VII, s’inscrit comme un emblème dans le prolongement immédiat de la Dédicace à Madame de Montespan et vise à montrer << aux hommes les défauts dont ils devraient se corriger .>>La fable est une invitation à déchiffrer le monde, à retrouver la vérité des conduites humaines sous le mensonge de la fiction . La fable << sous les habits du mensonge / Nous offre la vérité >> ( IX, 1)

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d'un moment heureux du passé ) de ce qui n'est plus .L'alternance de négations et de verbes d'action : > , > met en scène ce chaos comme unpunition, un châtiment du Ciel >, > : périphrase et métaphorerappellent de manière suggestive et imagée la colère de Dieu .
C'est un climat de terreur qui s'offre aux yeux du lecteur .
Les sonorités en > produisent un effet d'harmonieimitative : on croit entendre de manière cruelle les grondements, le fracas de la guerre : > .
La figure du fleuve des Enfers achève de produire une forte impression : inquiétude et suspensdramatique .
II Le discours du Lion : ( v 15 à 33)
L' emploi du passé simple > introduit une rupture dans la description d'un état chaotique :paysage de désolation .
Le Lion sollicite l'assemblée en citant Dieu comme argument : > Par ailleurs , il prend bien soin en ouverture de son discours d'appuyerce dernier sur une déclaration très séduisante d'amitié ( registre de l'éloge ) : >.
Sonvocabulaire se veut bienveillant et celui de l'humilité pour convaincre l'un des animaux à se sacrifier pour le bien detous ( catharsis et purification sacrificielle ) : , d'une cause collective , qu'un individu ose se sacrifier.
L'invitation faite sur un tontrès courtois est bien une injonction à s'offrir en sacrifice .Le discours fait au style direct ( emploi des guillemets, duprésent , du pronom personnel >) fait entendre la voix du Roi dans un moment empreint de gravité .
Rusé, cedernier a recours au présent de vérité générale et à un euphémisme pour convaincre le plus fragile candidat … : Invoquer singulier au pronom personnel > assortie de l'impératif présent> marque de manière bien singulière une volonté de rassembler les courtisans et le roi autour d'une mêmenoble cause : sauver au nom du sacrifice d'un individu le plus grand nombre ( sans douceur, avec sévérité ) et >prennent une connotation morale qui en dit long sur la rigueur duRoi .
D'ailleurs, la suite du discours achève de nous convaincre : le retour au discours personnel qui donne lieu aurécit d'une scène de chasse furieuse et impitoyable révèle au-delà de la feinte politesse et du discours doucereux laperfidie, la cruauté du roi Lion.
Le récit au passé composé et au plus que parfait apporte un témoignage d'une rareviolence : met en relief sur le plan du rythme l'injustice cruelle faite au berger .
Par la suite , le recours à la forme impersonnelle permet intelligemment d'orienter de nouveau la suite du débat nonvers lui mais vers l'auditoire : passage de ( antiphrase ) prend une saveur toute à fait particulière au regard de ce quivient d'être raconté : > Le faux dévouement du roi ( connotation religieuse, sens dedévotion à Dieu, rendre service à Dieu ) , son jugement sur la bonté d'une telle attitude ( connotation morale ),enfin l'emploi du tour impersonnel qui fait de ce principe une règle à suivre expriment le comble de l'hypocrisie, del'iniquité, de l'arbitraire , de la cruauté du représentant de Dieu sur terre .
Satire de la Fontaine peu complaisant …Lamauvaise foi de ce dernier est évidente dans son argumentation paradoxale : au sens de >, >, > prend une tonalité particulière .
La conjonction de coordination met en valeur de manière artificielleune argumentation plus que contestable par sa logique .On peut imaginer le silence glaçant que ses propos installentau sein de l'auditoire embarrassé pour ne pas dire terrorisé.
Le vocabulaire de la culpabilisation est ici à noter : par un Roi >.
Ce dernier euphémisme est éloquent et souligne la toutepuissance d'un Roi qui use de la force et non du droit .
III La plaidoirie du Renard ( v 39 à 49)
Ce courtisan se dispense de rendre des comptes en retournant habilement les reproches auxquels on aurait pus'attendre en éloges .
De nombreuses formes expriment la flatterie et cet argument aristocratique peut faire sourire.
L'exagération ici met en avant le cynisme éhonté de ce courtisan :.
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