les fleurs du mal
Publié le 08/02/2013
Extrait du document
«
Ensuite, la femme est divinisé et spiritualisée dans « que diras-tu ce soir... ».
Ici, il fait part de l'amour éprouvé
pour Madame Sabatier.
Au contraire de Jeanne Duval, celle-ci est instruite et intelligente.
On peut supposer
qu'après la luxure et la débauche, il a recherché de la spiritualité.
Ainsi, la femme prend un aspect divin.
En
effet, le poète la décrit comme un « Ange Gardien » au « regard divin ».
De même, « sa chair spirituelle a le
parfum des Anges ».
De plus, la femme est celle qui sauve le poète car elle l'éclaire.
Alors, « dans la nuit et la
solitude » ou « dans la rue et la multitude », celle-ci « danse comme un flambeau ».
On en revient donc à
Madame Sabatier qui fait prendre conscience à Baudelaire de la débauche avec Duval et le ramène sur le droit
chemin.
Son « regard [l]'a fait refleurir », renaitre.
Il la décrit donc de manière méliorative et emploie ainsi le
superlatif : elle est « la très belle, la très bonne, la très chère » dont il est envouté.
Cette accumulation de
compliments la rend d'autant plus grande.
Cependant cette beauté pure apparaît aussi inaccessible.
En effet,
elle a la beauté, l'intelligence, le savoir ; elle est donc impressionnante.
De plus, si elle est divinisé et lui est
supérieur, elle n'est plus accessible : on ne peut pas toucher Dieu.
Ce n'est donc pas un amour possible.
Elle
est parfaite mais pas pour lui.
Enfin, la femme devient reposante et douce dans « L'invitation au voyage ».
Le poète dépeint dans ce poème
son amour pour Marie Daubrun, une actrice d'un assez bon niveau.
Celle-ci est plus son double, son amie que
son amante.
Baudelaire semble alors chercher en elle l'oubli de ses anciens tourments amoureux.
Alors, on ne
retrouve pas dans le texte un amour passionné et dévastation sinon un amour calme et tendre.
L'auteur appelle
sa muse « [son] enfant ».
Ce qui veut dire qu'elle est pour lui innocente de tout, qu'elle elle tendre.
Cette
appellation la rend également fragile, c'est une femme qu'il faut protéger du mal.
De plus elle est aussi « [sa]
soeur ».
Cette désignation montre tout le respect qu'il a pour elle et tend à rétablir l'égalité dans leur couple
puisqu'elle devient sa complice.
Le poète pense donc élever sa conquête du rang d'enfant à celui de complice
par le simple fait qu'il l'ait choisit.
Grâce à elle, il pense trouver « la douceur » de « vivre ensemble » loin de
tout, dans un lieu où « tout n'est qu'ordre et beauté ».
Ainsi donc, elle devient donc sa source de liberté, de
calme et de douceur..
»
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