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Lettre 161, Les Liaisons Dangereuses, Laclos.

Publié le 24/06/2012

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liaisons dangereuses

2) Des confusions verbales aux hallucinations visuelles  Le propos de la présidente devient également de plus en plus obscur. On remarquera tout d’abord que les phrases sont de plus en plus déconstruites : l’organisation syntaxique rigoureuse du début de la lettre cède la place à des phrases averbales (« Mais quoi ! c’est lui… «  ligne 37) et minimales (« Oh « ! « Dieu !«). La ponctuation, abondante dans le dernier paragraphe et les très nombreuses phrases exclamatives mettent en évidence le trouble de la Présidente, davantage gagnée par l’émotion que par la Raison. L’extrait se clôt sur une série d’hallucinations visuelles (ce que révèle le champ lexical de la vue : « je revois «, « illusion «, « doux regards «) où la Présidente croit revoir Valmont. Autre indice de dérèglement : la présidente ne se contente pas de « voir « le vicomte, elle s’adresse également à lui, ce que montrent les très nombreux pronoms de 2e personne (« pourquoi te refuser ? « « Que fais-tu ? «). Cette allocution [2] est le véritable signe d’un délire amoureux puisque la présidente semble revivre de façon idéalisée son histoire d’amour passée (« ne 

liaisons dangereuses

« de la Présidente, davantage gagnée par l'émotion que par la Raison.

L'extrait se clôt sur une série d'hallucinations visuelles (ce que révèle le champlexical de la vue : « je revois », « illusion », « doux regards ») où la Présidente croit revoir Valmont.

Autre indice de dérèglement : la présidente ne secontente pas de « voir » le vicomte, elle s'adresse également à lui, ce que montrent les très nombreux pronoms de 2e personne (« pourquoi te refuser ? » « Que fais-tu ? »).

Cette allocution [2] est le véritable signe d'un délire amoureux puisque la présidente semble revivre de façon idéalisée son histoired'amour passée (« ne nous séparons plus, ne nous séparons jamais ! » ; « c'est la douce émotion de l'amour.

»).

En faisant intervenir un personnageabsent, en mêlant rêve et imagination, la page prend ici des allures de description fantastique.

La folie de la présidente est une nouvelle occasion, pourLaclos, de blâmer « le danger des liaisons.

»-----------------------[1] Le mot latin fatum signifie « destin » et renvoie à l'idée selon laquelle une entité supérieure (c'est le plus souvent un dieu en tragédie, mais il peutégalement s'agir d'une malédiction ou d'un sentiment particulièrement fort, auquel on ne peut résister) s'acharne contre un personnage humain.[2] Figure de style consistant à s'adresser à un être absent ou disparu ; la figure inverse est la prosopopée, où l'auteur fait parler un être mort ouabsent.. »

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