Devoir de Philosophie

L'Etat

Publié le 03/11/2015

Extrait du document

Dans un premier temps, afin d’appréhender le processus complexe de la genèse d’un Etat, deux approches s’envisagent : l’approche philosophique qui voit l’apparition de l’état comme une évolution sociale de la société et l’approche historique qui elle tend à penser que l’Etat est le fruit d’une volonté commune afin de régir les relations au sein de la société. Alors rupture ou produit d’une évolution ? En ce qui nous concerne, le terme même d’Etat s’est imposé relativement tardivement. Il correspond à la koinomia politike grecque (que l’on peut également traduire par société civile) ou a la res publica (chose publique). On est passé de l’expression status rei publicae (« la situation des affaires publiques ») au concept de status tout court (correspondant à celui d’Etat en français, de state en anglais et de stato en italien). En France ce terme apparait sous l’Ancien Régime mais il désigne plutôt dans un premier temps la situation de la personne dans la société et au-delà la condition politique et sociale de certains groupes. Cette étymologie commune découle du latin stare et renvoie à la notion de stabilité, de permanence. 1)Pour ce qui est de la rupture, elle aurait eu le 29 Mai 1453, le jour où les forteresses de Sultan Mehmet II a permis à l’Islam d’exporter sa religion dans les murailles de Constantinople qui protégeait la chrétienté. Bon nombre d’historiens interprètent cet évènement comme la fin d’un monde. 2) La genèse du concept moderne d’Etat accompagne la naissance d’une entité politique entre la fin du Moyen Age et la Révolution Française. L’acceptation moderne de l’Etat apparaît en fait à la Renaissance, alors même que le fondement divin de l’ordre social fait l’objet d’une contestation radicale. Le modèle de la cité grecque ou de l’Empir...

« comme le pouvoir central souverain qui soustrait l’action politique des considérations morales et religieuses.

Son œuvre majeur Le prince, montre comment un chef d’Etat peut faire face à ces périls en s’inspirant des exemples du passé.

Selon cette approche, la politique possède sa propre cohérence, sa propre logique d’évolution, qui ne doit rien à la morale ou à la théologie.

L’idée d’une référence religieuse commune a volé en éclats, mais des alliances et des rivalités entre puissances catholiques et protestantes, les Etats nationaux en formation sont confrontés à des guerres étrangères comme à des conflits intérieurs. C’est dans ce climat troublé des guerres civiles et confessionnels du XVII, que l’anglais Thomas Hobbes propose une nouvelle théorie des rapports entre le citoyen et le pouvoir : en effet il estime que l’union des individus ne va pas de soi , contrairement à la conception admise depuis l’Antiquité et résumée par Aristote selon laquelle l’homme est un animal politique, d’après HOBBES, les individus vivant au stade premier, ou « état nature » de l’évolution de l’humanité ont des intérêts forcément divergents qui les amènent à entrer continuellement en conflit : fameuse « guerre de tous contre tous ».

L’autorité politique n’existe pas à l’origine, elle doit être institué par un contrat, l’individu s’engage à renoncer à la liberté absolue, il accepte de suivre les ordres d’un dirigeant qui incarne l’ordre public et la volonté collective => caractère inviolable et sacré de la pers du monarque sans pour autant délimiter sa politique concrète.

Le cardinal Richelieu peut ainsi faire alliance. Dans ce contexte, la vieille chrétienté médiévale perd son unité et une grande part de sa signification. Le saint empire romain germanique est privé de véritables consistance politique des peuples qui commencent à se distinguer plus nettement les uns des autres, tant par leur appartenance confessionnelle que par les langues de leurs élites politiques et sociales.

Les Etats naissent avec cette marque originelle d’identité « nationale ».

-> idée de BORGIA, il s’agit là en fait du premier critère de la constitution de l’Etat, un espace doté de frontières.

Les langues nationales s’imposent de + en + comme langues de culture, susceptibles de déplacer les parlers locaux ; on assiste à une homogénéité linguistique , qui s’impose aussi dans la politique intérieure, un pouvoir « absolu » s’impose, c’est-à-dire dégagé de toute limitation à l’intérieur du territoire où il est souverain (ex : Richelieu élimine au siège de la Rochelle la capacité de résistance des protestants français qui ne peuvent plus constituer « un Etat dans un Etat ».

Les sujets sont strictement soumis au pouvoir souverain sans possibilité de révolte, la notion de frontière gagne en importance dans les relations entre Etats devenus plus homogène.

Une fois l’Etat moderne solidement constitué, il convient de déterminer quels desseins pol il va servir en effet les libertes traditionnelles des ressortissants s’effacent peu à peu, l’odre public défini par HOBBES et MACHIAVEL est désormais assuré mais la liberté du citoyen et les limitations indispensables de l’arbitraire du souverain deviennent la question cruciale.

Cette nouvelle étape de la réflexion apparaît assez tôt dans la pensée politique anglaise, ce dernier suggère qu’il est possible d’accéder à un gouvernement modéré et d’éviter le despotisme en établissant une séparation des pouvoirs.

Les penseurs du XVIII reprennent la question de classification des régimes politiques et réfléchissent à une forme de démocratie car la démocratie directe est impossible ( ex : cantons suisses).

Ainsi ils approfondissent la notion et les modalités possibles de la représentation du peuple et des citoyens.

A la suite de la Révolution Française. La plupart des pays d’Europe se dirigeaient vers un modèle de gouvernement inspiré par les principes de l’Etat moderne, cad un pouvoir concentré et efficace cherchant à maintenir ou à augmenter sa puissance à l’intérieur comme à l’extérieur.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles