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Lettres Persanes

Publié le 14/01/2013

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Lettres persanes (1721) Montesquieu   Biographie : Charles de Secondat, baron de Montesquieu (1689-1755) était un écrivain et philosophe français qui fut l'auteur des Lettres persanes et de l'Esprit des lois (1748). Il est considéré comme le doyen des philosophes des Lumières. Il fréquente les salons parisiens et jeta les bases de la sociologie moderne. D'origine bordelaise, il se distingue par son libéralisme en prônant un équilibre des différentes forces sociales.   La structure du texte Cet extrait est composé de 2 parties principales bien distinctes : -1ère partie : (l.1 à 21) : le locuteur évoque 2 événements historiques survenus en Perse, le projet de persécution contre les Arméniens (l.1 à 15) et les persécutions effectives contre les Guèbres (l.16 à 21). Ce passage constitue un discours narratif marqué par l'emploie de la 3ème personne du singulier et du couple passé simple/ imparfait (on trouve aussi du passé composé l.16 à 21) La base de ce passage est donc historique il présente des faits indiscutables ainsi que leur conséquences qu'elles soit attendues (l.5-6-11-15) ou qu'elles soit constatées (l.16-18). Ces conséquences sont par elles mêmes porteuse d'une leçon : l'intolérance religieu...

« Cependant, ce discours n'est pas totalement impersonnel, il comporte des marques de jugement notamment des termes dépréciatifs comme l'expression « l'aveugle dévotion » ou la phrase ironique des lignes 19 et 21. -2nd partie (l.22 à 54) : le locuteur Usbeck qui peut-être considéré comme un porte parole de l'auteur intervient ici explicitement et on note ainsi une différence avec le passage au présent (d'énonciation ou de vérité générale) et l'emploi de la première personne (l.22 et 42).

Il s'agit ici de présenter un plaidoyer en faveur de la tolérance religieuse (cette généralisation du discours et notamment marquée par l'emploi des pluriels « toutes les religions ») >> Cet écrit épistolaire très structuré présente ainsi une première partie à valeur historique, qui s'appuie sur des faits réels et une seconde partie plus généralisante qui tire les conséquence de la première.

Du point de vue énonciatif on note également l'adresse direct du destinataire avec le tutoiement.

Les valeurs du conditionnel. Ce temps verbale possède deux valeurs principales : soit une valeur hypothétique, soit une valeur de concordance des temps lorsqu'il est employé en subordonnée. On distingue ainsi dans le texte une valeur temporelle de futur dans le passé (l.3) et plusieurs valeurs hypothétiques : Un irréel du passé (l.12 et 14) qui présente des faits purement hypothétique et un irréel du présent (l.39-40 et 49-52) >> Le conditionnel participe donc à la stratégie argumentative du texte puisque le locuteur émet des hypothèses qu'il résulte par la suite pour développer son analyse.  . »

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