Devoir de Philosophie

« Les Mille et Une Nuits », contes du Caire

Publié le 09/01/2015

Extrait du document

l'histoire d'un roi, de son vi-zir, de sa fille Shîrâzâd et de la servante de celle-ci, Dî-nâzâd. » A peu près à la mê-me époque, ibn an-Nadîm, li-braire à Bagdad, écrit : « Les premiers à composer des ré-cits extraordinaires, à les rédi¬ger sous forme de livres, en y faisant à l'occasion parler les animaux, et à les garder dans les bibliothèques, furent les anciens Perses. Traduits par les Arabes en leur propre lan-gue, ces textes intéressèrent les maîtres du style et du bien- dire, qui les polirent, les enjo-livèrent et composèrent eux aussi sur ce modèle des oeu-vres de même inspiration. Le premier livre de ce genre fut Hézâr Afsânè, ce qui veut di-re « Mille Récits extraordi-naires » —Alf Khurâfa ». Mais certains éléments de ces ré-cits semblent renvoyer plus loin encore, à une origine in-dienne remontant peut-être au siècle. Ces contes in diens — oraux, écrits ? — au-raient circulé jusqu'en Perse, où ils auraient été traduits. « Les Mille et Une Nuits », contes du Caire (1) Fameux ouvrage de la littérature arabe, les con¬tes des « Mille et Une Nuits » ont fait le tour du monde depuis qu'en 1704 le Français Antoine Galland a traduit le ma-nuscrit du XlVe siècle qu'il avait découvert en Syrie. D'origine persane et traduit en arabe, le recueil s'est progressive¬ment enrichi d'une mul¬titude de contes, dont une grande partie fut composée au Caire sous les Fatimides, puis sous les Mamelouks.

« Des Abbass i des aux Mamelouks 1 1 ne nous reste rien des pre­ mières traductions arabes du livre perse, sinon le frag­ ment irakien du IX• siècle ; c'est d'abord dans l'est du monde arabe, sous le califat abbasside (IX• -x • siècle), que conteurs, scripteurs et copis­ tes commencent à augmen­ ter le noyau initial d'histoires de leur cru, contes populai­ res, fables, anecdotes ...

Bag- dad et Bassora, grand port du sud de l'Irak, vont servir de décor à nombre de récits.

Puis, sous les Fatimides, ce sont l'Égypte et la Syrie qui vont devenir à partir des XI• et x11 • siècles de gran ­ des pourvoyeuses de contes des Mille et Une Nuits, faisant du Caire et de Damas les hauts lieux de multiples his­ toires.

Certains spécialistes considèrent qu'il existe deux branches de manuscrits, l'une syrienne et l'autre égyptien- ne, consistant en copies très similaires quant au contenu, à la forme et au style, qui lais ­ sent supposer un archétype, un recueil aujourd'hui perdu, qui se serait fixé sous une for­ me stable au XIII" siècle.

Si la Syrie nous a laissé quatre manuscrits connus, dont le plus ancien (début du XIV• siècle) est aujourd'hui conser ­ vé à la Bibliothèque nationa­ le de France (les trois autres datant des XVI•, XVIII" et XIX • siècles), l'Égypte a livré une. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles