Devoir de Philosophie

L'espace dans le roman d'apprentissage

Publié le 26/03/2015

Extrait du document

Chaque romancier donne de la ville une vision personnelle. Elle est mytholo­gique chez Balzac, qui multiplie les métaphores qui grandissent Paris, lui conférant une dimension épique ou fantastique. C'est un « cratère en fusion « , « une cuve en fermentation « (Illusions perdues) où se fondent les énergies, un monstre « tortueu­sement « couché sur lequel se termine Le Père Goriot. La dimension mythique culmine avec la grande image de l'enfer parisien et de ses sept cercles décrit dans La Fille aux yeux d'or, empruntée au Dante de La Divine Comédie. Même méta­morphose épique chez Zola, qui dépeint l'animation de la ville, personnifiée, iden­tifiée à un ogre ou encore un titan.

« E X P 0 $ É $ F t C H E $ Espace contrasté donc que Paris.

La grande affaire est de passer d'un lieu, et par là même d'un milieu, à un autre, et pour cela il faut des passeurs.

Le héros oscille donc de l'un à l'autre, enjambant des mondes contradictoires, comme Rastignac.

Un lieu imll~~naire Chaque romancier donne de la ville une vision personnelle.

Elle est mytholo­ gique chez Balzac, qui multiplie les métaphores qui grandissent Paris, lui conférant une dimension épique ou fantastique.

C'est un « cratère en fusion » , « une cuve en fermentation» (Illusions perdues) où se fondent les énergies, un monstre« tortueu­ sement » couché sur lequel se termine Le Père Goriot.

La dimension mythique culmine avec la grande image de !'enfer parisien et de ses sept cercles décrit dans La Fille aux yeux d'or, empruntée au Dante de La Divine Comédie.

Même méta­ morphose épique chez Zola, qui dépeint !'animation de la ville, personnifiée, iden­ tifiée à un ogre ou encore un titan.

Ill -L'APPRENTISSAGE, UNE TRAJECTOIRE DANS L'ESPACE Le~.~ép~~~ Le roman d'éducation est Je roman du départ, de l'arrachement à l'apathie pro­ vinciale.

Rapidité du voyage, ivresse, envol, le départ est un déploiement de soi dans l'espace.

Le héros transgresse les limites imposées à l'existence par la vie pro­ vinciale.

C'est le retour de Frédéric à Paris qui ouvre la deuxième partie de L'Edu­ cation sentimentale: « Quand il fut à sa place dans Je coupé et que la diligence s'ébranla, emporté par les cinq chevaux détalant à la fois, il sentit une ivresse le submerger.

» Le départ est le moment où se déplient les possibles, le temps des pro­ jets:« Comme un architecte qui fait le plan d'un palais, il arrange d'avance sa vie», poursuit Flaubert.

L'arrivée Elle est un choc.

Déception, démenti apporté aux rêves: ce sont les murs de la pension Vauquer, les portes des salons qui se ferment devant Lucien de Rubempré et le« misérable hôtel garni» de la rue de Cluny.

Derrière la façade brillante de l'hôtel de la Mole, Julien découvre l'ennui ( « !'ennui se lisait sur tous les fronts » ), l' « asphyxie morale » des salons parisiens.

L'errance Comme dans le conte ou le roman de chevalerie, le héros est condamné à l'errance, piétinant au seuil d'un univers interdit.

Frédéric erre dans le Paris désert du mois d'août, Étienne Lantier dans la plaine du Nord.

Julien chevauche de Verrières à Besançon, de Verrières à Paris, de Paris à Besançon.

Errance formatrice pour les uns, qui explorent le monde social, vaine et négative pour Frédéric, qui n'abolirajamais la distance qui le sépare de Mme Arnoux.

Conclusion: Le roman d'apprentissage est la traversée d'un espace géo­ graphique et social, au contact duquel le héros se forme.

Cet espace cloi­ sonné, Je héros doit le franchir dans les formes et à l'aide d'intercesseurs.

En cela, le roman d'apprentissage rapporte un parcours initiatique et l'espace, comme Je temps, constitue une épreuve.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles