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LIRE ET RELIRE

Publié le 08/08/2014

Extrait du document

« L'idée même que la signification d'une oeuvre valable puisse être épuisée après deux ou trois lectures est une idée frivole. Pire que frivole : c'est une idée paresseuse. Ce qui seul s'évanouit rapidement, c'est le divertissement que procure la chose nouvelle. Reste son apport permanent : mais celui-là ne se livre pas sans effort à la jouissance superficielle. «

Claude-Edmonde Magny.

Commentez et, si vous le jugez bon, discutez cet avertissement au lecteur, en vous appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures.

Le texte à commenter est construit sur tout un jeu d'oppositions (« rapidement «/durée des relectures ; « paresseuse «/« effort « ; « épuisée après deux ou trois lectures «/« apport permanent « ; « jouissance superficielle «/action en profondeur sur l'individu), mais il peut se ramener à l'opposition entre le texte de divertissement qui distrait un moment, et le texte vraiment « littéraire « dans lequel le lecteur, ou les lecteurs de différentes époques, découvrent chaque fois des richesses nouvelles. Dans le premier cas, un texte rapidement usé et passé de mode, dans le second, au contraire, un texte enrichi à chaque lecture et qui résiste au temps.

« Texte de la copie Les grandes œuvres littéraires sont pour le lecteur une importante source de richesse.

Cette mine de connaissances et de savoir ne peut s'épuiser au bout de quelques lectures.

Le divertissement que procure un bon livre peut être éphémère, 5 mais les enseignements que l'on peut en extraire doivent être le fruit de nombreuses lectures et d'un effort de la part du lecteur : c'est ce que pense Claude-Edmonde Magny.

Comment plusieurs lectures d'une même œuvre peuvent-elles continuellement enrichir le lecteur? Celui-ci ne risque-t-il pas 10 de cette façon de trouver la littérature rebutante et de restreindre sa façon de penser par le peu d'auteurs qu'il aura le temps de découvrir ? Tout d'abord, que faut-il entendre par« œuvre valable»? Il est certain que la lecture répétée de certains « romans commer- 15 ciaux » dont l'unique but est de rapporter de l'argent le temps d'un été n'est peut-être pas très bénéfique.

Par œuvre valable, il faut penser d'abord aux grands classiques tels que Pascal, Voltaire, Rousseau et puis les écrits contemporains d'hommes tels que Guy de Maupassant, Paul 20 Valéry, Albert Camus, Jacques Prévert ...

la liste est longue.

D'une manière générale, les auteurs dont la notoriété ne s'est pas affaiblie au cours du temps ont tous plus ou moins produit des chef-d'œuvre de qualité.

Le plaisir que procure un livre peut être éphémère et ne 2s s'éprouver que pendant la première lecture; il en va ainsi des livres à suspense.

Tout le charme est rompu si l'on en connaît déjà le dénouement.

Même dans ce cas il ne faut cependant pas généraliser.

J'ai pris beaucoup de plaisir à relire Les histoires extraordinaires d'Edgar Poe.

Cela dépend beaucoup du lecteur.

30 Le lecteur ne peut s'enrichir que s'il est actif.

Son attention doit être soutenue tout au long du livre.

La lecture, comme on le dit souvent, est une création à deux.

Un écrivain célèbre a dit : «Il ne tient qu'à toi, lecteur, que mes écrits soient tombeau ou trésor.» 35 Une lecture consistant à vouloir juger l'auteur phrase après phrase est, je trouve, négative.

Le lecteur doit se laisser pfoétrer par le monde de l'auteur.

Il doit ouvrir un livre avec des yeux neufs, sans préjugés.

Ainsi, au bout de plusieurs lectures, on. »

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