L'Etat limite-t-il la liberté des citoyens

« Dissertation n°3 L’État limite-t-il la liberté des citoyens ? Ce que nous appelons l’État centralise les différentes institutions qui composent une société.

L’État rend possible la force des lois, en possédant l’ensemble des puissances qui peuvent nous contraindre.

En raison d’une telle puissance, l’État domine le citoyen c’est-à-dire l’individu social qui possède des droits et des devoirs.

Nous pouvons dire que l’État limite la liberté du citoyen en réduisant l’extension de ses pouvoirs naturels.

Cela dit, nous devons interpréter la valeur de cette limite pour savoir si elle est positive ou négative.

Nous verrons dans une première partie comment l’État limite la liberté du citoyen.

Dans une deuxième partie, nous soulignerons les avantages que l’on peut retirer d’une telle limite.

Dans une dernière partie, nous chercherons à savoir ce qui constituent une juste limitation de liberté citoyenne par l’État. 1) La limitation de la liberté du citoyen. a) Le devoir d’obéissance. Le premier devoir du citoyen est d’obéir à ce que l’État peut lui demander (soumission), cette obéissance peut s’orienter de deux manières.

La première nous demande d’inscrire l’intérêt particulier dans la logique de l’intérêt général.

Dans cette perspective, l’État nous demandera de faire preuve de civisme pour s’opposer au tendance égoïste et partisane.

La deuxième forme d’obéissance consiste à réduire dans nos comportements l’importance des tendances naturelles pour laisser le maximum de place à la raison.

L’État nous demandera donc de privilégier ce que l’on appelle la civilité (texte 22 de Hegel p279). b) L’État et la singularité. Si l’État limite notre liberté il a tendance également à réduire notre singularité.

Cela veut dire que pour être citoyen nous devons parfois sacrifier un ensemble de qualité naturelle.

L’État à tendance à réduire la singularité à un modèle qui correspond à ses attentes et à ses intérêts (le conformisme). Derrière le citoyen, nous ne voyons pas toujours la valeur de l’individu et l’importance d’une individualité remarquable (texte 13 de Platon p58). 2) Une limite positive. a) La nécessité de la société. On peut admettre que l’État limite bien notre liberté mais tout l’intérêt est de savoir si cette limite est positive ou négative.

En vérité, il semble que nous ayons beaucoup à gagner à voir notre liberté limiter par la puissance de l’État.

Ce que l’on appelle la citoyenneté est un progrès manifeste qui nous place au cœur de la société, c’est-à-dire le seul endroit ou notre humanité peut réellement s’affirmer (texte 5 de Hosses p134).

Cette limite que constitue l’État se révèle en vérité comme une infinité de possibilité. b) La solidarité citoyenne. Les libertés ont tendances à s’accorder au lieu de s’exclure radicalement.

C’est ce que la citoyenneté nous révèle profondément et nous demande de mettre en pratique.

(La liberté des hommes s’arrêtent là ou celles des autres commencent.

John Stuart Mill).. »