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Les idées d'un Métamorphologiste - André Malraux sur l'art

Publié le 05/06/2012

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malraux

 

Dès que la question « Qu’est-ce que l’art ? « devient sérieuse (...) la question

« Qu’est-ce que l’homme « n’est pas très loin.

André Malraux.[1]

 

 

Dans l’œuvre d’André Malraux, l’art est plus qu’un simple thème, il y est omniprésent. A partir des années 1920, Malraux a commencé à s’y concentrer, et même en tant que ministre de la Culture, son devoir était non seulement de créer des théories, mais d’y intervenir  en agissant. L’Homme précaire et la littérature, La Tête d’Obsidienne, La Tentation de l’Occident, Les Conquérants, Les Voix du silence, les trois tomes de La Métamorphose des Dieux, Psychologie de l’art, ces œuvres qui donnent ensemble la réflexion sur l’art de Malraux. Son objectif n’était pas uniquement de créer une simple théorie s’infiltrant aux masses des théories d’art des siècles précédants, mais de rapprocher les gens de l’art, de leur donner une nouvelle perspective.


[1] Malraux, Entretien avec Gabriel d’Aubarède, Les Nouvelles littéraires, 3 avril 1951.

malraux

« Dans la Tentation de l’Occident , le jeune chinois, Ling critique les musé es européens, dont le Louvre, et constate qu’ « au lieu de comprendre, les Occidentaux jugent tout le temps.

» Pendant toute sa vie , Malraux s’occup e des questions fondamentales de l’humanité, de la C ondition humaine , de la même manière que son roman portant ce même titre qui lui a valu en 1976 le prix Goncourt.

N’oublions non plus les trois tomes du Musée imaginaire de la sculpture mondiale , en tant que collection d’images des œ uvres d’art du monde entier qui apporte quelque chose de nouve au à la théori e de l’art.

Il ouvre la voie à leur communication entre eux.

De plus, c’est , disons, une « cohabitation » des œuvres d’art et des œ uvres des civilisations ou la notion d’œ uvre d’art, ou d’art il n’existait même pas.

« Nous ne pouvons sentir que par comparaison...

Le génie grec sera mieux compris par l’opposition d’une statue égyptienne ou asiatique que par la connaissance de cents statues grecques.

» 2 Donc, la comparaison des œ uvres et des styles de même que celle des civilisations entre elles constitue l’u n des principes du Musée Imaginaire . 3 Considérons de plus près le Musée Imaginaire .

« Ce musée n’est pas une tradition, mais une aventure.

» 4 I l est n’est pas un « verdict » mais une autoré flexion, une interrogation de l’art.

Dans ses Antimémoires notre aventurier affirme qu’il est possible que dans le domaine du destin, l’homme vaille plus par l’approfondissement de ses questions que par ses réponses.

Voici l’énoncé qui soutient bien notre interprét ation.

L’essentiel du Musée Imaginaire , c’est combien l’art produit à telle ou telle époque influe sur la compréhension de celui qui le précède. 5 Il est impossible d’éviter la question de la beauté en parlant de l’art, car pendant très longtemps la notion de l’art a été liée à celle de la beauté.

Donc, un e œ uvre d’art devait être « belle » .

Q uel était le but de l’art selon Malraux à l’époque de la post -Renaissance, celui des artistes comme Watteau ou Poussin : « moins l’imitation de la réalité que l’illusion d’un monde idéali sé.

Cet art si soucieux de ses moy ens d’imitation, qui attachait tant d’importance à « faire tourner » ses figures, ne fut nullement un art réaliste ; il se voulut l’expression la plus convaincante d’ une fiction – de l’imaginaire harmonieux.

» 6 2 Malraux, Oeuvres Complètes , t.1.

p.776.

3 Raphaël Aubert, Malraux ou la lutte avec l’ange . Labor et Fides, 2001.

p.68.

4 Op.

Cit.

p.

78.

5 Op.

Cit.

p..

80.

6 Malraux, Les Voix du silence, dans Ecrits sur l’art (I), p.

268.. »

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