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LITTÉRATURE ANGLAISE Des origines au XVe siècle

Publié le 22/10/2011

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Le premier poème authentiquement anglais, c'est-à-dire écrit en Angleterre par un Anglais, est dû à CAEDMON, contemporain de Bède le Vénérable. Modeste religieux, ignorant tout art poétique, il mit en vers, d'après l'Ecriture, la Création du monde, le Jugement dernier, le Royaume du Ciel. Plus élaborée, plus artistique est l'oeuvre de CYNEWULF, auteur de Christ, poème en trois parties correspondant à la venue du Christ sur la terre, à son ascension et à son retour sur terre...

« dans le genre élégiaque, une lamentation sur les gloires disparues d'édifices ou de quelque ville en ruines.

D'un genre différent, les Enigmes, à la manière des Enigmes latines, décrivent les activités quoti­ diennes comme la chasse, la guerre, les tètes ou des scènes naturelles.

De valeur inégale, certaines ne présentent qu'un intérêt documentaire, d'autres, en revanche, sont d'une véritable qualité poétique.

Le christianisme en Angleterre C'est à la faveur de l'occupation romaine qui dura 360 ans pour prendre fm en 410, que le chris­ tianisme s'introduisit en Angleterre.

Mais les inva­ sions saxonnes successives, à partir du v• siècle, balayèrent la civilisation latino-chrétienne qui s'y était développée.

Détruisant villes et églises, rédui­ sant en esclavage les habitants, ils chassèrent aussi du pays la plupart des Bretons de sexe masculin.

Le paganisme triompha du christianisme, mais l'émigration lui avait fait perdre beaucoup de sa force et de son prestige.

L'évangélisation du pays fut reprise, d'une part, par un groupe de mission­ naires venus surtout d'Irlande, d'autre part, sous l'impulsion du pape Grégoire le Grand.

Venu de Rome, Augustin, moine de l'ordre des Bénédictins, débarqua en 596 dans le Kent, dont il convertit le roi et les sujets.

Sacré évêque l'année suivante, il fonda le siège épiscopal de Canterbury.

De son cô­ té, son compagnon, Paulinus, convertit Edwin de Northumbrie au début du VII• siècle et devint évêque d'York.

Malgré des résistances et parfois des revers, le christianisme s'étendit à tout le pays et, contre les vieilles églises celtes d'Irlande et de Galles, la religion romaine fut reconnue religion nationale au synode de Whitby en 664.

C'est par le christianisme que les Saxons connurent l'écriture romaine (qui remplaçait les « runes » ), comme la langue et la littérature latines.

Très tôt les monastères devinrent les foyers de la vie intellectuelle et donnèrent à l'Angleterre ses premiers érudits : à GILDAS, un chroniqueur qui écrivait en latin, au· milieu du VI• siècle, succédée rent, avant le règne d'Alfred, BEDE le Vénérable (673-735), auteur d'une Histoire ecclésiastique des Angles, œuvre également en latin, et ALCUIN(735- 804) qui devint par la suite le collaborateur de Charlemagne et devait, au moment des invasions danoises, terminer sa vie en France.

Ces invasions commencèrent en 797.

Dans un premier temps Alfred, frère du roi de Wessex, puis roi lui-même, obligea après sa victoire les Danois à se convertir au christianisme.

D'autres invasions suivirent, causant destructions et massacres et l'Angleterre connut alternativement des rois danois et saxons jusqu'à l'élection d'Edouard de Wessex qui régna sous le ·nom d'Edouard le Confesseur, de 1042 à 1066.

La prose chrétienne C'est au roi ALFRED (849-901) que l'on doit le développement de la prose anglaise.

Non seulement il fit appel à des moines érudits pour restaurer la culture et le savoir détruits par les invasions, mais il entreprit lui-même la traduction à partir du latin, de l'Histoire de Bède, de la Règle pastorale de Gré­ goire le Grand, de l'Histoire universelle d'Orose et de l'œuvre célèbre de Boèce, Consolation, que pra­ tiquèrent tant de clercs et de moralistes du Moyen Age et de la Renaissance.

Sur son initiative furent commencées (et poursuivies jusqu'en 1154) les Chroniques anglo-saxonnes qui relataient, année par année, les principaux événements de l'époque.

Mais le renouveau littéraire ne survécut pas au règne d'Alfred et il fallut attendre près d'un siècle pour voir renaître une véritable prose anglaise.

Ce fut l'œuvre de deux religieux principalement, AELFRIC et WULFSTAN, auteur d'Homélies, premiers grands morceaux d'éloquence religieuse.

Jusqu'au XV• siècle, Aelfric (955?-1020?) devait rester le plus grand théologien anglais.

Quant à Wulfstan, mort en 1023, il est resté célèbre par son Adresse aux Anglais (1014) dans laquelle il reproche à ses compatriotes leur dépravation et leur lâcheté devant l'envahisseur danois.

Ces œuvres permettent de constater l'évolution de la prose anglaise : plus raffmée, moins redevable au latin, elle est devenue un instrument souple, harmo­ nieux qui conservera ses caractéristiques essentiel­ les au-delà de la conquête normande.

La poésie chrétienne Le premier poème authentiquement anglais, c'est-à-dire écrit en Angleterre par un Anglais, est dû à CAEDMON, contemporain de Bède le Vénérable.

Modeste religieux, ignorant tout art poétique, il mit en vers, d'après l'Ecriture, la Créa­ tion du monde, le Jugement dernier, le Royaume du Ciel.

Plus élaborée, plus artistique est l'œuvre de CYNEWULF, auteur de Christ, poème en trois parties correspondant à la venue du Christ sur la terre, à son ascension et à son retour sur terre ; de Juliana qui raconte l'histoire de cette vierge et mar­ tyre du temps de l'empereur Maximien ; et d' Elène, récit, considéré comme son chef-d'œuvre, de la quête de la Vraie Croix par Hélène, la mère de Constantin.

Il fut aussi l'auteur de 86 Enigmes, écrites en latin et qui décrivent des scènes, des per­ sonnes, des animaux appartenant au monde fami­ lier des Anglais de l 'époque.

La littérature anglo-normande La dernière invasion que subit la terre anglaise fut la conquête normande.

Edouard le Confesseur étant mort sans enfant, la couronne fut, par élee-. »

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