Devoir de Philosophie

Les mains libres peut il se lire comme un éloge de la main ?

Publié le 22/10/2014

Extrait du document

Les mains libres est un recueil de poèmes écrit en 1937.  Dans cette œuvre c’est le dessinateur, Man Ray  qui compose la première étape et le poète, Paul Eluard la seconde. Les poèmes sont écrits avec une certaine liberté face à l’illustration, ce point nous permet de voir que Les mains libres s’inscrit dans le mouvement surréaliste. Ainsi, dès la lecture du titre nous pouvons remarquer  que la main se trouve au cœur du recueil, comme le mot lui-même se trouve au cœur du titre. Aussi, cette composition peut nous faire penser que « les mains » renvoient  à la collaboration des deux artistes indépendants, l’un de l’autre, par l’adjectif « libres ». Mais est ce pour autant que cet ouvrage peut se lire comme un éloge de la main? Nous tenterons de voir dans un premier temps en quoi les artistes font de la main un éloge, un motif privilégié et dans un second temps, on tentera de montrer les valeurs plus négatives qu’ils lui donnent.   Premièrement, nous pouvons remarquer que la main est présente dans tout le recueil, elle compose une forme d’omniprésence. Enfin il y a 54 poèmes et dessins dont 42 sont en rapport avec la main que ce soit dans les titres, les illustrations ou les poèmes eux mêmes. Parfois, la main est clairement inscrite mais dans d’autre cas elle est seulement sous entendue. Ainsi, les mains sont représentées de différentes manières et dans différents buts. La main  peut être associé au plaisir par exemple : la main de la femme, car la plupart du temps c’est d’une main féminine dont il s’agit, dans l’illustration de la préface parait légère, elle accompagne le corps, elle attrape sereinement de sa main un bâtiment,  cela donne un air « paisible » au dessin, on voit que la femme se sent bien. Dans la « mort inutile » (p.65) nous voyons bien que la femme ressent un certain désir par ses mains glissées dans son cou, en effet une fois de plus sa main suggère un mouvement léger, tendre qui prolonge son corps, corps dont la position elle mère nous fait comprendre l’état d’esprit de c...

« « sensuelles » et donc expriment le désir une fois de plus.

Le poème parle beaucoup de la nature, chose qui est peu présente sur le dessin, mais en revanche il cite tout de même l'adjectif « charmeur » qui peut renvoyer à la femme.  Aussi, simplement dans la préface, le poète P.

Eluard nous dit : « il y a plus de merveilles dans une main tendue, avide, que dans tout ce qui nous sépare » ce qui accorde directement à la main une valeur positive, notamment lorsqu'il s'agit d'exalter la présence de la femme ou de la représenter dans l'extase.

Le désir est  aussi parfois représenter par des gestes sensuels comme dans « L'évidence » (p.15) où une main semble écarter une mèche de cheveux.

Dans, « la couture » (p.116) la main de l'homme, accompagne le geste qui va rendre le corps de la femme nu.

Encore, ce qui peut exprimer le désir c'est une main de femme, dont la façon de tenir le livre dévoile une certaine délicatesse, dans « La lecture » (p.30).

Ces mains sont, en outre, souvent tendues comme pour réclamer, pour traduire le désir.

Dans "Le don", l'expression "dans mes mains tendues", signifie que le poète tend ses mains vers un corps effectivement représenté dans le dessin.  Enfin, plusieurs dessins de nus présentent une main sur un corps détendu et donne le sentiment que tout les désirs de ce corps on été comblés comme dans « la femme et son poisson » (p.53).

La main prend alors une valeur érotique. Mais la représentation la plus explicite de la main liée a ce désir reste celle de « Les tours d'Éliane », dont la porte qui est l'entre intime de la femme est très bien travaillé; on remarque aussi que la femme ne possède pas d'avant bras ce qui l'empêcherais de résister.

Ensuite, les mains sont souvent représentées comme un moyen de prendre possession d'un élément.

Parfois le geste entrainé par la main peut supposer un besoin de protection ou alors une envie de posséder/d'attraper comme par exemple : « Le désir » (p.20) ou un homme(?) passe sa main dans les cheveux de la femme.

 Dans le poème « L'attente » (p.92) la main ne saisit rien et le court poème nous fait comprendre que c'est comme une frustration, l'action se définit pas l'absence elle-même.

Aussi le fait du dessin de la toile d'araignée peu faire penser qu'il s'est langui longtemps de tenir cette dans ses mains.

Dans « brosse à cheveux » (p.108) la main saisit le pinceau et permet d'effacer de modifier d'un geste le visage d'une femme.

Cela ramène à la valeur de création de la main car cette dernière a le pouvoir de transformer l'image.

Ce dessin peu nous ramener à la volonté de liberté des deux artistes car cela peut paraître absurde d'effacer le visage de la femme et en garder que son corps car sans visage les émotions « disparaissent », mais, puisqu'ils sont libres dans leur arts ils se permettent de le faire et tentent de faire. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles