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Les Pâques à New York , Blaise Cendrars , du monde entier, 1912

Publié le 28/04/2023

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« Les Pâques à New York , Blaise Cendrars , du monde entier, 1912 Ce poème présente un voyage nocturne, spirituel et réel, du poète dans New York pendant la célébration de la Passion du Christ.

Le « je » du poète s'adresse directement à Jésus.

Les principales thématiques sont le rapport entre le poète et le Seigneur, la vision de la ville moderne de New York, la condition des émigrants.

Ces thèmes de la religion et de la où déambule le poète sont à rapprocher d’Apollinaire et plus particulièrement du poème ZONE. Problématique : Comment le poète confronte-t-il le Seigneur à la réalité, parfois violente et crue, de la vie urbaine moderne ? Comment New York est-elle décrite, perçue par l'auteur ? Premier mouvement - Repères temporels : c’est le dimanche de Pâques , comme les périphrases l’indiquent « le jour de votre nom » = dimanche « la geste de votre Passion » = récit du dernier jour du Christ , des souffrances endurées par le Christ avant sa crucifixion . La mention de l’adv de temps « aujourd’hui » permet de situer l’écriture du poème comme contemporaine de ce jour de Pâques . - - La référence à la Bible et à l’Evangile dans la périphrase « un vieux livre » mentionné d’abord de façon indéfinie par l’article indéfini « un » puis au vers 4 par l’article défini « le vieux livre » .

Le poète se remémore , par la mention de ce livre les paroles du Christ lues dans l’Evangile « vos bonnes paroles » ainsi que la souffrance endurée avant sa mort . L’accumulation des groupes coordonnés par « et » au vers 3 « Et votre angoisse et vos efforts et vos bonnes paroles » crée un effet d’insistance et renforce l’idée de pénibilité et de souffrance lors du chemin de croix. Les mots« pleurent », « monotones », appliqués aux paroles du Christ soulignent le pathétique de la Passion du Christ - La présence du « vieux moine » d’un « vieux temps » qui semble « parler » au poète insiste sur le message ancien et universel contenu dans les Ecritures : le récit de la Passion du Christ a été laborieusement transmis par des moines qui recopiaient les textes sacrés. Deuxième mouvement Retour de l’apostrophe « Seigneur ».

Le poète se rappelle ici que le Christ s’est sacrifié pour les Hommes « la foule des Pauvres pour qui vous fîtes le sacrifice » . - Les pauvres sont nombreux et indifférenciés dans une « foule » mais en plus ,animalisés par une comparaison, qui les assimile à du bétail, Les vers 9 et 10 expliquent la provenance de cette foule de miséreux : il s’agit des émigrants déversés par des « bateaux noirs » sur les pontons .

Le vers 11 énumère les origines de ces émigrants (Italiens , Grecs, Espagnols, Russes, Bulgares etc.

…) rappelant ainsi que New York est une ville cosmopolite, qui a attiré en ce début de XXème siècle toute une population de voyageurs portée par le rêve américain.

Mais les vers 13 et - 14 brisent le rêve : cette population , est maltraitée, réduite à la condition d’animaux, comme les métaphores l’indiquent « bêtes de cirque qui sautent les méridiens » La misère de leur ration « un morceau de viande noire » insiste sur une politique migratoire peu respectueuse de l’humain. Les vers 15 et 16 soulignent la misère d’une condition qui réduit les espérances de « bonheur » à une « sale pitance ».

L’antithèse qui oppose la notion de « bonheur » à la « Sale pitance ») crée un choc chez le lecteur à qui on laisse entendre que cette population est affamée .

Le poète finit par exprimer son émotion « Seigneur ayez pitié des peuples en souffrance » en intensifiant sa prière Troisième mouvement.... »

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