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Les personnages de roman sont-ils le reflet exact de ce que sont les hommes?

Publié le 02/11/2013

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Dissertation de Français Sujet : « Les personnages de romans que vous connaissez peuvent ils être considérés comme le reflet exact de ce que sont les hommes ? « La diversité littéraire est crée par la multitude d'auteurs et surtout par différentes influences selon les époques. Tous les auteurs sont conditionnés par le monde qui les entoure et leur vision de celui-ci ainsi que celle sur la nature de l'homme. En effet, selon George Duhamel, « Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible à l'âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans toute sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites. « Mais le lecteur peut rester sceptique et en vient à se poser la question suivante : malgré l'intention de l'auteur de rendre son personnage plausible, le personnage de roman est il vraiment un reflet exact de ce que sont les hommes ? Ainsi on en vient à étudier en quoi la représentation des personnages romanesques est fidèle à la nature humaine et en quoi elle ne l'est pas. Tout d'abord nous étudierons le désir du romancier de créer un personnage le plus réaliste possible afin de concevoir une illusion de réalité puis nous verrons que dans certains cas le personnage romanesque ne reflète pas la nature exacte de l'homme et qu'il peut aussi être le fruit de l'imagination de l'auteur. Stendhal stipulait dans « Le rouge et le noir «  qu'un « roman était un miroir que l'on promène le long d'un chemin « reflétant ainsi une réalité que l'auteur choisit de souligner ou de dévoiler. Le romancier cherche donc &ag...

« être l'historien, je ne devais être que le secrétaire.

» cherchant donc a démontrer sa neutralité et se plaçant comme un simple copiste de son environnement.

Il cherche donc non pas à dénoncer une vérité ou un aspect spécifique de la nature humaine mais simplement à la définir en ne faisant que la décrire.

De plus, on voit apparaître des personnages qui incarnent des idées, des valeurs qui, à leur époque donnent du sens.

Aussi bien à travers le personnage de Jeanne dans « Une vie » que dans celui de Gervaise dans « L’Assomoir », Maupassant et Zola cherchent a exposer une vérité qui est celle de la condition de la femme au XIXe siècle.

Les deux personnages féminins incarnent donc et illustrent une certaine image de la femme et de sa triste place dans le monde et la société qui les entoure.

On voit donc ainsi que le romancier cherche donc à donner une certaine forme de consistance au personnage romanesque en s’inspirants de faits réels, appartenant au monde qui l’entoure afin de créer un individu qui se veut le plus réaliste et plausible possible. Néanmoins la définition même du roman nous amène à questionner la fidélité de la représentation du personnage romanesque.

En effet, le roman est présenté comme une intrigue qui dépeint l’évolution et la psychologie de différents personnages imaginaires.

La précision du mot imaginaire engendre des conséquences : si le personnage romanesque est inventé, n’est il pas soumis au point de vue biaisé de l’auteur et peut-il vraiment être authentique ? Paul Bourget disait « le roman n’est pas la vie représentée, c’est la vie racontée ».

En effet, l’auteur bien que se voulant parfois impartial sélectionne les information qu’il donne à son lecteur.

Cette non neutralité produit une représentation obliquée de la nature humaine due à la subjectivité quasi-inévitable chez le romancier.

Flaubert lui même disait : « Madame Bovary, c’est moi.

» montrant son impossibilité de partialité quand il en venait de décrire un personnage tel qu’Emma Bovary.

Ainsi, lorsque l’auteur ne peut se montrer objectif, le personnage a tendance à avoir des traits de caractères qui ont pour aptitude de démontrer seulement un aspect de l’homme (que ce soit des traits élogieux ou un point critique).

La vision donnée par l’auteur du personnage n’est donc jamais complète car celui-ci a trop tendance à ne pas donner d’aspect global à son personnage et à se concentrer sur une forme de la personnalité de celui-ci.

On observe donc des personnages moralement imparfaits (qui pourraient être vraisemblables) mais dont on ne connaît quasiment que les défauts notamment chez Zola avec des personnages comme Saccard dans « La Curée », cupide et dangereusement ambitieux, ou George Duroy, libertin et arriviste dans le « Bel-Ami » de Maupassant. Les auteurs font aussi le choix de créer des personnages principaux clairement imaginaires, les enchevêtrant dans le registre onirique ou fantastique, rendant pour le lecteur quasiment impossible de s’identifier dans le personnage.

En effet, le personnage d’Alice dans « Alice au pays des Merveilles » de L.

Carroll est posé dans des situations auquel aucun lecteur de peut se rattacher.

La dimension onirique du livre permet de créer des personnages farfelus et fantastiques, qui ne se rapportent en aucun cas à une représentation exacte de la nature humaine.

Chez Boris Vian, l’imaginaire est aussi très largement présent dans son œuvre « L’Ecume des jours » , qu’il décrit lui même comme « vraie, puisque imaginée ».

Encore une fois le lecteur est présenté a des situations en aucun cas possibles (la maison qui rapetisse, la petite souris nettoyant les carreaux, le nénufar poussant dans le poumon de Chloé) et ne sait pas si il peut considérer les personnages présentés comme étant fidèle à l’homme puisqu’ils ne parvient pas a rattacher l’image de ces personnages a l’image qu’il a de ce qu’est l’homme. Pour finir, les personnages présentés dans certaines œuvres sont idyllisés et ressemblent plus à nos rêves, nos pensées et notre imagination qu’a notre comportement réel.

Dans « La princesse de Clèves » de Mme de la Fayette, les personnages du duc de Nemours et. »

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