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Anatole France dans « le Livre de mon ami » regrette que la mode se répande de ne plus donner aux enfants des contes de fées et de les remplacer par des récits d'aventures scientifiques ou de science dite amusante. Qu'avez-vous lu de préférence quand vous aviez une dizaine d'années, des contes fantastiques ou des récits mêlés de science ?

Publié le 22/02/2012

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La rédaction du sujet vous donne le droit d'exposer simplement vos souvenirs personnels et les raisons de vos préférences. Mais vous êtes tout naturellement amené à élargir le problème et à vous demander s'il est bon de favoriser en général chez les enfants, soit le goût du merveilleux, soit le goût des réalités de la science. Les regrets d'Anatole France s'expliquent parce qu'il est surtout sensible au rêve, à la fantaisie, à tout ce qui permet de créer et de goûter la poésie, la beauté, etc... Pour lui les « merveilles de la science » n'ont ni poésie, ni beauté. A-t-il raison? A-t-il tort? Et si vos souvenirs sont en accord ou en contradiction avec lui, aviez-vous raison, aviez-vous tort? C'est-à-dire, conviendrait-il de favoriser chez tous les enfants les goûts qui ont été les vôtres? La réponse peut être qu'il faut distinguer les âges et distinguer les enfants, qu'il faut éviter des lectures trop chimériques à ceux dont l'imagination ou la nervosité sont trop vives, ou inversement. D'ailleurs, les deux sortes de lectures ne s'excluent pas nécessairement. Depuis la date où A. France a publié son livre on a écrit et publié pour les enfants beaucoup de contes fantastiques et beaucoup de livres d'aventures scientifiques ou de science amusante. Concluons que pour des sujets de ce genre il faut toujours chercher à comparer son opinion personnelle avec une doctrine générale, se demander si ce que Fon a pensé, éprouvé peut représenter des opinions ou impressions moyennes — ou si, au contraire, il faut se garder de généraliser.

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