Les Fleurs du Mal
Publié le 22/03/2015
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Les Fleurs du mal est composée de six sections et d'un poème préliminaire ou prologue, " Au Lecteur ".
- " Au Lecteur " : sorte de pacte de lecture qui met l'accent sur la fraternité des hommes dans la déchéance, une fraternité de
damnés, de victimes.
Les hommes se sentent solidaires devant la misère, la sottise, la lâcheté, l'ennui et le mal.
Les Fleurs du
mal sont alors une sorte de voyage qui comporte six étapes.
- Spleen et Idéal (85 poèmes) : déchirure du poète entre une aspiration vers un " Idéal " et le " Spleen ", c'est-à-dire l'ennui le
dégoût de la vie (angoisse).
Cette section montre la misère et la grandeur de l'homme => combat éternel de l'homme sans
issue : " Il y a dans tout homme, à tout heure, deux postulations, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan " (Baudelaire).
L'homme est
condamné à vivre ces deux forces.
- Tableaux Parisiens (30 poèmes) : description de Paris considéré comme une ville fourmillante et pleine de rêve.
Angoisse du
poète due au spectacle des rues, des images qui reflètent son état intérieur => multiplication de son être propre, son malheur.
- Le vin (5 poèmes) : constitue le premier paradis artificiel, tentation de se perdre dans un ailleurs meilleur.
Ce recours est
utilisé par les désespérés et les idéalistes (artistes).
- Fleurs du mal (9 poèmes) : constitue le second paradis, présente la luxure, le vice et les amours interdits (homosexualité
féminine) => fatalité du désir.
- Révolte (3 poèmes) : monde où les tentations charnelles sont assouvies.
On cherche maintenant une satisfaction spirituelle.
On va rejeter Dieu qui n'a pas répondu et on célèbre l'alliance avec Satan (prince des déchus).
- La mort (6 poèmes) : apparaît comme le dernier espoir, mort salvatrice, mort qui console => espoir de voyage donc de
soulagement de la souffrance, peut-être un inconnu qui sera meilleur (mort = début : pensée très chrétienne).
Dernier poème le
voyage => moyen de soulager le feu qui brûle le cerveau.
Parfum Exotique (p45) poème consacré à Jeanne Duval → sa maîtress e qu’il avait rencontrée à son retour des Iles
Bourbons en 1841.
Le poème présente, dans un cadre intime et chaleureux, une rêverie exotique sur une île paradisiaque
inspirée par le parfum de la femme aimée.
Baudelaire met l'accent sur l'odorat.
Le parfum états membres merveilleux et idéal.
De plus, il se souvie nt des images symboliques d'un voyage: lisible pour de bon à la réunion et ville Maurice.
Les images sont
des voyages fantastiques.
Ce sonnet régulier, retrace le cheminement d’une rêverie reposant essentiellement sur les sens qui,
fusionne (les sens se mêlent ainsi que les sons qui les soutiennent dans le poème lui-même), apportent (appuie) une vision
paradisiaque et sensuelle de l’Idéal baudelairien.
L’idéale semble être atteint par Baudelaire avec le rêve qui atteint son âme.
On assiste à un glissement du sensuel au spirituel.
Chez Baudelaire, unicité entre le monde matériel et spirituel et la femme
assure le lien entre ces deux mondes et, elle est le reflet du monde divin.
La femme sert aussi de médium vers une sorte de
paradis retrouvée, l’île paradisiaque.
→ image de la femme → présence des sens
Remords Posthume (p55) dédié à Jeanne Duval.
Obsession de la mort → ravage du temps qui passe, l'image du
gouffre, la décomposition du corps.
Jubilation du poète → La mort, confidente du poète complicité entre le poète et la mort dans
une même intimité.
Une revanche sur la femme e xpre ssion ambiguë pour s'adresser à sa maitresse Jeanne Duval « ma belle
ténébreuse » : à la fois physique (une métisse) et morale (associée aux enfers).
Aucun remords du côté du poète, seulement du
côté de la femme → jugement qui tombe, comme une condamnation à mort.
Jusqu'ici, la femme paraissait toujours vivante,
mais ce dernier vers clôt le poème sur l'idée qu'elle est bien morte, et sur l'idée de la dégradation de son corps.
Baudelaire
s'adresse à Jeanne Duval.
Le poète fait comprendre qu'il vit un amour à sens unique et qu'il en souffre, c'est pourquoi il veut se
venger par l'intermédiaire de la mort de Jeanne.
