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L'ironie dans L'enfance d'un chef de Jean-Paul Sartre

Publié le 29/08/2012

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Il poursuit même par confondre et comparer les « dogmes religieux « avec « les objets mathématiques «. Il retire ainsi tout caractère sacré de la religion. Il fait pour cela référence à des « triangles et des cercles « qui sont pour lui un modèle de perfection. Ce symbole est bien une connotation religieuse : un triangle équilatéral entouré d’un cercle. Le triangle avec ses trois sommets symbolise la trinité et le cercle renvoi à l’idée d’une vie continue, qui ne s’arrête donc jamais, c'est-à-dire l’éternité. Ces deux symboles représentés toujours ensemble symbolisent donc la perfection comme l’obéissance parfaite, sans faille qu’attendait Lucien de ses futurs ouvriers et plus généralement de tous. Puis Sartre, aborde une autre facette de sa pensée à travers cette nouvelle, une pensée plus philosophique : l’existentialisme. Il va l’aborder en faisant subir sa contre théorie au personnage de Lucien. En effet, pour Sartre, l’existence précède l’essence en ce qui concerne l’Homme. Pour lui, l’Homme crée lui-même son destin, grâce à ses expériences. C’est à lui que revient le choix de son existence, mais rien au préalable n’est destiné à l’Homme. Cette philosophie de Sartre est donc opposée à celle de Lucien.

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« les traits d'une chose ou d'un objet) l'attendrai et lui obéirai sans condition.

Il apparait alors comme un personnage complètement névrosé, étant sérieusement enclin àla folie et aux délires.On observe également ce type d'ironie lorsque le narrateur parle de « métamorphose » pour désigner la pseudo-transformation de Lucien dans le café, comme si enpassant une heure dans un café à s'inventer une vie pouvait transformer un homme.Il poursuit en qualifiant Lucien de « chef parmi les Français », il parle également de « la glorieuse lumière d'un matin de France ».

Ces expressions pompeuses mettente avant un ton solennel, comme si on parlait d'un haut dirigeant.

En effet, le narrateur souhaite mettre en avant le fait que Lucien rentre dans un café comme unadolescent quelconque et en ressort comme un dirigeant du peuple français reconnu, alors qu'en réalité il n'en est rien.Le narrateur va même jusqu'à utiliser un langage plus soutenu pour s'adapter à la nouvelle image que souhaite se donner Lucien : « se mira » au lieu de se regarda.

Ilpousse donc l'ironie plus loin alors que le personnage finit par s'apercevoir lui-même qu'il n'est rien d'autre qu'un adolescent peu impressionnant avec « une joliepetite figure buttée ». 2) L'ironie citationnelleCe type d'ironie permet à l'auteur de donner la parole à un personnage dont la vision du monde est différente de la sienne.L'ironie citationnelle se remarque tout d'abord dans la première phrase de l'extrait, lorsqu'il compare le fait d'avoir une idée à « un cierge allumé ».

S'en suivra deuxautres mots appartenant à l'isotopie de la religion : « recueillit », « sacré ».

Ce rapport religieux est placé ironiquement ici, car Lucien est un antisémite qui pense etagit en totale contradiction avec la religion et Sartre lui-même nie l'existence de Dieu.Il poursuit même par confondre et comparer les « dogmes religieux » avec « les objets mathématiques ».

Il retire ainsi tout caractère sacré de la religion.

Il fait pourcela référence à des « triangles et des cercles » qui sont pour lui un modèle de perfection.

Ce symbole est bien une connotation religieuse : un triangle équilatéralentouré d'un cercle.

Le triangle avec ses trois sommets symbolise la trinité et le cercle renvoi à l'idée d'une vie continue, qui ne s'arrête donc jamais, c'est-à-direl'éternité.

Ces deux symboles représentés toujours ensemble symbolisent donc la perfection comme l'obéissance parfaite, sans faille qu'attendait Lucien de ses futursouvriers et plus généralement de tous.Puis Sartre, aborde une autre facette de sa pensée à travers cette nouvelle, une pensée plus philosophique : l'existentialisme.

Il va l'aborder en faisant subir sa contrethéorie au personnage de Lucien.

En effet, pour Sartre, l'existence précède l'essence en ce qui concerne l'Homme.

Pour lui, l'Homme crée lui-même son destin, grâceà ses expériences.

C'est à lui que revient le choix de son existence, mais rien au préalable n'est destiné à l'Homme.

Cette philosophie de Sartre est donc opposée àcelle de Lucien.

En effet, pour Lucien, pour cet industriel, toute chose à une essence, ce qui équivaut à dire que l'essence précède l'existence.

Comme dans l'industrie,on attribut un rôle et une fonction avant même de confectionner un objet, il pense qu'il en de même pour l'Homme.

On observe donc dans ce texte la présence d'unévaluateur lorsqu'il dit que « sa place était marquée au soleil, à Férolles ».

Il croit à la prédestination, ce qui est totalement contraire à ce que pense Sartre.

Il ajouteégalement « on l'attendait ».

Ecrits en italique, l'auteur utilise des marques typographiques encore ici pour bien mettre en évidence ce point.

Cette expression fait iciréférence au Messie, comme dans l'expression si bien connue et répandue : on l'attendait comme le Messie.

La phrase suivante poursuit dans cette voie : « s'il étaitvenu au monde, c'était pour occuper cette place », tout comme Jésus le Messie était venu sur Terre pour faire la volonté de son Père.

Dernier exemple qui nousmontre cette comparaison de Lucien avec Jésus le Messie est lorsqu'il reçut une « vision fulgurante et glorieuse de son destin ».

Tout comme Jésus, il semble avoirdes pouvoirs surnaturels qui lui permettent de voir son avenir.

Cette illumination reçue montre également qu'il perçoit un destin alors que comme on l'a vuprécédemment, c'est tout à fait contraire à la théorie de Sartre.

Il y a bien là un personnage (Lucien) qui émet des jugements contraires à ceux de l'auteur. Conclusion :Pour parvenir à donner subtilement un message au lecteur sur sa théorie philosophique, et sur l'illégitime triomphe du fascisme avec la seconde guerre mondiale et laguerre d'Espagne qui subissaient à l'époque, Sartre a usé dans cette nouvelle de plusieurs types d'ironie : l'antiphrase, l'ironie syntagmatique, les effets de « feinteénonciation » et l'ironie citationnelle.. »

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