Les mains libres peut il se lire comme un éloge de la main ?
Publié le 22/10/2014
Extrait du document
«
« sensuelles » et donc expriment le désir une fois de plus.
Le poème parle beaucoup de la nature, chose qui est
peu présente sur le dessin, mais en revanche il cite tout de même l'adjectif « charmeur » qui peut renvoyer à la
femme. Aussi, simplement dans la préface, le poète P.
Eluard nous dit : « il y a plus de merveilles dans une
main tendue, avide, que dans tout ce qui nous sépare » ce qui accorde directement à la main une valeur
positive, notamment lorsqu'il s'agit d'exalter la présence de la femme ou de la représenter dans l'extase.
Le
désir est aussi parfois représenter par des gestes sensuels comme dans « L'évidence » (p.15) où une main
semble écarter une mèche de cheveux.
Dans, « la couture » (p.116) la main de l'homme, accompagne le geste
qui va rendre le corps de la femme nu.
Encore, ce qui peut exprimer le désir c'est une main de femme, dont la
façon de tenir le livre dévoile une certaine délicatesse, dans « La lecture » (p.30).
Ces mains sont, en outre,
souvent tendues comme pour réclamer, pour traduire le désir.
Dans "Le don", l'expression "dans mes mains
tendues", signifie que le poète tend ses mains vers un corps effectivement représenté dans le dessin. Enfin,
plusieurs dessins de nus présentent une main sur un corps détendu et donne le sentiment que tout les désirs
de ce corps on été comblés comme dans « la femme et son poisson » (p.53).
La main prend alors une valeur
érotique. Mais la représentation la plus explicite de la main liée a ce désir reste celle de « Les tours d'Éliane »,
dont la porte qui est l'entre intime de la femme est très bien travaillé; on remarque aussi que la femme ne
possède pas d'avant bras ce qui l'empêcherais de résister.
Ensuite, les mains sont souvent représentées
comme un moyen de prendre possession d'un élément.
Parfois le geste entrainé par la main peut supposer un
besoin de protection ou alors une envie de posséder/d'attraper comme par exemple : « Le désir » (p.20) ou un
homme(?) passe sa main dans les cheveux de la femme.
Dans le poème « L'attente » (p.92) la main ne saisit
rien et le court poème nous fait comprendre que c'est comme une frustration, l'action se définit pas l'absence
elle-même.
Aussi le fait du dessin de la toile d'araignée peu faire penser qu'il s'est langui longtemps de tenir
cette dans ses mains.
Dans « brosse à cheveux » (p.108) la main saisit le pinceau et permet d'effacer de
modifier d'un geste le visage d'une femme.
Cela ramène à la valeur de création de la main car cette dernière a le
pouvoir de transformer l'image.
Ce dessin peu nous ramener à la volonté de liberté des deux artistes car cela
peut paraître absurde d'effacer le visage de la femme et en garder que son corps car sans visage les émotions
« disparaissent », mais, puisqu'ils sont libres dans leur arts ils se permettent de le faire et tentent de faire.
»
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