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Les animaux malades de la peste (La Fontaine)

Publié le 09/01/2012

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« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir « tel est le vers devenus proverbe de la fable de la Fontaine, Les Animaux malades de la Peste. Jean de la Fontaine est un fabuliste du XVII ème siècle, l’époque classique. Entre 1678 et 1679, il publie les livres 7 à 11 de ses fables dédiées à Madame de Montespan, maîtresse de Louis XIV.
Les animaux malades de la peste est la première fable du livre VII. Elle comporte 7 étapes et est écrit en alexandrins qui alternent avec des octosyllabes . Pour écrire cette fable, La Fontaine s'est peut-être inspiré d'un apologue du Livre des Lumières de Bidpay, auquel il a ajouté un arrière-plan politique. De l'ancienne tradition médiévale, La Fontaine a ajouté à cette fable le tribunal des animaux. "Les Animaux malades de la Peste" présentent une transposition animale de la société féodale pour faire la satire de la justice et du pouvoir
 

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« II- La visée didactique de la fable : 1 -La morale finale: - Il fait la critique des «jugements de cour », de la justice vue par les puissants : ils n'appliquent pas les lois, mais inventent pour leur usage de nouvelles règles.

- Cette morale s'adresse au lecteur : le pronom personnel de la 2 eme personne du pluriel « vous » est répété 2 fois au vers 63- 64.

Le futur de vérité générale (comme le présent de vérité générale) insiste sur la portée universelle et intemporelle de ces antithèses pour mettre en valeur l'inégalité sociale sur laquelle se fonde l'exercice de la justice par les puissants : « Blanc » s'oppose à « noir », « puissant » à « misérable » (vers 63 -64) 2-Les leçons implicites de la fable : - Il dénonce la flatterie des courtisans, qui au lieu de défendre les valeurs de la justice, cherchent à plaire à leur chef, le renard flatte le lion et les courtisans flattent à leur tour le lion et le renard, ce qu'exprime l'infinitif : « et flatteurs d'applaudir » (vers 43) pour montrer la servilité des courtisans.

- Quand survient une catastrophe, il faut trouver un bouc -émissaire.

Ici c'est sur l'âne que rejaillit toute la faute.

Le registre devient ironique.

Les euphémismes insistent sur la lâcheté des courtisans, qui au lieu d'avouer fautes, les minimisent : « les moins pardonnables » (vers 46).

Les offenses des animaux , en réalité, sont toutes impardonnable ! L'antiphrase « au dire de chacun, étaient de petits saints » (vers 48) est une discrète in tervention du narrateur pour montrer leur hypocrisie.

- Autre leçon implicite de la fable : l'honnêteté et la sincérité ne paient pas.

Le pr incipal tort de l'âne est de ne pas avoir su adopter les codes sociaux.

Au lieu d'être hypocrite et de multiplier les figures de rhétorique, il a été sincère et à parlé avec simplicité..

.L'antithèse souligne la disproportion entre le crime et la sanction : « Manger l'herbe d’autrui Quel crime abominable ! » (vers 60) Conclusion : Cette fable est un récit vivant, dont la portée didactique est contenue dans la morale mais aussi dans la rhétorique des personnages allégoriques.

Le titre se doit d'être interprété différemment à la lumière de la morale : la peste est bien une maladie morale dangereuse.

Elle consiste à juger en dehors de toute loi, et à chercher des boucs émissaire au lieu de rendre la justice quand les circonstances sont graves...

Cette fable nous fait penser à une autre fable de la Fontaine qui est La Cour du Lion Da ns cette fable, la Fontaine critique la cour et surtout Louis XIV .. »

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