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Les mauvais livres et la qualité d'une oeuvre littéraire.

Publié le 08/08/2014

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Depuis plusieurs années, la diffusion de ce genre de littérature est en expansion pour de nombreuses raisons : elle est d'abord liée à la crise économique, qui engendre un évident besoin de rêve chez les consommateurs, alimenté par exemple par la multiplication des jeux de loterie ; elle est d'autre part en rapport avec l'américanisation for­cenée de notre culture, en particulier par le biais de la télévision, et des séries diffusées à toute heure ; elle est enfin permise par un prix généralement bas, qui met cette littérature à l'abri de la concurrence des « vrais livres «. Même le livre à 10 francs, qui apparaît aujourd'hui, ne lui fera que peu d'ombre, tant elle s'est ainsi implan­tée avec force, surtout dans des milieux populaires.

1.  Risque de contagion

Ceci n'est pas sans risque. Non seulement l'imaginaire de cette litté­rature est encore meilleur marché que ses livres, appauvrissant ainsi l'imaginaire du lecteur, en le faisant entrer dans des lieux de plus en plus communs, mais encore ces images toutes faites, prêtes à être 

Marthe Robert, critique contemporain, écrit : « Les mauvais livres attristent la vie non seulement parce qu'ils prolifèrent, mais parce qu'ils ont toujours quelque côté par où l'on pourrait les avoir écrits. «

Vous expliquerez ce jugement et, par contraste, vous vous efforcerez de dire ce qui fait, pour vous, la qualité d'une oeuvre littéraire.

« Documentation -Sur les mauvais livres : le choix est vaste, et disponible dans tous les kiosques de gare ...

lire l'un de ces récits à l'eau de rose est bien suffisant ; et c'est d'ailleurs les avoir tous lus, tant ils se ressem­ blent.

..

; beaucoup de « best-sellers » entrent dans la même catégo­ rie ...

- Sur les bons livres : le choix n'est pas moins vaste ! C'est donc surtout sur les critères de jugement que l'on pourra réunir une documentation, en particulier autour des questions du lieu com­ mun et de la lecture.

Plan détaillé Introduction Marthe Robert fait à propos des mauvais livres une double constata­ tion : ils prolifèrent, ce qui est attristant, mais ils ont aussi un « côté par où l'on pourrait les avoir écrits».

Elle souligne par là le procédé le plus couramment utilisl pour vendre, l'utilisation de lieux com­ muns.

Nous examinerons èonc sur quoi se fondent les mauvais livres, et en quoi ils nous sont pourtant proches ; puis nous verrons, par opposition, ce qu'est un bon livre, et ce qu'il apporte à son lecteur.

I.

Les mauvais livres A.

Quantité et qualité 1.

Un critère commercial de valeur Ce qui différencie les bons et les mauvais livres est d'abord un cri­ tère de qualité : la qualité, si l'on peut dire, d'un mauvais livre est d'ordre commercial.

S'il est publié, si un éditeur s'arrête dessus, c'est parce qu'il pense en tirer un profit financier, sans autre considé­ ration artistique, esthétique ou littéraire.

Cela ne signifie évidemment pas que les bons livres ne se vendent jamais, mais la collection « Harlequin », qui ne brille guère par ses réussites littéraires -ce n'est d'ailleurs pas son propos-, aura toujours des chiffres de vente incomparablement supérieurs à ceux des éditeurs de poésie ou de philosophie ! 2.

La recherche du« best-seller» Pour le commerçant de livres, qui n'a ici de libraire que le nom, ou pour son fabricant, assez peu éditeur, l'idéal est de trouver le« best­ seller», c'est-à-dire le livre qui fait les meilleures ventes.

Certains, comme Paul-Loup Sulitzer, se sont spécialisés dans sa fabrication, reprenant les principes déjà largement établis par la littérature dite « de gare », puisque c'est là qu'elle se vend essentiellement.

Là encore, certains ouvrages de qualité, comme L'Amant de Marguerite 178. »

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