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Les différents types de comique dans le Tiers Livre

Publié le 12/02/2015

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« Mieulx est de ris que de larmes escrire Pour ce que rire est le propre de l'homme. ». La citation précédente est extraite de l'avis au lecteur de Gargantua écrit en 1534. L’intérêt pour le rire commence à prendre de l'ampleur dans les première décennie du XVIème siècle en particulier chez les humanistes. De nombreux médecins s'emparent avec enthousiasme de ce thème essentiellement humanisme, Rabelais est l'un d'entre eux. Tous s'accordent sur un point essentiel : la question la plus importante au sujet du rire est celle des émotions qu'il provoque. Il est vrai que dans ses ouvrages, et plus particulièrement dans le Tiers-Livre, Rabelais nous invite à rire de différentes situations auxquelles sont confrontés ses personnages. Dès les premières heures de la modernité, les hommes avides de percer les secrets de leurs destins ont cherché à décoder et à interpréter tout ce qui pouvait contenir un sens caché. Le grand mouvement d’enthousiasme pour la cabale, ou les recherches philologiques effectuées sur les textes sacrés en témoignent. Aussi Panurge, personnage emblématique de Rabelais, ne déroge pas à cette quête du sens et par lui aussi à la recherche du signe divinatoire, non pas pour éclairer l’humanité, mais pour savoir s’il doit se marier, et surtout s’il sera victime du cocuage. Contrairement aux premiers livres de Rabelais, le Tiers livre ne fonde pas son registre comique sur les caractéristiques des géants mais sur l'incompréhension des nombreux intervenants face au problème de Pantagruel. Malgré ces différences Marcel Tetel relève deux comiques principaux dans l’œuvre de l'humaniste : « Le comique se divise en deux genres. D'une part, il y a le comique qui met le rire au service d'une idée ; c'est le comique didactique. Cette forme de comique se rencontre dans la satire, dont le but est de corriger les vices de l'homme en l'amusant et en le délivrant du faux. D'autre part, nous avons le comique absolu, le rire physiologique, qui oppose au rire de la critique sociale le rire comme moyen d'évasion hors de la condition de l'homme : nous rions sans contrainte pour exprimer la pure joie de vivre. » Rabelais utilise donc le rire comme première arme de défense à la fois pour servir une idée et simplement se libérer des contraintes de l'homme, pour exprimer sa joie. Le comique absolu ne comporte aucune restriction ni réserve et qu'il est considéré en lui-même et non par rapport à autre chose. Son but premier est de faire rire et non de faire réfléchir. Il est lui aussi présent de plusieurs manières dans l'œuvre de Rabelais.Le comique didactique, quant à lui, vise à instruire le lecteur. Ces deux comiques à la fois antithétiques et complémentaires s'unissent dans un dernier type de comique qui caractérise le Tiers Livre : Le langage.   Le bien fondé du rire apparaît dès l'antiquité, Aristote montre qu'il est le propre de l'homme et lui donne le statut de vertu. Cette idée toujours présente à la Renaissance, le rire y était considéré comme quelque chose d'unique et d’essentiel. Rabelais était médecin et les médecins de cette époques ce sont souvent intéressés aux causes et aux effets psychologique du rire. L'auteur utilise donc le rire dans le but de faire rire, de s'amuser sans autre pensé. L’œuvre commence par un avertissement aux lecteurs : «L'autheur susdict supplie les Lecteurs benevoles, soy reserver à rire au soixante & dixhuytiesme ». La volonté de Rablelais de faire rire se caractérise dans un premier temps par l'aspect folklorique de son écriture : le burlesque, obscénité. Le comique obscène est un comique très présent à la Renaissance, ce goût pour la paillardise est hérité du moyen-âge, dans la lignée des fabliaux par exemple. Néanmoins, il paraît évident que cette manière d'écrire n'est pas dû uniquement à une simple mode, mais c'est aussi un goût de l'auteur, qui semble s'y abandonner avec plaisir. Nous pouvons voir en cette obscénité les traces du rire absolu, qui montre à quel point l'auteur s'est amusé à écrire ce roman. C'est la forme la moins subtile de comique mais elle reste néanmoins très drôle pour le lecteur. Le mot obscène provient du latin « ob scena » qui signifie ce qui blesse ouvertement la pudeur. Nous pouvons constater que l'obscène est utilisé incessamment, parfois tel des interjections, des habitudes verbales. L’aphorisme proverbial «Merde en mon nez !» au chapitre XXXVI ou l'appellatif «Maschemerde » au chapitre XXV font partie des expressions obscènes utilisées fréquemment par Rabelais. Ce type de langage faisait rire mais pouvait aussi relever du langage populaire de la Renaissance. Le langage obscène se traduit aussi par ce type de phrase : « Je me repens d’y estre venu et donnerais volontiers cent nobles et quatorze roturiers en condition que celluy qui jadis soufflait on fond de mes chausses praesentement luy enluminast les moustaches » chapitre XXV. On retrouve là des motifs fréquents dans la tradition narrative pré-rabelaisienne d’inspiration populaire. Les excréments projetés au visage, substitués à un don ou à un hommage amoureux sont un moyen radical de rabaisser un personnage dont la sottise, l’imprudence ou l’impudence, la malhonnêteté ou l’outrecuidance passent les bornes. L’obscénité sonne alors comme un cri de guerre déclaré contre la supériorité de l'âme par rapport au ...