Il veut qu'elle souffre et s'aide donc de la mort qui est son ami et son
confident.Baudelaire espère que son poème fera culpabiliser Jeanne et lui donnera des remords.
Le serpent qui danse Baudelaire évoque à de nombreuses reprises des figures féminines, notamment Jeanne
Duval.
Le Serpent qui danse évoque l'amour charnel et passionnel entre Jeanne et le poète.
Eloge d'une femme aimée qui
invite à la rêverie → déclaration d'amour (destinataire, lyrisme) ; éloge du corps aimé regard se déplace sur le corp, semble
fasciné par sa démarche (chmp du corps féminin, éloge d'une démarche).
La rêverie du poète Jeanne → synonyme de rêve,
car elle représente l'idéal pr Baudelaire.
Situation du poète → enivré, ivresse amoureuse, sous le charme, dépendant d'elle =
drogue ; hypnotisé par la danse = serpent animal tentateur et maléfique, incite aux péché.
L'ennem i Le temps est l'une des plus obsédantes composantes du spleen de Charles Baudelaire.
Omniprésent,
étouffant, il se révèle douloureusement à chaque étape de la vie en y imposant un bilan désespérant = monstre que l'homme
doit craindre.
L'ennemi est révélateur du spleen Baudelairien, de l'angoisse qui étreint le poète, quand il constate les ravages du
temps sur son organisme.
Grâce à l'art, il met en forme ce malaise existentiel, ce qui constitue une manière de l'exorciser.
L'écriture apparaît alors comme un remède à l'usure du temps et au dégoût de soi qu'inspire au poète sa dégradation
progressive : l'art permet d'opposer la résistance de l'intelligence à la force corrosive de la nature.
Le poète survit alors par sa
parole.
Le Balcon évoque les souvenirs de ses soirées heureuses en compagnie de Jeanne Duval.
Présence du Lyrisme →
sensations (toucher, odorat, vue) , sentiments (chmp lex de l'amour) ; Remémoration → souvenirs heureux, de plaisir ; de
l'espérance à la crainte (interrogations) Baudelaire rappelle le souvenir d’une femme aimée avec laquelle il a connu une relation
fraternelle et amoureuse ambivalente.
Mais surtout, il chante l’harmonie de ce souvenir, le suggère en lui redonnant puissance
et pouvoir émotionnel.
Le poète s'interroge sur le bonheur passé et sur le possible retour de ce bonheur dans le futur.
Sed non satiata fait partie du cycle de Jeanne Duval.
Célébration de la femme → déscription par la couleur (caractère
exotique , noir), caractère divin (divinité proche de la sorcellerie, soumission, ensorcellement du poète, côté triomphant de la
femme.
Retournement de situtation dans la deuxième partie → dégradation de la femme (impuissant, faible devant la femme,
appuie son impuissance masculine).
Le poème Sed non satiata a, derrière une apparence classique, des choses perverses qui
sont dévoilées.
L’auteur joue avec la censure.
Il cherche à provoquer les censeurs et surtout à se montrer moderne en modifiant
les présentations classiques.
De profundis clamavi Il s’apparente au Spleen.
Le titre signifie « j’ai crié des profondeurs », le poète en fait un chant
de désespoir.
Thèmes : La mélancolie, L’ennui et le vide, la fuite du temps, Un tableau du Spleen.
Le ton est mélancolique.
Le
présent est un présent intemporel.
Le paysage décrit par Baudelaire dans De profundis clamavi pourrait être celui de Saturne,
planète vue comme étant la plus lente du Système Solaire.
De plus, dans la tradition littéraire, les poètes tourmentés étaient,
disait-on, nés sous le signe de Saturne.
L'invitation au voyage Poème inspiré par Marie Daubrun : l'amour est ici spirituel et non sensuel.
Il ne s'agit pas d'un voyage mais d'une promesse de voyage épanouissant le rêve.
Correspondance entre la femme aimée et le
paysage qui permet une évasion.
Pour Baudelaire, imaginer le voyage suffit puisqu'il s'agira d'un voyage idéal.
Pour imaginer ce
voyage, la présence de la femme est nécessaire.
Le poète considère ici une femme très proche de son coeur et de son esprit.
Baudelaire est toujours à la recherche d'un art de vivre dans lequel les sens sont importants et l'esthétique aussi.
La chevelure un hémisphère dans une chevelure → un idéal, rêverie.
La beauté une allégorie de la beauté (apparaît telle une déesse) ; pouvoir de fascination ; c'est un idéal à atteindre..
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