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Les contes, récits d'apprentissage

Publié le 26/03/2015

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Récapitulation d'expériences vécues, L'Ingénu fournit à Voltaire le malin plai­sir de dépouiller son héros — un Huron vivant selon la nature — de sa rudesse primi­tive pour en faire un homme civilisé. Débarqué en Bretagne, le Huron, dont les incongruités offrent matière à divertissement, apparaît vierge de toute culture et de tout préjugé, et justifie son nom par sa liberté de parole et son refus des contraintes. À la fin du conte, l'Ingénu a appris à maîtriser ses impulsions : son oncle a assuré son éducation religieuse, Mademoiselle de Saint-Yves lui apprend l'amour, la vertu et le sens du sacrifice, et Gordon fait de lui un honnête homme.

« E X P 0 S É S F C H E S naturelle de l'homme et la justice, le poussant pour la première fois à renier la phi­ losophie de Pangloss.

L'exécution de l'amiral Byng, la rencontre à Venise de Paquette et de Frère Giroflée, la conversation avec Pococurante, le souper avec les six rois déchus suscitent en lui une réflexion de plus en plus sérieuse.

La transformation finale de Candide La vue de Cunégonde enlaidie et vieille achève l' « éducation » de Candide.

Devenu lucide, c'est lui désormais qui voit les problèmes, épouse Cunégonde par « bonté », constate que Cacambo travaille seul pour toute la communauté ; ainsi est-il en mesure de trouver lui-même une solution positive: « Il faut cultiver notre jardin» -et de couper définitivement la parole à Pangloss.

On voit donc qu'à tra­ vers l'incohérence apparente des aventures, Candide est une œuvre rigoureuse­ ment construite dans la mesure où, malgré les apparences, les événements ne sont jamais gratuits et contribuent à la formation de la personnalité du héros et de son attitude face à l'existence.

Ill -L'INGÉNU, DE LA NATURE À LA CIVILISATION L'éducation de l'I11génu Récapitulation d'expériences vécues, L'ingénu fournit à Voltaire le malin plai­ sir de dépouiller son héros -un Huron vivant selon la nature -de sa rudesse primi­ tive pour en faire un homme civilisé.

Débarqué en Bretagne, le Huron, dont les incongruités offrent matière à divertissement, apparaît vierge de toute culture et de tout préjugé, et justifie son nom par sa liberté de parole et son refus des contraintes.

À la fin du conte, !'Ingénu a appris à maîtriser ses impulsions: son oncle a assuré son éducation religieuse, Mademoiselle de Saint-Yves lui apprend l'amour, la vertu et le sens du sacrifice, et Gordon fait de lui un honnête homme.

L 'échan~e d'expériences Cet échange est organisé par la fiction du conte philosophique.

En cela, la relation entre Gordon et !'Ingénu s'oppose à celle du couple constitué par Candide et Pangloss, incapable (contrairement à Gordon qui évolue au contact de son élève) de tirer la moindre leçon de ses mésaventures et qui met une érudition encyclopé­ dique au service de ses démonstrations aberrantes jusqu'à la fin du conte.

Comme Gordon, Mademoiselle de Saint-Yves est transformée par sa rencontre de !'Ingénu: «L'amour et le malheur l'avaient formée.

Le sentiment avait fait autant de progrès en elle que la raison en avait fait dans !'esprit de son amant infortuné.

» L'acceptation du destin Voltaire a choisi, avec la mort de Mademoiselle de Saint-Yves, un dénouement tragique, pervertissant le schéma du conte traditionnel (Zadig ou Amazan recon­ quièrent l'objet de leur amour après bien des épreuves).

L'initiation de l'ingénu lui fait découvrir la difficulté de vivre et la nécessité d'accepter le destin : refu­ sant la tentation du suicide, il devient officier et philosophe.

Conclusion : Les héros des Contes, au fil de leurs aventures, évoluent et acquièrent une expérience qui leur permet de s'insérer dans la vie.

Voltaire passe ainsi du récit de mœurs au récit d'apprentissage qui va se combiner avec le roman d'ascension sociale pour constituer une forme fondamentale de la création romanesque jusqu'au xxe siècle.

LE CONTE VOLTAIRIEN~. »

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