Les Lumières
Publié le 28/03/2015
Extrait du document
«
Cet élan de connaissances donne au peuple désormais éclairé la force de se rebeller.
Se
rendant compte de la nature abusive du pouvoir, ils trouvent les armes permettant de combattre les
autorités de l’Ancien régime de manière radicale.
Ce sont grâce aux idées des lumières qui veulent le
changement de la politique en France qui inspirent cette révolution même si les philosophes n’avaient
pas planifié une telle ampleur de leurs écrits.
Nous pouvons parler d’une réelle prise de conscience du
peuple français qui se détache progressivement du système dans lequel ils étaient encrés, reniant
l’Église, La monarchie absolue de droits divins, et les pouvoirs concentrés en une seule et même
personne.
La contestation de la monarchie repose tout d’abord sur la remise en question de la religion
catholique qui est en effet la base de la monarchie.
En effet selon les règles établies au fil des siècles et
renforcées depuis le Moyen-âge, le droit aux pouvoirs est décidé uniquement par Dieu.
La principale
idée des révolutionnaires sera de changer cette désignation de leur représentant en élisant eux même
leur roi.
Ils luttent également contre l’absolutisme et veulent une séparation des pouvoirs.
Cette même
séparation est une reprise directe des idées des Lumières puisqu’elle avait déjà été évoquée par
Montesquieu puis repris par Rousseau au cours du siècle.
Leur volonté était d’éradiquer la
centralisation des pouvoirs en une seule et même personne.
C’est ce que Montesquieu évoque dans son
projet de Trias Politica dans lequel il évoque une volonté de diviser les pouvoirs : Législatif afin de
créer les lois, exécutif pour les faire applique et judiciaire afin de réprimer ses infractions.
Ce principe
est vivement réutilisé par Rousseau dans ses écrits, affirmant que : « l n'est pas bon que celui qui fait
les lois les exécute, ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales pour les
donner aux objets particuliers »
C’est dans ce contexte de crise économique que les révolutionnaires saisissent l’occasion d’attaquer le
cœur de la monarchie en s’en prenant directement au roi.
Ils profitent des faiblesses économiques et de
la perte de puissance de la royauté pour s’engouffrer dans une idéologie révolutionnaire.
De plus c’est
cette crise économique qui alimente les arguments du Tiers Etat à se rebeller puisque le déficit
budgétaire de l’État pourrait être aisément comblé avec l’argent versé aux nobles pour leurs privilèges.
Privilèges que le peuple peut désormais percevoir comme une injustice qu’ils n’étaient pas capables de
percevoir auparavant.
Les esprits éclairés perçoivent clairement les inégalités de la société qui leur
paraissent désormais flagrantes.
Les privilèges sont vivement attaqués et les dépenses faramineuses de
l’Etat pour les nobles alimentent les pensées révolutionnaires et creuse encore les inégalités.
Le roi et
le gouvernement se trouvent dans une impasse.
La flambée des prix oblige les Français à consacrer
tous leurs revenus à l'achat du pain.
Les artisans et les manufactures ne parviennent pas à écouler leurs
marchandises.
La production textile baisse de moitié en 1789.
Les faillites se multiplient, créant du
chômage.
Le vagabondage, la mendicité et les soulèvements se développent.
Des troubles éclatent un
peu partout La crise économique et la faiblesse de la monarchie permettent au Tiers Etat d’attaquer les
ordres supérieurs en alimentant le discours de leurs représentants par des arguments venus tout droits
des lumières.
De plus, l’incapacité du roi Louis XVI à sortir son pays de la crise et les dépenses
extravagantes de la reine font basculer définitivement la cours de la monarchie.
A partie de 1789, la
grande majorité du peuple s’engage dans une révolution sanglante et périlleuse, hautement inspirée des
Lumières.
Les philosophes n’avaient cependant pas imaginé que leurs travaux auraient permis de changer en
profondeur la société française.
Mais les inégalités ainsi que les nombreuses injustices ont permis de
faire murir des idées révolutionnaires au sein du peuple.
Les philosophes critiquaient l monarchie mais
n’ont jamais souhaité sa disparition totale, de même qu’un changement aussi radical de régime.
La
majorité d’entre eux prônaient une monarchie non abusive, qui ne mettrait pas en relation le pouvoir et
la religion.
Voltaire et Montesquieu soutenaient la séparation des pouvoirs et non la disparition totale
des lois.
Ils avaient sous-estimé le pouvoir de leurs œuvres et n’auraient jamais imaginé une réaction
aussi extrême du peuple.
Ils revendiquent leurs droits, veulent l’abolition de la société des ordres et
surtout la disparition de la monarchie et l’exécution du roi Louis XVI.
Peu à peu, les nobles
participeront également à la révolution, gagnés en partie par les idées des lumières.
La séparation des pourvois est encore valable de nos jours et prouve que les idées des lumières
étaient justes et méritaient d’être défendues.
Même si la monarchie parlementaire n’a pas vu le jour,
les principes des philosophes se sont révélés exacts jusqu’à aujourd’hui.
Malgré les soulèvements
connus dans l’histoire, la France a su maintenir la séparation des pouvoirs..
»
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