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Les Liaisons dangereuses : Étudiez les différents registres

Publié le 06/12/2019

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liaisons dangereuses

Ces deux registres, presque toujours associés, s’expriment ici par le thème des passions, par certains personnages et par le dénouement. Ils s’incarnent essentiellement durant tout le roman dans le personnage de la présidente de Tourvel, puis, à la fin de la quatrième partie, dans les personnages de Valmont, de Cécile, de Danceny et de la marquise de Merteuil. La présidente de Tourvel est «le» personnage tragique du roman, puisqu’elle illustre tous les aspects de ce registre : la passion amoureuse subie, contre laquelle elle lutte vainement; l’expression pathétique de la souffrance qui accompagne toutes ses apparitions dans le roman, et qui culmine avec

liaisons dangereuses

« l'ignominie de la trahison de Valmont; la fatalité de cette passion à laquelle elle ne peut échapper malgré ses efforts, et qui la conduit à la folie et à la mort, comme les grands héros tragiques (Phèdre, Oreste, Médée); le châti­ ment qu'elle subit pour avoir cédé à sa passion.

Par ailleurs, son haut rang aristocratique, sa sincère foi religieuse, son langage précieux confirment son appartenance aux personnages tragiques.

• Valmont pourrait égaler le tragique de Mme de Tourvel, si le cynisme du libertin ne l'emportait pas chez lui jusqu'au bout.

Tragique, il l'est pour­ tant à la manière de Dom Juan, par son endurcissement dans le vice, par son refus de se livrer à la passion sincère qu'il éprouve pour la présidente de Tourvel, par la soumission à la fatalité de ses passions -désir, jalousie, domination, vengeance, etc.

-, et surtout par la mort violente qui met un terme brutal à sa perversité.

• Enfin le tragique n'atteint Cécile, Danceny et la marquise de Merteuil que dans le sort qui leur est réservé à la fin du roman : l' enfermement au couvent, l'exil à Malte, la ruine et la fuite en Hollande sont trois for­ mes d'exclusion sociale qui constituent pour chacun d'eux un châtiment cruel.

IJ Le comique • Aussi étonnant que cela puisse paraître, le registre comique est présent dans le roman et se décline sous différentes formes.

On trouve ainsi dans les lettres de la marquise et de Valmont des remarques satiriques à l'égard des autres personnages, mais aussi à l'égard l'un de l'autre, destinées à se moquer d'un comportement ou d'un sentiment qu'ils jugent ridicules, et qui le deviennent aux yeux des lecteurs, au travers de leur persiflage.

Ils ont en effet tous deux beaucoup d'esprit et de talent pour décrire les «faibles­ ses» de leur entourage.

• Le comique est aussi verbal, lorsque Valmont, en particulier, ou même la marquise, utilisent des expressions à double sens pour décrire les rapports sexuels qu'ils ont avec leurs «partenaires», Cécile ou Émilie, Prévan ou Danceny.

Les allusions grivoises et libertines apparaissent sous la banalité apparente des termes (voir le récit par Valmont du viol de Cécile).

• Le comique de caractère est fourni par le personnage de Cécile, dont la naïveté, la crédulité d'une part, et la mauvaise foi avec elle-même, voire l'aveuglement d'autre part, sont souvent amusants pour le lecteur.

C'est le cas aussi pour Danceny, au début du roman, ou pour Mme de Volanges dont l'aveuglement à l'égard de sa fille fait sourire durant un certain temps.. »

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