« première arme de défense à la fois pour servir une idée et simplement se libérer des contraintes de l'homme, pour exprimer sa joie.

Le comique absolu ne comporte aucune restriction ni réserve et qu'il est considéré en lui-même et non par rapport à autre chose.

Son but premier est de faire rire et non de faire réfléchir.

Il est lui aussi présent de plusieurs manières dans l'oeuvre de Rabelais.Le comique didactique, quant à lui, vise à instruire le lecteur.

Ces deux comiques à la fois antithétiques et complémentaires s'unissent dans un dernier type de comique qui caractérise le Tiers Livre : Le langage.

      Le bien fondé du rire apparaît dès l'antiquité, Aristote montre qu'il est le propre de l'homme et lui donne le statut de vertu.

Cette idée toujours présente à la Renaissance, le rire y était considéré comme quelque chose d'unique et d'essentiel.

Rabelais était médecin et les médecins de cette époques ce sont souvent intéressés aux causes et aux effets psychologique du rire.

L'auteur utilise donc le rire dans le but de faire rire, de s'amuser sans autre pensé.

L'oeuvre commence par un avertissement aux lecteurs : «L'autheur susdict supplie les Lecteurs benevoles, soy reserver à rire au soixante & dixhuytiesme ».

La volonté de Rablelais de faire rire se caractérise dans un premier temps par l'aspect folklorique de son écriture : le burlesque, obscénité.

Le comique obscène est un comique très présent à la Renaissance, ce goût pour la paillardise est hérité du moyen-âge, dans la lignée des fabliaux par exemple.

Néanmoins, il paraît évident que cette manière d'écrire n'est pas dû uniquement à une simple mode, mais c'est aussi un goût de l'auteur, qui semble s'y abandonner avec plaisir.

Nous pouvons voir en cette obscénité les traces du rire absolu, qui montre à quel point l'auteur s'est amusé à écrire ce roman.

C'est la forme la moins subtile de comique mais elle reste néanmoins très drôle pour le lecteur.

Le mot obscène provient du latin « ob scena » qui signifie ce qui blesse ouvertement la pudeur.

Nous pouvons constater que l'obscène est utilisé incessamment, parfois tel des interjections, des habitudes verbales.

L'aphorisme proverbial «Merde en mon nez !» au chapitre XXXVI ou l'appellatif «Maschemerde » au chapitre XXV font partie des expressions obscènes utilisées fréquemment par Rabelais.

Ce type de langage faisait rire mais pouvait aussi relever du langage populaire de la. »

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