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L'initiation amoureuse

Publié le 26/03/2015

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Un moyen et une fin

La femme occupe une place essentielle dans le roman d'éducation du xixe siècle. Elle est à la fois moyen et fin de l'apprentissage. Son rôle romanesque est étroite­ment déterminé par les conditions sociales et historiques qui circonscrivent la place de la femme, maîtresse et épouse. Trois types de figures féminines se retrouvent donc dans tout récit d'apprentissage : l'initiatrice, la maîtresse et l'épouse.

Les trois figures de la femme

 

L'initiatrice, c'est la femme d'âge mûr qui introduit le jeune homme dans le monde fermé des salons, qui l'oriente et le guide. « Cultivez les femmes influentes. (...) Elles vous apprendront les alliances (...) et les chemins de traverse qui peuvent vous mener rapidement au but «, écrit Mme de Mortsauf à Félix de Vandenesse.

« EXPOSÉS,.FfCHES !'.~~~~.':!~--ty~~s de rencontre Mais toute rencontre ne débouche pas nécessairement sur la passion.

Elle n'est bien souvent qu'une étape dans l'apprentissage de soi et du monde.

Celui-ci se fait au terme d'une succession de rencontres qui permettent au personnage de passer d'un monde à l'autre.

La femme est alors un moyen au service d'une ascension sociale.

C'est le rôle que joue Mme de Bargeton pour Lucien.

Ill -LE RÔLE DE LA FEMME ll~--~~-~~-~!-~~-!!!1 La femme occupe une place essentielle dans le roman d'éducation du x1xe siècle.

Elle est à la fois moyen et fin de l'apprentissage.

Son rôle romanesque est étroite­ ment déterminé par les conditions sociales et historiques qui circonscrivent la place de la femme, maîtresse et épouse.

Trois types de figures féminines se retrouvent donc dans tout récit d'apprentissage: l'initiatrice, la maîtresse et l'épouse.

Le~~~l~[~es d~la fem~~ L'initiatrice, c'est la femme d'âge mûr qui introduit le jeune homme dans le monde fermé des salons, qui l'oriente et le guide.« Cultivez les femmes influentes.

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)Elles vous apprendront les alliances( ...

) et les chemins de traverse qui peuvent vous mener rapidement au but», écrit Mme de Mortsauf à Félix de Vandenesse.

La maîtresse, c'est la femme mariée qui satisfait l'ambition et le désir.

Elle confère une position dans le monde et entretient le jeune homme désargenté.

Ce sera le rôle de Delphine de Nucingen auprès de Rastignac.

L'épouse, c'est l'étape ultime: elle apporte la dot et le nom et par là la consé­ cration sociale.

C'est la grande affaire de Splendeurs et misères des courtisanes: Vautrin, entremetteur cynique, veut faire épouser Clotilde de Granlieu, riche héri­ tière, à Lucien de Rubempré.

IV -UN DOUBLE APPRENTISSAGE L '~pp~en_!ïss~~esocial L'amour joue donc un double rôle, à la fois moyen et fin de l'apprentissage.

Un moyen d'abord, au service de l'ambition masculine.

Puisque le héros ne peut être reconnu pour lui-même dans une société où le pouvoir est confisqué par une classe, la séduction s'offre à lui comme le moyen le plus sûr et le plus rapide de parvenir aux honneurs.

C'est ce que Vautrin appelle« la chasse à la dot».

Mais!' amour peut être la fin de l'apprentissage.

Julien Sorel découvre avant de mourir qu'il aime Mme de Rênal.

Le roman aura été tout ce temps nécessaire pour parvenir à la vérité du sentiment, à !'authenticité.

~:~ePE~~~i-~~~-g~--~~-~-~! C'est que l'apprentissage est en même temps découverte de soi-même.

Au terme de sa trajectoire, le héros parvient à une connaissance de soi.

Comme l'écrit Georges Lukacs, le roman est ce« cheminement( ...

) qui mène l'individu à une claire connaissance de soi » (Théorie du roman, p.

75).

Conclusion: Tout apprentissage passe par l'expérience amoureuse.

Il est jalonné par une succession de figures féminines qui conduisent le person­ nage à une double révélation de soi, physique et sentimentale.. »

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